digue du var

 

   

Monseigneur Bienvenu de Miollis 1753-1843  

                                

Mise à jour septembre 2016

 

 

Dans son livre mentionné ci-dessous, Charlotte Louisa Hawkins Dempster (1835-1913) a consacré un chapitre au passage de Napoléon à Cannes en mars 1815. Elle a personnellement connu des témoins de cet évènement, notamment Antoine Leandre Sardou  (1803 -1881), père de Victorien Sardou 1831-1908, et aussi des enfants de témoins.

Dans un texte sur Cannes, elle indique « il est difficile pour moi de décrire l’endroit où je vis habituellement ».

Elle ne le mentionne pas, mais elle a peut-être rencontré le chapelain de Monseigneur Miollis, retiré à Grasse.

A propos du passage de Napoléon à Digne elle a écrit une note sur l’évêque, page 337.

Sur Internet on trouve plusieurs articles sur ce saint homme.

 

Traduction

 

« Monseigneur Miollis était le prélat saint et au coeur simple dont Victor Hugo tira le personnage de Monseigneur Bienvenu (Myriel) dans « les Misérables ».

Il était Curé de Brignoles et très pauvre, quand Napoléon, à la requête de son frère, le nomma au siège vacant de Digne.

La lettre lui signifiant son élévation lui fut portée alors  qu’il travaillait dans son jardin avec une soutane rapiécée.

Il dit qu’il n’attendait pas de lettre car il n’en avait jamais écrit aucune  et quant à celle-là dont le cout de la Poste était de trente sous, il refusa absolument de la recevoir.

Où répondit-il, trouverais-je trente autres sous pour mes pauvres ?

Il fallut longtemps pour le convaincre du changement dans son état  sur terre.

Bien que Victor Hugo ait fait un portrait  légèrement caricaturé de cet excellent homme, on ne doit pas oublier  que l’évêque porta réellement secours à un misérable convict recherché pour crime qui avait essayé de le voler.

Le vrai Jean Valjan, (note : Pierre Morin ?) quand il avait été appelé, fut envoyé pour servir sous le Général Miollis en Egypte.

Il était en demi-solde à Digne quand  Napoléon y passa en mars 1815. Il se réengagea et tomba à Waterloo.

Le chapelain de l’évêque  qui est mort il y a quelques années seulement à Grasse,  était très au courant des détails de cette histoire et prenait plaisir à la raconter.

Monseigneur Miollis qui en vérité donna tous ses biens pour nourrir les pauvres et qui traversait son diocèse alpin sur un âne,  est loin d’être oublié sur la tombe  où il git devant le Maître autel  de sa cathédrale de Digne »

 

Le Général Sextius Alexandre François de Miollis 1759-1828

 

C’était le frère de l’évêque.

Plusieurs ouvrages lui ont été consacrés, notamment par Marie Antoinette de Miollis ()

En mai 1792, il était Commandant d’Antibes. En septembre 1792, il est entré dans Nice avec le Général d’Anselme en tant que chef du premier (ou troisième) bataillon des volontaires des Bouches du Rhône. Selon certains auteurs il aurait épousé à Nice Rosalie Boutté, mais M.A. de Miollis indique qu’il s’est marié avec la Comtesse Novaro de Castelvecchio, veuve, dont il aurait sauvé le fils de l’exécution. Il devait être lié avec Nice  car d’après elle il aurait acquis la Propriété des Pères Capucins, bien national, au-dessus de la rade de Villefranche.

Une rue porte son nom à Nice.

Selon Roger et Marguerite Isnard () page 228, il se serait marié en 1798, après avoir rencontré sa future épouse en 1794 à Dolceaqua au hasard d’un billet de logement, et il aurait mis le fils de sa femme à l’abri chez son père à Aix

 

Bibliographie

 

Charlotte Louisa Hawkins Dempster - The Maritime Alps and their seabord

Longmans Green and Co – London 1885

Chapitre XXI – Napoléon at Cannes - page 327 et suivantes

https://archive.org/details/maritimealpsthei00demp

 

Miollis (Marie Antoinette de) 1894-1971 – un compagnon de la Fayette le Général de Miollis – éditions Beauchêne 117 rue de Rennes – 1960

 

Candela Gilles Armée d’Italie 1792-1796 – Serre éditeur 2000

 

Durante Louis – Histoire de Nice depuis sa fondation jusqu’à 1792 - 1815 – Turin 1824

 

Isnard Roger et Marguerite – Per carriera - éditions novembre 2003 éditions Serre