Site militaires du Mont Bataille

SITES MILITAIRES DE PEILLE PEILLON 06440 DRAP 06880 BLAUSASC 06880   


mise à jour avril 2015

 Retranchements du téléphérique au nord ouest du Mont Agel- La Terca


 Cet ensemble est appelé ainsi car il se trouve de part et d’autre de la piste de l’ancien téléphérique militaire. On peut y accéder par la piste qui longe à l'est le golf du Mont Agel jusqu'à une plate-forme de retournement au changement de versant, et en prenant le chemin qui se dirige vers le nord où en aval du chemin on observe un mur en arc de cercle contre un talus, (P) : x=1008.361, y=3176.263, z=856. En prenant le chemin VTT qu'on trouve  à gauche à quelques dizaines de mètres de la plate-forme de retournement on débouche sur un petit plateau à la naissance du ruisseau du Gayan. Derrière ce mur on remarque la base d’un petit bâtiment rectangulaire près du vallon de 6m X 6m Les murs sont épais de 1m environ et ne ressemblent pas à ceux des bergeries.

(P) : x=1008.322, y=3176.460, z=819.

 

Les coordonnées de l’extrémité sud de cette position côté vallon sont (P) : x=1008.349, y=3176.467, z=830 L'ensemble au sud du téléphérique est établi autour d'un petit mamelon. En avant et à une distance de 2 à 4 mètres se trouve une faille parallèle au mur de 1 à 3m de large et de plus de 3m de profondeur par endroits. L'orientation est aussi nord nord-est.

On pourrait penser que les murs qui comportent peu de redans ont été édifiés par les bergers pour éviter que les animaux ne tombent dans la faille, mais de l’autre côté de la faille il n’y a pas de mur.

 

Photo Jacky Sarale

On peut se demander si la petite construction ne pourrait pas être un poste de commandement pour un camp hypothétique situé sur le plateau en en arrière du mur.

A côté de ce bâtiment on voit des restes de murs très effondrés. La fortification croise la piste du téléphérique.

L'ensemble au nord de la piste du téléphérique sur un petit mamelon parait contrôler la piste qui sert maintenant aux VTT, et qui pourrait avoir réutilisé un chemin ancien. Voir plan. Son orientation générale est nord nord-est. Les coordonnées des deux extrémités de ce mur en partie dans les broussailles sont (P) : x=1008.355, y=3176.742, z=833 et (P) : x=1008.361, y=3176.681, z=830

Au nord de ce mur et de l’autre côté du chemin on observe un mur en équerre (position avancée ?) (P) :x=1008.340, y=3176722, z=823, et encore en avant un mur borde le talus ; s’agit il d’une restanque fortifiée partiellement ?

Plus en amont en bordure du chemin se trouve une petite construction rectangulaire de destination inconnue (P) : x=1008.361, y=3176.798, z=835, et un peu plus loin un mur a été édifié contre une masse rocheuse, (P) : x=1008.393, y=3176.881, z=838

 Ce chemin aurait pu constituer un accès direct  au pas des Cabanelles ou au col de la Madonne vers Gorbio depuis Laghet, la Gora, saint Martin de Peille, ou un chemin vers la chapelle de saint Pancrace par le quartier de la Clapissa .

Cet ouvrage parait correspondre à celui dessiné par la chevalier Millet en 1747 entre les deux vallons de Galembert et de la Gora.

Aucune fortification importante n’a été observée au pas des Cabanelles et l’endroit est très escarpé.

Les ouvrages mentionnés comme étant situés au col d'Agel, N° 5 de la nomenclature du général Audibert, ont pu être détruits par les installations de Radio Monte carlo. Il y aurait lieu de poursuivre la prospection au plateau sainte Marie c'est à dire à l’extrémité ouest du plateau de Fontbonne sur le chemin direct de la Turbie à Gorbio. Le plateau de Fontbonne au sud du golf du Mont Agel est occupé par de grandes propriétés privées( Radio Monte Carlo et Roc Agel) où il n’est pas possible de prospecter.

