Site militaires du Mont Bataille

SITES DE LA VESUBIE


 Mise à jour décembre 2011

Ouvrage du Brec d’Utelle

En page 29, Wagner () cite des retranchements au Brec et à Gineste

 

Ouvrages du secteur Moutète en amont de Villette 06450 Utelle

Photos Henri Guigues

De gauche à droite:

mur le long du chemin, plateforme vue générale et détail

Un peu en aval de la borne 99 le long du chemin à gauche en montant on observe un mur parallèle au chemin avec un retour et un peu plus bas un mur sur le côté droit parallèle aux courbes de niveau.

Le col à la borne 99 correspond au passage le plus en aval de la vallée de la Vésubie dans celle de la Tinée

 En continuant vers le col de la Moutète on peut voir une plateforme aménagée entre les rochers x= 991.190, y=3188.120, z=910. Cette plateforme se termine côté Vésubie par un mur en gros blocs. Elle pouvait peut être recevoir de l’artillerie.

En continuant la chemin on passe un méplat et l’on peut voir à l’angle des deux chemins une plateforme aménagée x= 991.240, y=3188.300, z=910

Ouvrage du castel Ginestet

Louis Cappatti () page 133, cite un extrait des mémoires de Masséna « Le Brec est une montagne des Alpes, la plus élevée et la plus difficile de cette partie ; on n’y arrive que par un sentier étroit et anguleux et bordé de précipices, où depuis le commencement de la guerre, on ne s’avisa jamais de traîner un canon. Ce qu’on n’avait entrepris, nous l’achevâmes. Je fis descendre de la Madone d’Utelle une pièce de quatre. Nous la portâmes à bras l’espace de deux milles. Enfin après sept heures d’effort….elle était en batterie aux postes avancés de castel Ginestet…Une colonne conduite par Despinois, adjudant général se précipite sur mes ordres sur Figaret ; après quelques fusillades les ennemis fuient de toutes parts. Ils nous abandonnent trois camps ».

Des rumeurs ont fait état d’un canon abandonné dans un ravin dans ce secteur.

Ouvrage du Blaquet – vallée de la Vésubie près du Figaret

Cet ouvrage a été décrit par le général Garnier. Voir ci-dessus. A localiser.

Les coordonnées de la chapelle sainte Anne sont x=995.353, y=3195.237 ; l’endroit pouvait être propice à l’établissement d’un camp

                         

Ouvrage de la Cerisière près du Figaret- vallée de la Vésubie

 

Cet ouvrage a été décrit par le général Garnier () page 20. Il a été décrit aussi par le capitaine Wagner () page 91. Les granges du lieudit Cerisière, à quelques dizaines de mètres au nord d’un village abandonné depuis longtemps, se trouvent sur un petit plateau en contre bas de la cime de la Redoute.

Des combats y ont eu lieu le 9 septembre 1793. (x=996.986 ; y=3197.397 ; le sommet porte la mention sur la carte au 1/25000ème de « cime de la redoute »

Sur ce sommet on peut observer une redoute (voir plan), avec un vue très dégagée sur la Vésubie(x=996.597, y=3197.648, z=1183

Au nord ouest de cette redoute, à la Cime du Clot de Raut, on remarque une construction de 3mx3 environ dont il ne reste que les quatre angles et il semble qu’immédiatement au nord, subsiste un mur de défense très éboulé en arc de cercle. Sur les pentes aval entre le cime du Clot de Raut et la Redoute, un mur barre la croupe (P) x=996.288, y=3198.082, z=1213

                         

Position de saint Georges

 Le capitaine Wagner () page 92 parle d’une redoute saint Georges vers le Figaret dont il ne restait pas de trace à son époque. La position de la chapelle est la suivante (x=996.7 ; y=3196.6, z=680)

Redoute du Pin ou de la tête des pins

Se trouverait  à l’est de la Cerisière. à localiser

Camp du Seuil

Se trouve à l’est de la Cerisière. à localiser. Un quartier à l’ouest de Lantosque s’appelle « le Seuil » x=998.6, y= 3197.9

Grande redoute de Somma Longa ou Sauma Longa ou de mont Villars

 

Cette redoute est citée par le général Garnier.(x=997.9 ; y=3199.7 ; z=1187)

En parcourant la crête de la Tête de Villars au sommet de Sauma Longa à partir du  col situé à la borne 218 de la carte 3741 OT au 1/25000ème vers le sud-est, à la tête de Villars x=997.4, y=3200.3, on observe de possibles mouvements de terre anciens (reste de retranchements ?) sans constructions en pierre sèche.

