Ressources agricoles suivant le dictionnaire de Casalis


 Mise à jour octobre 2014

Dans le cours du texte on voit que Casalis utilise encore d'anciennes mesures comme le rup, malgé l'utilisation depuis longtemps du système décimal.

  

Ascros : ses collines sont couvertes de pins et de chênes

Le territoire est fertile en céréales, et permet de nourrir beaucoup de moutons et de chèvres au grand avantage de la population

Les chasseurs trouvent là de nombreux lièvres.

Il y a là une foire le 14 septembre, fréquentée par les étrangers du voisinage  et aussi par les français qui font le négoce de divers bestiaux

 

Aspromonte ; le territoire d’Aspromonte après celui de Nizza est un des plus dédiés à la culture des oliviers, dont on obtient d’abondantes récoltes ;

Les petites vignes de ce pays, qui se trouvent très près de celles de Bellet, donnent des vins très généreux.

 

Auvare : Le bétail qu’on y élève est parfois soumis à un mal que l’on nomme vulgairement « la cias ».

 Note: Dans les archives de Coursegoules 06140, déposées aux Archives départementales des Alpes Maritimes  E 064/HH002, il est question de la maladie de "la Cas". Il s'agit dans ce cas de la Clavelée.

Cet heureux territoire abonde en perdrix et en lièvres.

 

Bairols : le pays ne manque pas d’olives de figues, de pommes et poires, abonde en châtaignes, noix ainsi que des primeurs et des légumes desquels se nourrissent principalement les sobres habitants, qui vendent le tiers de la récolte de céréales ; on entretient dans le pays le seul nombre de bovins nécessaires à la culture de la campagne. Il y a là des chèvres sauvages  et passablement de lièvres et de perdrix.

A Doinas au plus fort de l’hiver on rencontre des loups

 

Belvédère: le territoire est riche en blé, mais, seigle, orge, pommes de terre, châtaignes, et fruits variés. A certains endroits on cultive la vigne. On y élève de nombreux troupeaux. Dans les forêts il y a de nombreux oiseaux.

Belvédère a le droit de promulguer des statuts concernant  les céréales sous réserve d’approbation par le sénat de Nizza

 

Berra: le sol de cette commune est naturellement stérile. On ne peut l’améliorer par manque de fumier. Par conséquent les récoltes de céréales sont faibles. On y cultive cependant les oliviers, les vignes, les châtaigniers, les figuiers et les mûriers.

 

Beuil : les produits de la commune sont le blé, le seigle, l’orge et les légumes ; mais la principale richesse provient des nombreux troupeaux qui en été vont pacager dans les diverses montagnes du territoire

 

Breglio : le principal produit est l’huile d’olive ; il se récolte des quantités raisonnables de céréales, de raisin et de bons fruits. Le chanvre fin y prospère, les praires des montagnes voisines donnent beaucoup de foin sur « le alpe di Gion » et « dell’Antina » ; il y a beaucoup de chèvres et on y fait de bons fromages

 

Briga : Dans les forêts de la commune les chasseurs font bonne provision d’oiseaux recherchés. Malgré la surface du territoire on y fait de maigres récoltes de céréales ; et les petites vignes ne fournissent que peu de vin ; les habitants trouvent leur subsistance principalement  des très nombreux bestiaux à laine, et des abeilles qu’ils élèvent avec grand soin et habileté ; et vraiment le miel de la Brigue pour sa saveur et sa délicatesse, vaut celui d’Espagne, et il est tel qu’on le recherche à Torino, Pariggi, Londra et dans d’autres grandes villes.

Le sol de ce pays produit en grande quantité des végétaux appréciés pour l’usage pharmaceutique. L’étendue et la beauté des forêts de Briga attirèrent l’attention de Buonaparte ; en vérité les plantes et surtout les sapins poussent de façon merveilleuse.

 

Castelnuovo di Nizza : les produits sont les céréales, l’huile d’olive, le raisin les figues, et les feuilles de murier, le tout en petite quantité. Il y a beaucoup de légumes.

 

Château-neuf d’Entraunes : on y fait de copieuses récoltes de céréales et de foin. Il y a beaucoup de vaches et de moutons

Les chasseurs trouvent des proies recherchées

 

Clanzo : il y a les collines de Tremagna et de Selva plana qui avec celles de Selva Regia, abondent d’arbres de haute futaie. On fait de copieuses récoltes de céréales et d’olives, de châtaignes, de figues de noix et de pommes. On vend environ deux tiers de la récolte de l’huile qu’on fabrique, et un tiers de celle de froment. Le vin suffit à la consommation locale Les produits des bovins des chèvres et des moutons sont de quelque rapport.

