Le Mont-Alban vu su sud

HISTORIQUE RESUMÉ DES GUERRES DE SUCCESSION D´AUTRICHE
& DE LA RÉVOLUTION DANS LE COMTÉ DE NICE

Préambule

Mise à jour septembre 2022

Les sites mentionnés, fortifications et autres, sont à   rattacher à   la guerre de succession d'Autriche et aux guerres révolutionnaires, mais certains ouvrages ont été édifiés sur des fortifications antérieures (celto ligures) et ont pu être réutilisées par la suite (deuxième guerre mondiale). Les guerres de Louis XIV ne font pas partie de cette étude. La guerre de succession d'Espagne a eu pour conséquence la destruction des chateaux de Nice, La Turbie, et Tende

La mort de Charles VI d'Autriche le 26 octobre 1740 fut à l'origine de la guerre de succession d'Autriche dite aussi de la pragmatique sanction, qui se termina par le traité d'Aix la Chapelle le 12 octobre 1748. Cette guerre donna lieu à des opérations en divers lieux d'Europe et, en ce qui concerne les Alpes, en Savoie, en Dauphiné, dans le comté de Nice et en Provence.

Pour le comté de Nice les troupes qui s'affrontèrent furent les suivantes : les austro-sardes auxquels étaient alliés les anglais, et dans l'autre camp les gallispans (français et espagnols).

Dans les deux camps les alliances étaient fragiles car les buts de guerre des différents états n'étaient pas exactement les mêmes. La France voulait surtout affaiblir la maison d'Autriche et les espagnols espéraient se voir attribuer des territoires en Italie.

Au point de vue stratégique la coopération était également laborieuse car, pour simplifier, les français voulaient se porter en Piémont directement alors que les espagnols voulaient suivre la rivière de Gênes puis porter la guerre en Lombardie.

Divers ouvrages ont été écrits sur cette guerre compliquée qui donna lieu à des opérations dans le comté de Nice et en Provence avec des épisodes de flux et de reflux des deux belligérants.

Parmi les ouvrages consacrés à cette guerre certaines études sont à caractère essentiellement historique. L'ouvrage de H. Moris (40) traite des opérations dans les Alpes et la Plaine du Pô, mais il ne cite pas ses sources. L'ouvrage de Perreau (47) traite une période d'un siècle de 1700 à 1800 et n'est pas très détaillé. A. Caillé (13) ne semble pas avoir eu une connaissance approfondie du terrain et cite peu ses sources. Par contre le manuscrit 306 (tapé à la machine) de L. Cappatti (17) est très intéressant. Il a été cité par O. Rochereau (52) sous le numéro 317 qui est lui manuscrit. P. Canestrier (15) traite également du sujet et a effectué des recherches à Paris notamment au ministère de la Guerre.

En 2009, Charles Botton () s'est penché plus particulièrement sur le détail des opérations des guerres de la Révolution en Roya Bévéra, page 151 et suivante dans son Histoire de Saorge et de Fontan parue aux éditions du Cabri

Divers articles sont consacrés aux découvertes faites sur le terrain qui seront repris plus loin au fur et à mesure de la description des ouvrages.

A la fin de ce document une bibliographie non exhaustive permet de faire le point sur un certain nombre de données et d'hypothèses présentées jusqu'à ce jour.

Dans le comté de Nice et en Provence ont eu lieu diverses opérations en 1744, 1745, 1746 et en 1747. Les évènements de la guerre de succession d'Autriche ne peuvent être dissociés de ceux des guerres révolutionnaires, 1792,1793,1794 et 1800 qui ont eu lieu environ 50 ans après souvent dans les mêmes zones de combat.

Sur le terrain il est parfois difficile de dire à quelle période appartiennent les vestiges retrouvés, et par quel camp les ouvrages ont été édifiés. Il y a eu en effet des mouvements de va et vient et certains ouvrages ont pu être occupés jusqu'à quatre fois par l'un ou l'autre camp.