Sur deux sommets immédiatement au nord du sommet de Sauma Longa (cote 1162 notamment), on remarque de petites constructions en pierre sèche de type militaire pour quelques hommes étant donné l'espace très restreint.

Une défense brillante aurait eu lieu à cet endroit selon Wagner () page 80 le 8 septembre 1793.

Au sommet de Sauma Longa, quelques mouvements de terrain pouvant correspondre à d'anciennes tranchées. Vers le nord le sommet est très escarpé, il faudrait élargir la prospection vers le sud. Il n'est pas possible de dater ces positions, mais le sommet de Sauma Longa constitue un point d'observation remarquable sur les vallées de la Vésubie, de la Gordolasque et des différents vallons de la rive gauche de la Vésubie vers les cols autour de l'Authion. Une piste partant du col, de 2 m de large, avec des soutènements en gros blocs et des pas d'ânes soignés dessert sur le flanc ouest toute cette crête. Elle a un aspect militaire. Elle ne figure pas sur la carte. Le général Garnier s'est battu à cet endroit en 1792. Cette ligne de crête est au débouché d'un passage de la Tinée dans la Vésubie par les granges de la Brasque.

Ouvrages de la Haute Vésubie

Col de Fenestres et Sanctuaire

Les sites concernés par les guerres du XVIIIème siècle ont été décrits par Lazare Raiberti (), pages 126 à 133. Il indique notamment que « pendant la guerre de succession, le Col de Fenestres et le Sanctuaire furent occupés successivement par les troupes Gallo-Hispanes et  des maréchaux de Maillebois et de Bellisles et du marquis de la Minas… les bâtisses et  l’église même du sanctuaire ayant servi de logement aux troupes » En page 127 et suivantes, s’appuyant sur les mémoires du Général sarde chevalier Thaon de Revel () et d’un officier français, il décrit les occupations successives des mêmes sites par les troupes françaises et austro-sardes et des retranchements auraient été faits au col de Fenestres. Les cols de la Lombarde, de Cerise et Peira Strecha ont été occupés et  des retranchements y ont peut-être été exécutés, ainsi que le col de la Colmiane alors appelé col du Plan.

Manoir du Ciastel

Selon Lazare Raiberti () page 193, au  lieudit Villars sur la rive droite de la Vésubie sur la colline dite de la Trinité à cause d’une chapelle bâtie au sommet, on voyait encore au début du 20ème siècle des tranchées datant des guerres de la Révolution.

On accède par une petite route à partir de la D 2565. Le lieudit est nommé actuellement Chastel

La chapelle bien entretenue domine légèrement des pâturages formant un petit plateau. De cet endroit on voit très bien tout le site de Saint Martin ainsi que l’enfilade de la vallée du Boréon ; cet emplacement pouvait aussi contrôler le chemin de la Colmiane par le vallon d’Anduébis

Les coordonnées de la chapelle sont :x=992.6, y=3210.4

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Redoute de saint Jean au dessus de Belvédère

Elle a été décrite par le général Garnier (voir au début) «  La redoute de saint Jean est située sur un petit rocher qui s’élève au milieu d'un beau plateau distant d'un quart d'heure de Belvédère; c'est là que campa le prince de Conti en 1744 avec 22000 hommes. Cette redoute est en face du camp des calères qui descend du col de Raux » - page 24 

Wagner (), page 73 parle de cette redoute dans les termes suivants : « A l’altitude 995m, existe une légère dépression. C’est là que passe le chemin principal de Roccabiglière à Raous. Une assez grande chapelle en ruine se voit au nord du chemin. C’est là que les républicains avaient établi un  camp faisant face à l’est contre les assaillants de Rous…la chapelle devait servir  de réduit aux défenseurs de cette position qui occupaient sans doute toute la partie supérieure de la croupe. »

A l’intérieur de la chapelle en ruines se trouve un cantonnement datant de la guerre 1939-1945 pour lequel la ruine servait de camouflage. Voir photo et plan. On voit encore la voûte d’entrée faisant dire qu’il s’agissait peut-être d’une chapelle ouverte, des marches d’accès et une amorce d’arc côté chœur.

