Point du Ramingao à Roquebrune Cap-Martin

VIVANT DENON SUIVANT LA COMTESSE DE bLESSINGTON ()

Mise à jour aout 2024

 

Le baron Dominique Vivant Denon a fait partie de l’expédition d’Egypte en 1798 en contact avec les archéologues et il a publié en 1802 « Voyage dans la Haute et Basse Egypte »

Sur Internet on trouve divers articles à son sujet

Il a été directeur du musée du Louvre

 

Traduction page 6 et suivantes

 

31 Aout 1823– je viens juste de retourner d’une visite à mon vieil ami le baron Denon qui était, comme toues mes relations françaises charmé de me voir. J’aime ces chaudes manières même si elles ne viennent pas toujours du cœur, c’est au moins une aimable façon calculée pour faire plaisir et pour ne blesser personne, alors que nous, anglais, nous désignons cela par le rude terme d’insincérité.

 Le bon Denon est le plus amusant des hommes, un composé de savant et de petit maitre, à un moment discourant sur les antiquités égyptiennes et puis faisant l’éloge d’un petit chapeau ou de la robe de ses visiteuses.

Il semble également à l’aise en détaillant les perfections d’une momie ou en décrivant le mignon petit pied d’une femme charmante, et s’arrêtant de décrire quelque morceau d’antiquité bien remarquable pour afficher son émoi devant la main exquise de Pauline Borghèse. Ses anecdotes sur son idole Napoléon sont très intéressantes et bien sûr teintées de partialité.

Il m’a dit qu’à une occasion Napoléon lui a demandé de faire le portrait de Marie Louise pour une statue qu’il avait l’intention de faire exécuter par Canova. Elle devait être représentée en impératrice romaine avec un drapé flottant, bras nus avec une tiare. Denon était dans son appartement essayant de la placer dans une gracieuse posture. Pour y arriver cela fut presque impossible, tout au moins une tâche très difficile.

Napoléon qui était présent fut mortifié par le total manque de grâce naturelle de l’impératrice. Quand il rencontra Denon seul, il remarqua « c’est étrange qu’une personne de forme aussi parfaite soit remarquablement raide et gauche dans tous ses mouvements. La grâce ne peut-elle pas être considérée comme l’esprit du corps »

Denon ne serait rien sans ses collections. Sa maison est un vrai musée et lui fournit une insatiable occasion d’exprimer son animation débordante sur ses découvertes scientifiques. C’est le plus obligeant de tous les égoïstes et, ce qui est rare, le moins fatigant.

« L’empereur et moi » constitue le refrain de la plupart de ses monologues et il est évident qu’il estime l’un en aucun cas inférieur à l’autre.

Sa vanité toujours inoffensive est fréquemment très amusante. Il se console à chaque changement et se réconforte de chaque privation, ce qui en fait un observateur indulgent de la vanité des autres, ce qu’il concilie par une délicate et judicieuse flatterie, qui le fait rarement renvoyer ses visiteurs pas moins satisfaits de lui-même que d’eux.

Il ressemble à certains miroirs dans lesquels bien que vous sachiez que votre visage est agréable, vous prenez un infini plaisir à le contempler

 

Bibliographie

Blessington (Comtesse de)

The idler in Italy – Vol I seconde édition, London – Henry Colburn, publisher – Great Malborough street - 1839