Les choses se compliquent encore du fait que certaines positions ont été construites à l'emplacement ou au voisinage d'enceintes celto-ligures, et que les vestiges, indépendamment des dégradations naturelles, ont été à certains endroits bouleversés ou remaniés par des fortifications ultérieures : ouvrages Serré de Rivière dans les années 1870, fortifications éventuelles liées à la guerre de 1939-1940, italiennes puis allemandes de 1943-1944 essentiellement.

En outre si à certains endroits les vestiges ont complètement disparu du fait de l'urbanisation notamment, certains noms sont cependant cités et les anciens ouvrages localisés, pour le cas où du matériel archéologique serait découvert fortuitement.

Krebs et Morris ont fait paraître dans les annales de la société des Lettres Sciences et Arts des Alpes Maritimes des croquis sur les fortifications sardes de 1792 -1793, notamment le plan de la redoute de Fels et du Camp de Marte dans la Haute Roya, dans le tome XIV. ils se sont appuyés pour établir ces documents sur divers ouvrages   cités dans le tome XV page 461 et suivantes.

Ils ont décrit en détail l'historique des opérations militaires des guerres de la Révolution dans les Alpes Maritimes . Voir tome XII 1890 pages 124 et suivantes, tome   XIV 1894, tome XV 1896, consultables sur Internet

Par ailleurs des missions de reconnaissance ont été commandées par le Gouvernent Français notamment après le rattachement du Comté de Nice à la France et les officiers ont parfois mentionné d'anciens ouvrages.

Jean Louis Renteux a fait paraître un article très documenté sur la guerre de succession d'Autriche dans le mentonnais dans les actes de la SAHM de Novembre 2009 ( SAHM 3 rue Longue 06500 Menton)

Rappel historique

Pour essayer de comprendre la raison et la localisation des diverses positions découvertes il y a lieu de faire un petit rappel des diverses campagnes qui ont intéressé le comté de Nice.
Par la suite, le terme "piémontais" est parfois utilisé pour "sarde".

Campagne de 1744

En faisant la synthèse des divers ouvrages historiques cités à la fin de cette étude on peut résumer les opérations de la façon suivante malgré certaines contradictions ou incertitudes.

Les gallispans franchirent le Var vers le 31 mars. Don Philippe infant d'Espagne envoya un détachement occuper le château d'Aspremont et des troupes jusqu'à Utelle. Les notables remirent les clés de la ville de Nice et les troupes stationnèrent aux abords de Nice et à Cimiez. Sur le cartouche d'un plan ancien on peut lire « les troupes s'emparèrent successivement d'Aspremont, Châteauneuf, l'Escarène, Peille, Castillon et la Turbie ». Le roi de Sardaigne Charles Emmanuel III avait décidé d'abandonner Nice et d'organiser un camp fortifié à l'est de Nice sous le commandement du marquis de Suse son frère naturel. D'autres troupes sous les ordres du général Della Rocca avaient été chargées d'occuper une ligne s'étirant jusqu'à Sospel et le col de Braus.

Le camp fortifié à l'est de Nice avait pour but de couper les communications des gallispans vers l'est et surtout de protéger la rade de Villefranche, base maritime de l'amiral anglais Mathews, allié des austro-sardes.

L'armée austro-sarde avait un détachement à Eze et à La Turbie. Le nombre des bataillons affectés aux divers emplacements n'est pas cité ici car il y a des divergences à ce sujet.

La place forte de Monaco avait en garnison deux bataillons français sous les ordres de Montcalm en vertu des accords de protectorat ce qui contrariait sur ses arrières l'armée austro-sarde.

L'état major français confia à Monsieur du Chatel la mission de déposter Della Rocca des abords du camp retranché et d'investir celui-ci à l'est. Effectivement gagnant les hauteurs de Peira Cava les français menacèrent la route du col de Tende. Della Rocca abandonna les lignes de défense successives et se retira vers Breil et le général français profita de cette retraite pour se rabattre sur le littoral.