Retranchements du signal au nord ouest du Mont Agel- La Terca


Photos et repérage Jacky Sarale

De gauche à droite, plateforme et saillant Nord B , partie Nord Sud , détail du mur partie Sud Uuest  vue vers le Nord vers le saillant nord B 43 46 25 04 N, 7 24 30 53 E z=818

Ces retranchements sont appelés ainsi car ils entourent le repère géodésique implanté sur un petit sommet dominant le réservoir d’eau du Faissé au droit de Saint Martin de Peille

Bien qu’éloignés, ils faisaient probablement partie du même ensemble que ceux étudiés dans le paragraphe précédent, dans le but de contrôler les mêmes chemins. Voir plan et photo.

Structures de Longa


Ce terme est employé par prudence car ces deux positions qui sont un peu en amont de l’enceinte de Clapissa décrite par G. Brétaudeau () ne semblent être ni des enceintes , ni des enclos, car elles ne sont pas entièrement fermées. Elles pourraient être de petits camps protégés sur certains côtés. L’intérieur de ces sites n’a pas pu être exploré à cause de la densité des broussailles .

Le coordonnées sont : (P) x=1008.392 ; y=3177.671 ; z=920 pour le premier au sud est et :(P) x=1008.307, y=3177.742 ; z=898 pour le second au nord ouest

Sur une partie du mur on peut observer une banquette.

Sur l’enceinte de la Clapissa qui a peut être été réutilisée en coordination avec les précédentes au XVIIIème siècle, on ne voit pas de trace de remaniement datant de cette époque

 

Positions du chemin de Clapissa


Ce chemin va de la chapelle saint Pancrace vers le sud est. C’est un chemin ancien qui permettait d’accéder soit au chemin du pas des Cabanelles, soit au plateau actuellement occupé par le golf du Mont Agel et de là au chemin de Gorbio à la Turbie. On comprend qu’au XVIIIème siècle il représentait une possibilité de mouvement pour les troupes. En bordure amont du chemin , au point (P) x=1007.880 ; y=3178.072 : z=767, on peut observer notamment une petite position en arc de cercle et un peu plus au nord un redans.

Ces positions permettaient  de contrôler les mouvements sur le chemin.

Positions de la chapelle Saint Pancrace – Peille


Sur la route de la Turbie à Peille(x=1007.413 ; y=3178.464 ; z=753)

Le général Garnier (2 ) page 20 dit à son propos : « la chapelle saint Brancasio à droite du village est entourée de retranchements faits par les piémontais ; la hauteur se nomme Sevillet et le passage le pas de saint Hèbert » Il s'agit du quartier du Suillet  et saint Hébert se retrouve aussi sous l'appellation Saint Tibéry, qui a parfois qualifié le mont Agel. Des restes de retranchements ont été retrouvés de part et d'autre de la chapelle (voir plans). Ces retranchements contrôlaient le passage du col et l'ancien chemin passait au pied de la chapelle saint Pancrace, c'est à dire plus haut que le col géographique où passe la route moderne. On peut supposer que le col lui-même était fortifié mais il y a maintenant un parking à cet endroit qui a bouleversé l'état ancien des lieux.

Une position  a été repérée au dessus du virage de la route de Gorbio en amont de la chapelle. Voir plans. A l’origine les deux positions étaient peut-être reliées l’une à l’autre mais les travaux d’élargissement de la route de Sainte Agnès ont pu détruire certains vestiges (voir plan)

Cependant à l'ouest du col se trouve le sommet du Rastel où se trouve une enceinte celto-ligure (réf Brétaudeau )  page 493.

Il serait possible de retrouver sur les pentes nord du Rastel des fortifications du XVIIIème siècle ;  mais le contexte rocheux pouvait aussi offrir une défense naturelle. Dans le camp même se trouve une tour ovale d’époque indéterminée.

