Site militaires du Mont Bataille

SITES MILITAIRES DU MONT BATAILLE - LA TURBIE (06320)
  

        

       

           

                                 

Sur les pentes ouest du mont Bataille, dominant le viaduc de Borriglione, se trouve une redoute complétée par un cheminement vers l'ouest conduisant à ce qui pourrait être un puits ; elle a été édifiée au niveau du chemin allant du quartier Ghessa à la Turbie vers la Cruelle (x=1006.992, y=3173.381, z=543).

Au dessus de cette redoute et parallèlement au chemin se trouve une tranchée probablement allemande de 1943-1944 se poursuivant vers l'ouest et le nord sur le plateau et vers le sud et l'est vers une bâtisse dite « ancien central téléphonique » utilisée par les allemands avant la libération.

Sur les flancs nord du Mont Bataille on peut voir divers murs, trois emplacements de batterie, une structure d'usage indéterminé dénommée « S » dont il y a un autre exemple au quartier des Pointes.

Toutes ces défenses étaient destinées à contenir un ennemi venant de Saint Martin de Peille vers le sommet du Mont Bataille.

Les ouvrages sont de deux types. On peut observer un certain nombre de défenses dites légères à savoir des murs avec redans qui dans leur état actuel ont une section moyenne allant de 80 cm à 1.20m pour la largeur et 80cm à 1.20m pour la hauteur. Elles étaient peut-être revêtues de branchages au moment de leur utilisation.

Dans cette catégorie on peut ranger un grand mur qui traverse le vallon qui se forme au nord du Mont Bataille, et au nord de ce mur et plus bas, il semble y avoir encore un autre mur du même type, mais qui n'a pas pu être relevé à cause des broussailles. Ces ouvrages étaient peut-être reliés à ceux du quartier des Pointes mais les lieux ont été modifiés par la coupure de l'autoroute.

A cette catégorie se rattachent les ouvrages M1, M4, M5, M6, M7.

En ce qui concerne les ouvrages du sommet du mont Bataille, les plans sont difficiles à établir à cause de la végétation et des ouvrages celto ligures. Des plans partiels avaient été dressés par G. Brétaudeau en 1988 (2), pages 469, 475,476.

S.Binninger (1) a également mentionné sur un plan DAO certains ouvrages.

Dans une deuxième catégorie de défenses dites de type lourd on peut citer les emplacements de batteries B1, B2, B3 et les ouvrages près de la crête à savoir les défenses M2, M3, M8, M9, M10, M12, M13. Ils sont caractérisés par un parapet extérieur plus ou moins important de 2m à plusieurs mètres et un parement intérieur vertical en général bien dressé avec en certains endroits des positions de tir individuelles de dimension moyenne 70cmx70cm insérées dans l'ouvrage.

Par ailleurs on trouve le long de la crête qui domine la Turbie, des ouvrages isolés P1, P2, P3, servant à observer les abords du village. L'ouvrage P1 au bord du chemin était peut-être un poste de garde du XVIIIème siècle. Dans l'ouvrage P2 il y a quelques éléments de béton grossier et pour accéder à l'ouvrage P3 il y a un escalier en béton. Ces deux derniers ouvrages quoique rustiques sont probablement modernes ou anciens mais remaniés.

Dans le vallon des Pointes on peut observer un ouvrage qui semble être une protection de chemin.

 

Bibliographie

  1. Binninger Sophie, ATER Université de Nice, rattachée au CEPAM - UMR 6130 (CNRS/UNSA)
  2. Brétaudeau Georges, Les enceintes des Alpes Maritimes, éditions IPAAM, 1996