Autour de la chapelle se trouvent de petits postes en béton avec cloche datant des années 1930.

On voit une grande tranchée à redans très profonde dont les parois sont en pierre, appareillées au mortier.

Selon Marc Endinger, les tranchées ont été  faites en même temps que les blocs en béton.  Il indique que le même principe a été appliqué dans d’autres ouvrages d’avant postes construits par de la main d’œuvre militaire et non par des entreprises civiles, et qu’on  retrouve le même type de tranchées notamment à l’avant poste de Pierre Pointue entre Menton et Sospel.

Certaines des positions de tir sont dirigées vers le plateau. On peut se demander si des ouvrages antérieurs aux années 1930 n’on pas été restructurés.

 

 

 

Positions de saint Sauveur 

    

Redoute du Caire ou du Castellarum – plateau de Tréménille

Citée par Wagner en page 73

Redoute de saint Julien

Au confluent de la Vésubie et de la Gordolasque (x=997.8 ; y=3201 ; z=590).Voici la description du colonel Wagner ()  « près du confluent (de la Vésubie et de la Gordolasque), ces deux cours d’eau se rapprochent et laissent entre eux un plateau peu élevé ; c’est la position de saint Julien. D’après l’histoire militaire du Piémont, les nôtres y avaient élevé une redoute. La couche végétale très épaisse permettait du reste de lui donner un profil très fort. »

La chapelle Saint Julien domine légèrement un petit plateau occupé par des propriétés privées. La chapelle est en bon état extérieur. Il s’agissait à l’origine d’une chapelle ouverte et l’on voit encore sur la façade la trace l’arc en plein cintre.

On ne voit pas de trace de fortifications mais le lieu était propice et notamment il est en vue directe du plateau saint Jean au dessus de Belvédère avec lequel il était facile de communiquer par signaux.

La Tour sur Tinée

 

G. Casalis () indique page 278 qu’en 1744 une armée gallispane composée de 30000 hommes, passant par la commune  de La Tour y a planté un camp  dont on voit encore les vestiges. Un examen des lieux fait penser que l’emplacement le plus probable compte tenu de la configuration des lieux pourrait être le plateau sur lequel se trouve la chapelle St Sébastien en aval du village.

Sur le plateau même où se trouvent des terrains de sport on voit au sud un petit mur qui pourrait être une position de défense. X= 988.495, y=3193.957, z=572

Sur le sommet qui domine le plateau à l’est on voit une petite position circulaire pour une ou deux personnes maximum avec banquette de tir : x=988.335, y=3193.837, z=607. A une vingtaine de mètres au sud, sur la crête on voit une position individuelle constituée par un muret en arc de cercle de 3 mètres de long.

Au nord et sur le flanc nord du sommet, dominant le vieux chemin d’accès à La Tour depuis la Tinée, on voit une plateforme non protégée  peut être pour un canon de montagne (sous toutes réserves)

Le même auteur indique qu’en 1792, 400 soldats piémontais du régiment de Susa ont campé sur la colline dite « Brek ». S’agit–il du Brec d’Utelle ?

 

 

Bibliographie

Cappatti Louis – Des bords aux monts niçois

Casalis G. dizionario geografico volume IX - Turin - 1841

Garnier (général P.) - Mémoire local et militaire sur le département des Alpes Maritimes, probablement écrit autour de 1810 car dédié à Napoléon 1er, imprimé en 1888. Bibliothèque de Cessole à  Nice

Raiberti Lazare, Saint Martin et la madone de Fenêtre, éditions Serre, 1983, réédition de l’édition de 1898

Thaon de Revel mémoire de la guerre des Alpes

Wagner E., Capitaine – Mémoire sur la reconnaissance des hauteurs entre la Vésubie et la Roya occupées par les armées française et austro-sarde en 1792, 1793 et 1794