L'attaque générale du camp retranché eut lieu le 20 avril. Une colonne française surprit le marquis de Suse et cinq bataillons de réserve qu'ils firent prisonniers vers le col de Villefranche. Une contre-attaque des austro-sardes fit refluer une partie des français jusqu'au Paillon mais sans pouvoir libérer les prisonniers.

Les deux colonnes gallispanes libérées de leur mission contre della Rocca, l'une commandée par le lieutenant-général français du Chaylar, l'autre par le lieutenant-général français du Chatel et le lieutenant-général espagnol marquis de Castellar purent donner la main à la garnison de Monaco suivant le récit de Joseph Perreau (47), et venant de l'est s'emparer du fort du Limaçon et menacer le camp retranché déjà privé des troupes prisonnières. Le commandeur de Cinsan remplaçant le marquis de Suse décida d'abandonner les lieux et ses troupes furent recueillies le 21 et 22 avril par l'escadre anglaise qui les déposa en Italie à Oneille.

Cappatti (17) page 5 du manuscrit 306 indique que le mont Bataille au dessus de la Turbie aurait été fortifié dès 1742-1743 par les austro-sardes.

Campagne de 1745

Selon de Vault cité par Cappatti MS 306 page 88, le marquis de Mirepoix reçut le 30 mai ses instructions : "Monsieur de Mirepoix partira de Nice avec ses deux brigades le 1er juin pour aller camper à la Turbie, le 2 à Menton, le 3 à Camporosso, le 4 à Pigna...", (ces deux dernières localités sont dans la vallée de la Nervia).

Monsieur de Barail (Cappatti page 89), commandant dans le comté de Nice plaça son camp le 7 à la Turbie, le régiment de Vivarais surveillant en avant le débouché de Peille et de Sainte Agnès.

D'après A. Franco (23) page 127, des troupes restèrent 16 mois à la Turbie. Ce point est à préciser. Il s'agissait peut-être de contingents réduits car la guerre s'était déplacée dans la plaine du Pô. Mais c'est possible car les austro-sardes essayèrent de couper les communications des gallispans notamment au printemps 1746.

Campagne de 1746

Le maréchal de Maillebois écrit le 4 avril de Novi (Cappatti MS 306 page 101) :"qu'il envoie du renfort à monsieur de Cajigal pour tenir quelques jours de plus à la Turbie."

En 1746 les gallispans furent chassés d'Italie après la défaite de Plaisance le 18 juin 1746. Le marquis de Maillebois décida de s'établir entre Menton et Sospel mais d'après O. Rochereau (52) les espagnols qui tenaient la gauche du dispositif s'étant laissés déborder, l'armée gallispane recula sur de nouvelles positions le 7 octobre. Ces positions avaient été reconnues en 1744 par l'ingénieur militaire Bourcet consulté à cette occasion. Elles semblent correspondre dans les grandes lignes à l'ensemble fortifié de 1747.

Les austro-sardes lancèrent une attaque le 10 octobre vers Peille et Peillon.

Le général piémontais Goirani après avoir pris Gorbio le 13 octobre 1746 fut tué à la Turbie le même jour au lieudit bois de l'hôpital.

Il y eut effectivement un hôpital saint Roch à la Turbie situé dans le quartier saint Esprit au début du CD 47 route de Cap d'Ail. Mais H. Moris(39) nous dit page 200 "qu'après la défaite de Gorbio les alliés se retirèrent dans une redoute en pierres sèches située sur la crête de la montagne précisément au dessus de la Turbie" et c'est là qu'il fut tué au cours d'une reconnaissance. Ceci correspondrait donc soit au mont Bataille soit à la crête de la Forna ou Sembola. Mais Cappatti page 116 donne la description de l'attaque de la Turbie, suivant le manuscrit 193 du ministère de la guerre (Minutoli), et compte tenu de la manouvre d'encerclement menée à partir de la plaine de saint Martin de Peille, il s'agit à peu près sûrement du mont Bataille.