  

Positions de la cime de la Morgelle


Cette position a été décrite par C.Salicis (3), page 16 (X=1008.425, y=3179.150, Z=1076). Ces ouvrages peuvent dater de la guerre de 1939-1945. Au col situé entre la cime de la Morgelle et la cime de Galian ou Gariglian au sud-est, on peut observer deux positions individuelles circulaires en pierres sèches grossièrement aménagées contrôlant le chemin. Elles sont peut-être du XVIIIème siècle mais il est difficile de se prononcer formellement (voir photo) (x=1008.709, y=3178.289, z=1057). 

Au dessus des blockhaus du col de la Madone, les positions partiellement aménagées en tranchées avec des murs en pierre sèche et utilisant les rochers existants paraissent dater de la guerre de 1939-1945

 

Enceinte de la Caussinière – Peille


L'enceinte de la Caussinière a pu servir de grand-garde aux camps établis à divers moments dans la plaine de saint Martin par l'un ou l'autre belligérant. (x=1005.75 ; y=3174.6 ; z=615)

On aurait retrouvé à cet endroit des pièces de monnaie à l’effigie de Louis XIV.

Voir Brétaudeau ()

Chapelle Saint Bernard – Peille


Le col où elle est située se trouve sur le tracé d’un ancien chemin entre Peille et le col des Banquettes. (x=1007.3 ; y=3179 ; z=750) Il est signalé comme fortifié par le général Garnier. Aucun reste de fortification n’a été trouvé à ce jour, mais il y a un affleurement rocheux naturel le long de la crête, au  nord du chemin carrossable actuellement, qui pouvait permettre une bonne position de tir sans aucun aménagement complémentaire.

Positions du Monte Grosso – Peille- Peillon


Un camp a été repéré sur le chemin qui va de Peille à Peillon en passant par le Monte Grosso un peu au sud du sommet du Rastel(x=1106.4 ; y=3176.6 ; z=750) Voir plan. Par ailleurs une petite position en bordure de falaise a également été remarquée qui pourrait avoir été un poste d’observation sur la plaine de saint Martin de Peille et les chemins de Peille à la Turbie et de Peille à Peillon par le vallon de Galembert.

 

Enceinte des Preisses ou du ravin de la Lare


 Cette enceinte de forme grosso modo rectangulaire a fait l'objet d'un relevé de G. Brétaudeau en 1988. Voir plan. Son entrée vers le sud-ouest est protégée.

Elle ferait partie peut-être de la ligne gallispane de1747. Elle est du même style que les deux redoutes avancées du plateau Tercier. Sa position au début des pentes avec une vue étendue sur Peillon, les collines en amont et la vallée en aval, incitent à penser qu’elle était destinée à contrôler des mouvements  de troupes dans la vallée. Elle n’avait pas d’utilité pour les armes légères.

Cette redoute pouvait avoir une liaison à vue avec la Caussinière et le Camp Luceram .

En 2006 étant donnée la végétation, cette position est difficile à localiser.

Ses coordonnées GPS Lambert III sont :

(P) x=1005.193, y=3175.095, z=471

Dans le vallon des Morts, un sentier mène vers le col près du camp Luceram et la grande fortification qui barre le plateau décrite notamment par Rochereau. Les maisons en ruine du hameau de Massourde et les alentours,  ne semblent pas avoir été fortifiées. Les coordonnées des ruines relevées au niveau du chemin à la traversée du vallon sont :

(P) x=1004.407, y=3174.651, z=311

La ligne château de Drap – chapelle Sainte Catherine


Sur la carte du chevalier Millet, des fortifications sont notées entre le camp Luceram, le château de Drap et la chapelle saint Catherine. Cette zone est maintenant très urbanisée.

