L'étude de cette route entre Nice et le col de Tende sera divisée en six parties, et en préambule un dossier sur les généralités et les études antérieures:
Généralités
Nice - l'Escarène
l'Escarène - Sospel
Sospel -La Giandola (Breil sur Roya)
La Giandola -Tende
Tende - Col de Tende
Deuxième partie: Nice l’Escarène
Mise à jour mai 2024
Photos Louis Carlot Henri Guigues J. Llorens, Raoul Barbès
La route royale de Nice à Turin a fait l’objet de nombreuses études. Voir |
Etude du tracé
Le départ de Nice se faisait place Saint François, et l’on peut lire en particulier un article de Nice Matin du 14 août 1971 relatif aux diligences Peirani avec une photo signée Gargano.
Sur la carte de Saluzzo on voit le tracé de la route au départ de Nice en rive gauche du Paillon à partir de la « Porta Nova ». La chapelle de Bon Voyage est signalée sous le terme « Madona di buon viagio »
Sur la route royale du côté droit en allant vers la Trinité Victor, un peu après le viaduc de l'autoroute actuel, se trouvait une petite borne de 80 centimètres de haut environ, avec gravé d'un côté NIZZA et de l'autre EZA . Quand a été créée la commune de la Trinité Victor au début du XIXème sièle, cet emplacement est devenu la limite entre Nice et la Trinité Victor. Quand les ponts jumeaux ont été construits il y a quelques années cette borne a été mise dans le jardin entre la route et la pénétrante.
En 2009 après restructuration du carrefour le jardin a été réaménagé, mais la borne a été encore déplacée et se trouve maintenant près de la chapelle Bon Voyage où J. Llorens l'a photographiée, mais cet emplacement ne correspond pas à la limite de Nice.
Une photo ancienne de cette borne a été retrouvée par J. Sarale dans les cahiers des Alpes Maritimes N° 10
Photos de droite J. Llorens détails des inscriptions gravées sur la borne |
Dans la plaine de la Trinité désignée sous le nom de « Regione di Riva Bafsa » est signalé « progetto di riparo di Riva Bafsa » avec un trait renforcé en rouge.
Le village de la Trinité est signalé sous ce nom.
Au droit de la Trinité Victor, sur une carte de 1854 la route est qualifiée de « stradone regio di Torino » Voir dossier Internet canaux et moulins de la Trinité Victor
Il n’est pas signalé de pont pour franchir le vallon de Laghet « vallone del Laghetto »
Drap est dénommé « Drapo ».
Il semble que le Paillon se traversait plus en amont qu’actuellement. Sur la rive gauche du Paillon «Peglia torrente », est mentionné « progetto di riparo ». On peut voir en rive gauche sur 200 mètres une digue en pierre ancienne, peut être exécutée au XIXème siècle. Sur cette digue a été établi un chemin.
La route des Croves est peut être sur l’emprise de l’ancienne route. |
A 600 mètres environ en amont du confluent un rétrécissement de la vallée était peut être le pont du franchissement ancien
Voir dossier Internet
pont precurseur du pont de pierre
Une passerelle en béton moderne un peu en amont du chemin d’Andrio en rive droite et des murs de soutènement en béton ont modifié le paysage ainsi qu’à l’aval où se trouvent des entrepots. A cet endroit le fond de la rivière est rocheux. Sur la rive droite on peut lire « Piano di Peglia ».
Le pont de Peille actuel n’était pas complètement achevé en 1792 selon Bernard Lacroix () page 226.
A la Pointe de Contes « Ponta di Contes », la route passait en rive droite mais il n’est pas signalé de pont.
Cet emplacement fait l’objet d’un article particulier sur Internet Fontaine de Jarrier et on peut voir encore deux bâtiments de part et d’autre de la route. Le ruisseau était dénommé « vallone delle Tavole ? »
En poursuivant vers l’Escarène, près du lieudit Gardia à une centaine de mètres en amont du carrefour de la route de Blausasc D 221 sur la droite un petit bâtiment à la cote 234, pouvait abriter deux chevaux.
Un peu après le col de Nice en descendant vers l'Escarène la chapelle Saint Roch restaurée en 2009 se trouve sur la gauche. Le choeur est orienté à l'ouest.
La route atteignait l’Escarène « Scarena » et franchissait le Paillon sur le grand pont en amont du village. Les plans de ce pont ont été dressés en 1783 selon Jean Bernard Lacroix () page 226. La carrière de pierre qui a servi à l’époque pour fournir les pierres se trouvait selon un habitant de Touet en rive gauche du vallon de Braus au droit des falaises qui terminent le vallon de Pierre Feu en rive droite de celui-ci Les pierres étaient transportées par un téléphérique de chantier qui traversait le vallon de Braus.
Banaudo José, Le Haut Pays N° 69 Juillet 2007
Botton Charles et Braun Michel, le col de Tende, éditions du Cabri 1991
Carte de Bourcet milieu du XVIIIème siècle
Casalis Georges - Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere - 1850 Turin
Hare AJC, South Eastern France, George Allen 8 Bell Yard,Temple Bar London, and Sunnyside Orpington
Non signé « Routes d’Antibes à Coni et de Coni à Asti, et la traverse d’Antibes à Barcelonnette » Ce texte est un rapport extrait de la collection du Ministère de la défense, SHD, département de l’armée de terre, 1 VD 34 art 4 sect 1 parag 5, 4° C1, N°13,
Lacroix Jean Bernard – les ponts des Alpes Maritimes du Moyen Age au XXème siècle – Nice Historique octobre Décembre 2005
Real Strada, route royale de Nice à Turin , CAUE, 1er juillet 1993
Sillons, les cartes postales racontent les Alpes du Sud, éditions Serre 1979
Wagner –les travaux du tunnel de Tende en 1878 www.archeo-alpi-maritimi.com
(dossier Histoire)