Il y a quelques perdrix et lièvres. Pendant l’hiver il y a beaucoup de loups.

 

Cigale : à certains endroits on voit  des plants de scuotano (fustet) propre à la fabrication des couleurs ; les principaux produits du sol  sont l’huile, les céréales, le raisin et autres fruits ; Il y a peu de bêtes bovines qui ne sont sujettes à aucune maladie particulière ; la sauvagine n’est pas abondante, toutefois  au temps des récoltes des olives il y a des lièvres, des perdrix et beaucoup de grives.

 

Coarazza : les produits de cette commune sont  les vignes  et les oliviers relativement abondants, un peu de grain et beaucoup de châtaignes. Durant l’hiver il y a de nombreux troupeaux de moutons que pendant la belle saison on conduit à Mollières distant de 15 milles. Une colline entière est couverte de châtaigniers.

 

Contes : les productions du territoire sont un peu de céréales et de légumes ; beaucoup d’olives, de raisin, de figues, de pêches,  de pommes, de châtaignes, et des feuilles de murier ; à cause du manque de foin il y a peu de gros bestiaux. Il y a des moulins pour la fabrication de l’huile. Les habitants font le commerce de leurs denrées au chef lieu de la province.

 

Cuebris : le produit principal de ce territoire  est constitué par les céréales; les vignes donnent un vin médiocre ; les oliviers ne rendent pas bien ; dans certains endroits on récolte les pommes de terre et des haricots ; le manque de pâturage fait qu’il y a peu de gros et petit bétail ; la sauvagine se raréfie

 

Daluis : le territoire baigné par les torrents Rious et Salette et par quelques petits ruisseaux est très fertile, et produit en quelque abondance, les céréales, les légumes, le raisin et le foin. Le vin et les produits du jardin sont le principal objet de commerce  de Daluis avec les pays voisins

 

Drappo : la récolte des olives et du raisin font la principale richesse des habitants de Drappo, qui vendent tous leurs produits au chef lieu de la province

 

Duranus : Il y a beaucoup de plantes de haute futaie et particulièrement les frênes, les charmes et aussi les pins. Il se fait de maigres récoltes  de céréales. On y cultive beaucoup les pommes de terre. Les produits de certains arbres fruitiers sont à noter et en l’espèce  les figues et les olives. Il y prospère les muriers

 

Entraunes : le territoire produit beaucoup de  céréales  et il y a de nombreux pacages qui peuvent nourrir de nombreux troupeaux. Autour du village on voit beaucoup d’aulnes.

 

Eza : la principale richesse de la commune provient des oliviers. C’est dommage que les habitants négligent la culture des vignes car ils la feraient avec succès en certains endroits de leur pays, qui se trouvent à l’abri de l’air vif  et que vulgairement on dit de la mer d’Eze ou de S. Lorenzo. Près des autres plages exposées à ces vents il est vrai que les raisins n’arrivent pas à parfaite maturité.  On ne peut pas taire que certains propriétaires d’ Eza ne se préoccupent pas de cultiver la vigne, parce qu’ils aiment mieux profiter avec une dépense modique des pinèdes qui se multiplient très heureusement sur le bord de mer.

A  part l’huile, le territoire produit des citrons,  des cédrats, des oranges, des fruits excellents et aussi de bons légumes, des caroubes qui poussent bien sans  être cultivés.

Mais en général le territoire n’est pas beaucoup productif par manque  de fumier

 

Falicone:  pas d’indication

 

Gilletta : Les monts de Gillette sont riches de plantes de haute futaie particulièrement de chênes verts  et de pins ; les principales productions du territoire sont le grain l’huile, le vin et les pommes de terre. Le commerce de l’huile se fait avec le chef lieu de la province

 

Gorbio : le sol cultivé avec diligence produit des céréales, des légumes, des olives, des fruits de diverses espèces parmi lesquelles domine le raisin

On y élève de bovins et des chèvres seulement en nombre suffisant pour amender la campagne

 

Guillaumes: le sol produit en quantité un vin excellent, du grain, de l’orge, des légumes des pommes de terre, des noix et du foin, avec lequel on peut alimenter un nombreux bétail. Le surplus de céréales est facilement vendu aux habitants  des villages situés en amont de cette contrée. Avec l’abondante laine des moutons les villageois de Guillaumes font beaucoup de commerce avec le Piémont, et ils fabriquent quelques sortes de draps.