Les gallispans abandonnèrent la Turbie le même jour et se retirèrent vers Laghet d'une part et le mont Leuze d'autre part. Ils repassèrent le Var le 30 novembre.

A. Franco (23) page 128 cite la lettre d'un anonyme local écrite en italien. Il s'agit en fait de l'abbé Bonifassi (6) et dont la traduction française est la suivante : " Le 13 octobre 1746 à la Turbie.
Les troupes gallispanes ont été chassées du présent lieu par les autrichiens et les sardes. Après la mort du général Goirani dans les environs au lieu dit bois de l'hôpital les bataillons autrichiens enlevèrent les positions ennemies dans la montagne de Sembola et les troupes prirent la fuite.
Séjour à la Turbie du souverain sarde et de son fils le lendemain 14 octobre, le roi Charles (Charles Emmanuel III) suivi de l'altesse royale son fils Victor Amédée (Victor Amédée III) sont arrivées en ce lieu à l'heure de midi, venant avec l'armée de Menton
."

Du point de vue archéologique, on peut déduire de ce long séjour hypothétique entre 1745 et 1746 que les gallispans ont eu le temps de se fortifier autour du village et spécialement au mont Sembola et de compléter les défenses antérieures du mont Bataille.

Mais en octobre 1746 ils n'ont probablement pas eu le temps en quelques jours de réaliser des fortifications importantes et ils ont pu essayer de s'installer dans les positions austro-sardes du mont Leuze de 1744 ou dans ce qui en restait.

Les austro-sardes firent un bref siège du fort du Mont Alban occupé par les gallispans et le bombardèrent à partir du plan du Curet. Il s'agit probablement du petit plateau situé au nord du col de Villefranche où se trouvent actuellement des installations et des bassins de la Compagnie des Eaux. La tour de la Colle où furent aussi installées des pièces était probablement dans le même secteur.

Pendant l'hiver 1746 -1747 les austro-sardes firent vainement le siège d'Antibes que le général Brown leva en Janvier 1747. Il y eut aussi des opérations en Provence mais ce fut une guerre de mouvement. Une étude intéressante a été consacrée à l'invasion de la Provence par Maurice Muterse, (40) ancien officier de marine puis sous préfet de Grasse en 1891. Les troupes austro-sardes repassèrent sur la rive gauche du Var début 1747.

Campagne de 1747

Début juin 1747, selon Cappatti() page 128, monsieur de Lautrum (commandant à ce moment les austro-sardes a l'essentiel de ses troupes au camp de la Turbie.

Selon H. Moris, les gallispans franchirent le Var vers le 2 juin et les anciens ouvrages entre Nice la Turbie ne furent pas utilisés par l'un ou l'autre camp.

A. Franco (23) cite le chanoine Lanciarez : " Le 5 juin 1747 quelques compagnies de grenadiers et autres, celles du régiment de Condé, prirent possession de la Turbie et monsieur de la Chétardié avec un fort détachement des postes qui se trouvaient sur les hauteurs de Notre Dame de Laghet et dans la journée du 6 juin le début de l'assaut à la citadelle de Villefranche laquelle se rendit le 11 et le 12 trente bataillons gallispans se rassemblèrent à la Turbie pour se porter sur Vintimille."

En juillet 1747 selon O. Rochereau (52) il y eut des échanges de lettres entre le maréchal de Belle Isle commandant alors les français et le marquis de las Minas commandant les espagnols qui voulait poursuivre l'avance vers Gênes. Louis XV trancha en faveur des espagnols pour conforter une alliance fragile.

Mais finalement après divers atermoiements, et du fait de la victoire des austro-sardes dans le Briançonnais qui libéra des troupes pour menacer le comté de Nice, la ligne de défense fut établie entre le col d'Eze, l'ouest du plateau Tercier et se poursuivit jusqu'à la crête du Férion.

