Mise à jour juillet 2023
La Comtesse était une admiratrice de Napoléon
Elle a parcouru cette route en mai 1823
Cette voie a été construite à l’abri de l’artillerie navale de l’époque sauf dans sa partie Est près de Menton
Traduction page 148 et suivantes
Les points de vue qui se sont présentés à nous sur notre trajet vers Menton dépassent de loin ce à quoi nous nous attendions bien que nous ayons été excités par les descriptions que nous avions recueillies.
Nous avons traversé la campagne en voitures légères. Mais là nous avons eu recours aux mules que notre postillon examine en ce moment.
Le route jusqu’à cette ville (Menton) est remarquablement bonne et porte la marque indélébile de CELUI qui l’a projetée, audacieusement dessinée et solidement exécutée sans s’occuper des difficultés ou en les surmontant complètement.
Il reste un de ces hommes qui restent et qui disait qu’il ne croyait pas aux impossibilités.
Les dimensions de la route sont de grande ampleur. Les rochers, les vallées et les montagnes ne semblent avoir présenté aucun problème dans ses plans.
Les premiers ont été perforés, soufflés ou pulvérisés, les secondes franchies par une arche audacieuse, et les troisièmes nivelées pour aboutir à un résultat suivant ses idées.
Oui Napoléon fut le meilleur des entrepreneurs routiers et surpassa même les romains à cet égard.
Car ses routes sont des monuments, aussi bien que d’admirables moyens de communication – les nerfs du commerce et de la civilisation.
Après deux ou trois miles nous sommes passés derrière Villefranche (Villafranca) et la baie fit sur nous une impression de toute beauté.
Le fanal ou phare vu de cet endroit offre un très bel effet.
La route serpente, formant une corniche au bord des rochers et rarement sauf à de brefs intervalles on perd la vue de la mer.
Un hôpital érigé sur un rocher abrupt près de deux autres rochers constitue un trait frappant dans le paysage et la chaine de vastes rochers qui bordent la mer frappant à leur base les couvrant d’écume sont d’un magnifique effet.
Le village de la Turbie est le prochain objet qui attire notre attention, mais avant de l’atteindre on passe près des restes d’une ancienne chapelle. Elle consiste en quelques pans de murs, couverts de peintures illustrant la vie de la sainte dont elle tire le nom et qui, bien que mal tracées, ne sont pas dépourvues de grâce et d’expression. Le tracé de la route est passé directement à travers la chapelle ne laissant debout que les fragments mentionnés. Le postillon qui nous conduisait le remarqua, hocha la tête, et après un moment de silence, remarqua que ce ne serait pas remarquable qu’un tel acte sacrilège condamne à une lourde peine celui qui l’a perpétré. Les saints continua-t-il, et il se signa pendant qu’il parlait, ne devraient pas être insultés impunément.
26 mars - A environ six miles de Menton sur la route de Vintimille se trouve le pont Saint Louis construit à travers un ravin sur les rochers. Sa hauteur est de 350 à 400 pieds de haut. Il est fait d’une seule arche d’une envergure immense et c’est une construction admirable qui imite les travaux des romains. L’eau coule en cascade dans le ravin en dessous, sur lequel un aqueduc est construit qui ajoute beaucoup au bel effet du pont. Une large et curieuse grotte ou galerie est taillée dans les rochers près du pont mais nous n'avons eu le temps de la voir qu’en passant.
Le pont Saint Louis et l’aqueduc ont été construits sur ordre de Napoléon et serviront comme un monument durable de son esprit hardi et entreprenant. Les voyageurs en France et en Italie auront souvent lieu de rappeler sa mémoire avec gratitude. Car il a rendu bien des voyages faciles et agréables, ce qui sans son aide aurait été un pénible et dangereux pèlerinage. On peut souhaiter que le Roi de Sardaigne continue la route si admirablement commencée par Napoléon. Mais sera-t-il déterminé à entreprendre cette tâche très utile ; bien des années doivent passer avant qu’elle ne soit accomplie car les travaux ici ne sont que lentement menés.
Il y a environ 8 à 10 ouvriers là où il en faudrait une centaine.
Notes.
La chapelle mentionnée est la chapelle Sainte Catherine à la Turbie. Voir lien ci-dessous.
L’hôpital n’est pas situé. S’agit-il de l’hôpital du Bagne à Villefranche mais la Comtesse ne fait pas mention de la citadelle
A propos de la Turbie voir son compte rendu de visite au trophée grâce au lien ci-dessous
Bibliographie
Blessington (Marguerite Gardiner Comtesse de)- The idler in Italy – Baudry’ european library Paris 1839
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/chapelle_stecatherine_turbie.php
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/trophee_auguste.php