Le sol fertile produit en outre  en abondance  des fruits de diverses sortes

 

Illonza: le sol de cette commune produit en quelque quantité du froment, du raisin, des olives et du foin. On y élève de nombreux troupeaux grâce aux bons bergers qui sont en grand nombre

 

Isola : les produits sont les céréales, les pommes de terre, les châtaignes, les noix, les pommes, divers sortes de bons légumes, et du foin d’excellente qualité, avec lequel on élève de nombreuses vaches, moutons, chèvres et mulets ; les paysans font le commerce du surplus de leur production et surtout de la laine avec les pays voisins. Les chasseurs y trouvent de nombreux lièvres  et quelques chèvres sauvages.

 

La Croix : le territoire bien que peu fécond malgré les soins assidus  des paysans produit en quantité substantielle du froment, du seigle, de l’orge,  des olives, des légumes, du raisin et d’autres fruits de diverses sortes. Les habitants recueillent quelque profit de la culture des légumes  et surtout de celle des oignons et des épinards que pendant l’hiver ils portent à Pogetto Théniers  et même à Entrevaux.

 

Lantosca : Le sommet des monts de cette commune  est partie inculte et partie riche de plantes de haute futaie. Dans les parties basses on cultive les champs et la vigne et il y a même des parties boisées ; les travaux de l’agriculture nécessitent un travail ardu parce que les terres sont en pente et divisées en petites restanques soutenues par de petits murs en pierres sèches posées les unes sur les autres sans ciment et qui se renversent souvent

 

La Penna : les principales productions sont le seigle, le blé, l’orge, les légumes et les pommes de terre. Les produits du gros et du petit bétail sont de quelque ressource. On en fait le commerce avec Pogetto Théniers

 

La Torre : Les productions les plus notables du territoire sont l’huile le vin et divers bestiaux ; Il y a abondance de lièvres, loups, martres, faisans, perdrix, grives et merles.

De temps en temps on voit des sangliers.

La commune possède une très belle forêt  de sapins, chênes verts, pins et chênes

 

Levenzo : les produits cultivés sont les céréales, la vigne, les pommes de terre, le foin, et surtout les olives. L’intendant Gilletta di S. Giuseppe a introduit dans ce territoire la culture de l’herbe « Esparcette », (note : il s’agit du sainfoin) qui réussit très bien dans les territoires stériles et pierreux  et produit un foin très bon. Grâce à ces  prés artificiels, qui augmentent chaque année, on peut élever de nombreux bovins et avoir du fumier pour fertiliser les oliveraies.

On peut parmi les végétaux dont on tire un revenu notable noter particulièrement l’arbuste appelé par les botanistes « cotinus coriaria » et en langue vulgaire « fustet » (note : il s’agit du sumac) dont le bois sert à colorer en jaune et  qui se commercialise facilement en France pour la teinturerie. Il y a abondance de lièvres, de perdreaux et autres oiseaux appréciés par les chasseurs

 

Lieuccia : parmi les végétaux il y a en petite quantité  des céréales, de la vigne, et du foin en plus grande abondance, avec lequel on alimente assez de troupeaux dont les produits se vendent dans les pays alentour

 

Lucerame : Les petites montagnes et les collines sont plus ou moins stériles ; notamment certains endroits sont  boisés de hêtres,  de chênes et de pins, dont la majeure partie est transformée en charbon.

Le sol peu fécond mais cultivé avec beaucoup de diligence produit des céréales, des fruits et des légumes. La production la plus importante serait celle des olives si trop de fréquentation n’en faisait diminuer les récoltes.

Les habitants de font pas d’autre commerce que celui du charbon.

 

Malausséna : Les produits végétaux sont le froment, le raisin ; les figues, les pommes, les pommes de terre, les feuilles de murier et le foin. Les paysans recueillent quelque revenu de l’élevage  de divers bestiaux

 

Maria : les produits sont les céréales, de diverses sortes, le vin, l’huile, les légumes,  et principalement les lentilles qui sont d’une qualité excellente  et par le fait très recherchées. On y élève de nombreux bestiaux : les nombreux moutons étant gardés par de très bons bergers fournissent une laine très fine ; avec leur lait excellent on fait des fromages d’une saveur exquise ; Il n’y a qu’une forêt communale plantée de pins et de quelques sapins dénommée Lausette. Les lièvres et les perdreaux sont abondants.

 

Massoins, du côté nord se trouve une colline dénommée Doinas, qui est boisée de sapins ; Le territoire abonde en végétaux et produit massivement des céréales des vignes des figuiers, des oliviers et autres sortes de bons fruits et  des feuilles de mûrier.