Les espagnols abandonnèrent leurs avant-postes de Menton et Castillon début septembre.

Toujours selon O. Rochereau, Belle Isle envoya quatre compagnies de grenadiers occuper le plateau de Lare entre Peillon et Nice. La fortification des positions et le lever des plans furent exécutés sous la direction du maréchal de camp monsieur de Razaud.

Dans une lettre au comte d'Argenson secrétaire d'état à la Guerre, Belle Isle rendit compte de l'avancement des fortifications: " on travaille en force aux retranchements de la Turbie (il s'agit sans doute de la ligne col d'Eze - ouest du plateau Tercier), le reste de l'armée occupe les postes de Castelnovo (Chateauneuf), Levenzo (Levens) et Aspremont que l'on retranche aussi ainsi que tous les passages du comté de Nice."

Remarquons qu'Aspremont se trouve en arrière de la ligne générale de défense.

Les textes compulsés ne permettent pas de savoir jusqu'où les austro-sardes ont avancé pendant l'été 1747.

La question de Monaco

Les relations de la Principauté de Monaco avec la France étaient régies par le traité de Perone de 1641, et Monaco a essayé tant bien que mal de rester neutre pendant le conflit. Il y avait toutefois une garnison française à Monaco sous les ordres de Montcalm. Les belligérants traversèrent cependant plusieurs fois le territoire de la Principauté qui incluait à l'époque Roquebrune et Menton. On peut supposer que le prince de Monaco a fait preuve d'une francophilie discrète.

La question de la guerre de succession d'Autriche vue de Monaco a fait l'objet d'un article paru dans le numéro 5 des annales monégasques et l'on trouve des commentaires divers dans les archives du palais de Monaco du chanoine Lanciarez contemporain des événements.

Campagnes de 1792, 1793, 1794, et 1800

Elles ont été étudiées par divers auteurs dont Garnier (24), Jomini (30), Krebs et Morris (31), Pinelli, Rivières (51), Wagner (59), sans que cette liste soit exhaustive. L'intérêt du travail du capitaine Wagner est qu'il a étudié en même temps que le développement dans le temps des combats, l'intérêt défensif ou offensif des positions, leurs accès, et leurs possibilités d'approvisionnements. Pour le secteur de l'Authion il a eu la chance de pouvoir parler avec des personnes âgées qui avaient vu les mouvements des troupes dans ce secteur durant les guerres révolutionnaires. Malheureusement ses croquis et plans n'ont pas été retrouvés à ce jour.

Campagne de 1792

Le 29 septembre 1792, les troupes françaises du général d'Anselme pénètrent dans Nice, qui a été évacué par les austro sardes commandés par le général de Courten. L'amiral Truguet appuie cette action avec des bateaux de l'escadre de la Méditerranée. Le général Miollis remonte le Var pour faire un mouvement tournant par les collines vers Cimez, rééditant une probable manoeuvre de 1744. Les troupes françaises font une poussée jusqu'à Sospel dont ils se retirent ensuite pour hiverner sur une ligne allant de la Turbie à Levens. Ils ont peut être occupé certaines des positions de la ligne de 1747. Les français occupent aussi Lucéram, l'Escarène et le col de Braus.

Les austro sardes occupent une ligne Sospel, Moulinet, Peira Cava, Lantosque.

Campagne de 1793

En février 1793, les austro sardes, attaqués, se retirent de Sospel vers le col de Brouis. Les français s'emparent de Peira Cava, Belvédère, Roquebillère, Notre Dame des fenêtres, et le plateau saint Jean au dessus de Belvédère.

Les austro-sardes occupent une ligne Ruggero, Capelet, col de Raous, Ortighea, Authion, Millefourches Moulinet Saorge.