Un peu au sud du château de Drap, en bordure du chemin on peut observer un morceau de fortification avec banquette et parapet sur une vingtaine de mètres de long, mais il n’est pas possible de faire un plan d’ensemble à cause des broussailles. (P) x=1003.363, y=3174.197, z=405. Voir plan.

Il y a peut être d’autres aménagements mais à cet endroit la végétation est impénétrable.

Au collet de la route qui va du lieudit Caire à la chapelle sainte Catherine en face de la villa N°471, un mur constitué partiellement de très gros blocs peut être observé sur une vingtaine de mètres avant de se perdre dans la végétation. On peut s’interroger sur ce mur qui semble important pour un mur de séparation de propriétés.

Sur la colline de la chapelle sainte Catherine, des mouvements de terrains sur le petit plateau à l’arrière de la chapelle, faisant face au château de Drap, pourraient être des restes de tranchées d’époque indéterminée.

Redoute dominant le pont de Peille – cote 339 au nord d’Andrio


Cette redoute a été décrite par le général Garnier (2) page 18 « Redoute du plateau qui forme l'angle du Paglion au dessus du grand pont de Peille à l'embouchure du ruisseau qui descend du village de Contes sur la grande route de Scarène (l'Escarène).

Le relevé de l’état des lieux est très difficile à faire étant donné l’importance des broussailles La position se présente sous forme d’un plateau horizontal de 3000 à 5000 m2 terminant un pain de sucre régulier.

Les éléments les plus caractéristiques sont : un morceau de mur de plus de 2m de haut avec ce qui semble être une banquette de tir à l’arrière qui se développe peut-être sur une vingtaine de mètres de long orienté vers le nord est c’est à dire vers un collet en contre bas. Au nord est on peut aussi remarquer une rampe constituée par un mur à double parement avec fruit de 1.20m de large en tête et de 30 mètres de long environ, ayant pu être utilisée pour tirer de petites pièces d’artillerie depuis le col à travers les restanques. Le sol est terreux avec très peu de calcaire marneux ce qui a probablement contribué à la disparition des vestiges .Voir plan

(P) x=1002.430, y=3175.630, z=339

Redoute Vienne ou Vienna

Cette redoute figure sur le plan de Bourcet (référence B59W, CEPAM Sophia Antipolis), sous le nom de « redoutte Vienne ».

La position se trouve au nord est du hameau de Vienna en limite des communes de Blausasc et de Peillon. Le site est peu spectaculaire.

Il est représenté par une plateforme horizontale nord ouest sud est de 3000 à 5000m2. Le mur qui soutient la plateforme en périphérie peut être considéré comme militaire ou comme restanque.

Comme pour la redoute de la cote 339 ci-dessus, le sol est terreux avec très peu de calcaire marneux ce qui a probablement contribué à la disparition des vestiges. 

La seule caractéristique précise consiste en une tranchée en terre qui barre l’entrée du site au nord ouest. Un peu plus au nord et sur le versant est, un vallon a pu contribuer à la défense. Deux bornes forestières se trouvent sur le site N°229 au sud est et 228 au nord ouest.

On peut s’interroger sur le toponyme Vienne. Certaines redoutes ont reçu des noms particuliers au XVIIIème siècle comme par exemple la redoute d’Anjou appelée maintenant Camp Luceram à La Trinité. On peut se demander si ce toponyme « Vienne » ne fait pas simplement allusion à l’Autriche. Voir plan

(P) x=1003.550, y=3176.300, z= 365

Sur un plan sarde de 1763 conservé aux Archives Royales de Turin le site est nommé "Riddotta Cicilia" au sud ouest du "collet de Viena"

Bibliographie


1- Brétaudeau Georges Les enceintes des Alpes Maritimes - IPAAM 1996

2- Garnier (Général P.) Mémoire local et militaire sur les département des Alpes maritimes, probablement écrit vers 1810 car dédié à Napoléon er, imprimé en 1888, bibliothèsque de Cessole Nice

3-   Salicis MIPAAM XLVI 2004