digue du var

 

Reconnaissance du Colonel Dupau en 1836

 

Mise à jour mai 2018

 

Note sur les chemins qui aboutissent à Nice

Cette note a été établie en Juillet 1836 par le colonel Dupau (). Le texte est en italiques et les commentaires en écriture droite insérés dans le texte

 

« De tous les chemins qui aboutissent à Nice, trois seuls sont praticables aux voitures. Ce sont :

La route de Gênes par le littoral

La route de Turin par le col de Tende

La route  de France par le pont du Var

Tous les chemins situés entre la route du col de Tende et le Var jusqu’aux sommets des Alpes sont impraticables aux voitures.

Cependant il parait qu’un membre du Sénat de Nice assez influent et originaire de Saint Etienne, (Saint Etienne de Tinée) a fait adopter le projet d’une route entre Nice et Saint Etienne, pour ouvrir un débouché aux producteurs de la vallée de la Tinée. On travaille en effet en ce moment à deux portions de route, l’une entre Nice et Levens, qu’on assure devoir être terminée cette année, l’autre entre Saint Martin (Saint Martin Vésubie, alors Saint Martin Lantosque) et Saint Sauveur,(Saint Sauveur sur Tinée) qui fera communiquer entre elles la partie haute des vallées de la Vésubie et de la Tinée. Les deux portions de route pourraient être le commencement  de la route projetée.

La route de Levens….que pont de Bonçon (Bonson), aura quelque influence sur la frontière française, en augmentant la facilité de tourner par la gauche la position du Var ; elle est nulle contre Entrevaux. La route de Saint Martin à Saint Sauveur n’aurait quelque action sur cette place, qu’autant qu’on améliorerait aussi le chemin qui descend le long de la Tinée jusqu’au Var.

Note : Rappelons qu’en 1836, dans ce secteur, la frontière entre la France et le Royaume de Piémont Sardaigne, se situait le long de la basse vallée du Var et le long de l’Estéron

Le chemin ordinaire que suivent les muletiers pour aller de Nice au Puget de Téniers (Puget Théniers) passe par Aspremont, Saint Martin du Var, Gilette, Toudon et Scros (Ascros). (C’est la route qui avait été décrite par deux officiers en 1795, voir dossier Internet) On dit qu’il n’a que 1.50m de largeur, qu’il est fort mauvais et même dangereux l’hiver. Depuis 1831, au lieu de passer le Var au bac de Saint Martin (Saint Martin du Var), on allait le passer sur un pont que le Gouvernement piémontais avait fait construire à cette époque à Bonçon ; ce pont ayant été rompu par les crues en 1835, on a repris l’ancienne direction.

Le chemin qui de Puget de Téniers suit le cours du Var et puis remonte la vallée de la Tinée jusqu‘à saint Etienne est encore plus mauvais que le précédent. On le dit si pierreux et dégradé qu’il n’est que très difficilement praticable aux mulets en toute saison.

Note : A cette époque la Mescla constituait un obstacle infranchissable et la route de Nice vers la haute vallée du Var, déjà décrite en 1795 passait par Saint Martin du Var Gilette, Toudon, Ascros et Puget Théniers.

 

Bibliographie

Dupau (colonel), Note sur les chemins qui aboutissent à Nice, collection du Ministère de la défense, SHD, département de l’armée de terre, 1 VD 34 art 4 sect 1 parag 5, 4° N°43