Le 8 juin a lieu une attaque française. Ils occupent Breil, le donjon de l'Authion la crête entre l'Aiguette (ou la Planchette) et le vallon des Graous et le plateau saint Jean au dessus de Belvédère.

Le 12 juin a lieu une nouvelle attaque française sans succès.

Le 8 septembre les austro sardes attaquent, et repoussent les français en arrière de Lantosque.

Ils attaquent dans la Tinée et arrivent jusqu'à Gillette.

Mais Masséna reprend Gineste (castel Ginestet), le Figaret et reprend la Vésubie jusqu'à Lantosque.

Campagne de 1794

Sur les conseils de Bonaparte, les français effectuent un mouvement à partir de Taggia. Ils occupent le mont Jove entre Breil et Saorge. Dans la Vésubie, les français poursuivent les austro sardes jusqu' à saint Martin Vésubie (appelé alors saint Martin Lantosque). Saorge est abandonné par le général saint Amour. Les troupes austro sardes se retirent sur le col de Tende et sur les hauteurs de Peira Fica au col de Tende. Le 9 mai les troupes austro sardes sont repoussées au nord des Alpes. Le général saint Amour sera fusillé pour avoir abandonné Saorge.

Campagne de 1800

Dans un premier temps les français sont repoussés au delà du Var, mais ils reprennent l'offensive et après des combats au col de Raous et à Millefourches les austro sardes se retirent en Piémont par le col de Tende.

Bibliographie

Signification des notations :
B.B. signifie Bibliothèque Barbéra Barral - La Turbie 06320
A. D. signifie Archives Départementales des Alpes Maritimes
B.M. Nice signifie Bibliothèque municipale de Nice
I.I.S.L. signifie Institut international d'études ligures de Bordighera Italie

  1. Augoyat (Colonel)- aperçu historique sur les fortifications, les ingénieurs et le corps du génie de France tome II page 403 Paris 1862
  2. Bagnaschino Davide e Pier Giorgio Corino - Alta Roja fortificata, edizione melli 6 IISLL LI 01 BAG 2001
  3. Bardin André, Serré de Rivières, le Vauban du XIXème siècle, le Sougentin N° 03, octobre 1992
  4. Baudoin Louis- A. D.21 J1 - Monaco et la région de l'Agel avant le Vème siècle
  5. Bodard Pierre et R. C. Cheneveau - Mémoires de l'IPAAM tome XV 1970-1971 - extraits- aperçu archéologique de la crête du Férion
  6. Bonifassi Abbé Joseph - Manuscrit N° 30 - La Turbie - bibliothèque de Cessole à Nice
  7. Botton Charles - Histoire de saorge et Fontan - éditions du Cabri 2009
  8. bis Bourrier Michel et Colletta Gérard - Chronologie illustrée de l'Histoire du comté de Nice. - Serre Editeur
  9. Bourrier Michel, Gilette, les oliviers de la République, éditions Serre
  10. Bourrier Michel, La prise de Saorge, le Haut pays N° 28, 1994
  11. Brétaudeau Georges Les enceintes des Alpes Maritimes - IPAAM 1996
  12. Brétaudeau Georges MIPAAM TomeXLI, année 1999
  13. Cachiardy de Montfleury Ph. - Bonaparte à Breil et à Saorge - Nice Historique Octobre Décembre 1969
  14. Caillé A. - les Français et les Espagnols à Nice et dans les Alpes Maritimes au XVIIIème siècle 1886 Bibl. B. B.
  15. Cane André- Beaulieu - recueil historique 1937 bibl. B. B.
  16. Canestrier Paul - Histoire militaire du comté de Nice d'après les archives du ministère de la guerre. Bibliothèque de Cessole Fonds Canestrier 71 - 8.
  17. Canestrier Paul - Nice Historique 1930 - campagnes de 1744 à 1748 - pages 192 à 202
  18. Cappatti Louis- fonds 306 - 317 B.M. Nice
  19. Chemins et sentiers militaires en Haute Bevera, Le haut pays N° 25
  20. Cheneveau (Général)- Tome XV des mémoires de l'IPAAM 1972-1973
  21. Deleuse Paul, Berre histoire de mon village, éditions Pierotti, 1966
  22. Estadieu Guy, saint Dalmas le Selvage
  23. Fighiera Charles Alexandre - Eze - Collection les Régionales Serre Editeur
  24. Franco André - la Turbie - Sources et traces du terroir - Editions Serre - Bibl. B. B
  25. Garnier (général P.) - Mémoire local et militaire sur le département des Alpes Maritimes, probablement écrit autour de 1810 car dédié à Napoléon 1er, imprimé en 1888. Bibliothèque de Cessole à Nice
  26. Gasiglia Th. - Nice Historique 1920 - le camp du Limaçon - page 49 et suivantes
  27. Gaziello François, Histoire de Saorge
  28. Isnard Roger et Marguerite- Per Carriera
  29. Isnard Roger, les fortifications françaises dans le Comté de Nice au XIXème et XXème siècle, Sourgentin N° 103 octobre 1992
  30. Isnard Roger -Tome XXXV Année 1993 des mémoires de l'IPAAM - Vestiges de la frontière entre le France et le Comté de Nice entre 1814 et 1860
  31. Jomini- Annali militari, Botta, storia d'Italia
  32. Krebs et Morris - Annales de la société des lettres, sciences et arts des Alpes Maritimes. N° 12 de 1890, N° 13 de 1891, N° 14 de 1894
  33. Langeron (marquis de) - Mémoire pour servir à l'histoire de la guerre de 1741 par Monsieur le marquis de Langeron maréchal de camp et armées du Roy. Campagne de 1747 1ère partie - 1759 - Bibliothèque nationale NAF 363
  34. Langeron (marquis de) - Mémoire pour servir à l'histoire de la guerre de 1741 par Monsieur le marquis de Langeron maréchal de camp et armées du Roy - Guerre en Piémont - Campagne de 1747 2ème partie - 1759 - Bibliothèque nationale NAF 364
  35. Langeron (marquis de) Mémoire pour servir à l'histoire de la guerre de 1741 par Monsieur le marquis de Langeron maréchal de camp et armées du Roy.- Guerre en Piémont - Campagne de 1748 - 1759 - Bibliothèque nationale NAF 365
  36. Martel (abbé J. B.), Histoire de Châteauneuf de Contes, éditions Serre
  37. Mémoire sur la position de Saorge - Génie - Direction de Toulon - Chefferie de Nice 1882
  38. Millet (chevalier) - Bibliothèque nationale - FFNA 363 - page 328 à 358 Mémoire sur les nouveaux retranchements faits dans le Comté de Nice communiqués par monsieur le chevalier Millet page 358 - Carte des retranchements faits pour la défense du Comté de Nice par l'armée combinée d'Espagne et de France dans le mois de septembre 1747.
  39. Minutoli Daniel - chroniqueur sarde de la guerre de succession d'Autriche - Relation des campagnes faites par S.M. le Roi de Sardaigne - MSS 193 du Ministère de la Guerre.
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  42. Nice Historique 1999 N° 3 La cité de Sospel
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  49. Petite Daniel, Vence parcourue pour vous, éditions TAC motifs
  50. Raiberti Lazare, Saint Martin et la Madone de Fenêtre, éditions Serre, 1983, réédition de l'édition de 1898
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  59. Vault (de) revu par P. Arvers - "La guerre des Alpes "Berger Levrault 1892
  60. Wagner E., Capitaine - Mémoire sur la reconnaissance des hauteurs entre la Vésubie et la Roya occupées par les armées française et austro-sarde en 1792, 1793 et 1794, collection du ministère de la défense, SHD département de l'armée de terre,  1 VD 34 art 4 sect 1 parag 5, 4° C1, N°50