Il manque de bovins, les chèvres abondent.

Les chasseurs y trouvent beaucoup de lièvres et de perdrix

 

Peglia : les produits les plus notables sont l’huile le grain, et divers bestiaux : les habitants commercent avec la ville de Nizza. Bien qu’il y ait beaucoup de bois il y a peu d’oiseaux et de sauvagine.

 

Peglione : Les produits principaux sont l’huile, le vin, le grain dont les récoltes ne sont pas suffisantes pour les habitants, lesquels doivent recourir à Nizza pour la quantité manquante.

On y cultive les mûriers, mais le gain tiré des vers à soie est peu important. Les paysans élèvent des bœufs, des vaches, des mulets, et des moutons ; le nombre des moutons dépasse six cents. Les chasseurs trouvent dans quelques petits bois des lièvres des renards, des perdrix des grives et autres petits oiseaux

 

Penna : le territoire est peu fécond ; dans les vallées on cultive les oliviers avec un bon succès et aussi quelques légumes. Le produit des vignes donne peu de résultat. Les habitants font leur commerce avec Vintimiglia.

 

Peone : les productions du territoire sont le froment, le seigle, l’orge et des fourrages de toute sorte, grâce auxquels on élève un bon nombre de bovins, de chèvres, de moutons,  et des mules. La sauvagine abonde

 

Pierlaz : le sol bien que peu fertile produit cependant des céréales en quantité suffisante pour les paysans. On y cultive aussi les vignes mais les récoltes de raisin ne sont pas très abondantes. (note : Il n’est pas fait mention du miel, cependant l’abbé  Bonifassi notait à cette époque que le miel de Pierlas était réputé et qu’il y avait 1000 ruches Ref. dictionnaire de la langue niçoise – éditions Academia Nissarda – page 926)

 

Pietrafuco : le sol est en fait stérile sur la plus grande partie du territoire ; à certains endroits les oliviers et les vignes rendent assez bien. Le vin de ce pays est délicieux ; les habitants font aussi quelques récoltes de céréales et de chanvre ; les habitants font leur commerce avec Nizza et Roccasterone

 

Pogetto Rostang : le sol est peu productif, le nombre de  bovins est faible et des laineux qu’on y élève. Le menu bétail est sujet à une maladie que les paysans appellent la « cias »

 

Pogetto Théniers : les produits les plus remarquables sont les céréales l’huile et le vin. Les céréales ne suffisent pas aux besoins de la population : le surplus de l’huile et du vin supplée au  défaut des autres denrées

 

Rigaud : le territoire est très fertile et cultivé avec une particulière attention ; il produit en quantité appréciable des céréales de diverses sortes, des "marzuoli" (1), du raisin, des olives et des légumes, mais on ne peut faire commerce de ces produits car ils sont tous consommés dans le pays

 

Rimplas : Le sol produit en quantité substantielle des céréales des "marzuoli", du raisin et autres fruits ; mais les champs et les petites vignes se trouvant dans des sites en pente, il advient que par fortes pluies les terrains les plus aptes à la végétation sont entrainés vers le bas.

Les bestiaux qui  sont en quantité assez remarquable sont vendus aux foires de S. Stefano, Roccabigliera et de  Clanzo

Le surplus de vin est vendu en dehors de la contrée  et fournit un peu de gain. Ni les gros animaux, ni les moutons ni les chèvres ne sont soumis à des maladies particulières. Les chasseurs y trouvent des perdrix, des faisans, des lièvres et des chamois ; de temps en temps on rencontre des loups.

 

Robbione : les productions du territoire en seigle, orge, pommes de terre, et une faible quantité de froment, les animaux sont les bovins et les moutons.

Il y a assez d’arbres fruitiers, c'est-à-dire pommiers, cerisiers et noyers ; Il y a quatre forêts communales plantées d’arbres de diverses espèces et particulièrement de sapins.

Les habitants vendent le surplus  de leurs denrées à Rora et Boglio

 

Roccabigliera : le pays est entouré de collines en partie stériles et en partie qui offrent de bons pâturages  et des forêts peuplées de pins et de sapins ; le sol est plus ou moins fertile ; il produit des grains de bonne qualité : du maîs, du chanvre,  des pommes de terre, des châtaignes  et du foin grâce auquel on élève un nombreux bétail. Les paysans ont des relations avec le chef lieu de province et les pays avoisinants

 

Roccasterone : le principal produit est l’huile d’olive ; On y fait des maigres récoltes  de céréales et de raisin, mais le revenu que tirent les habitants des herbages  est considérable, des pommes de terre et d’autres sortes de légumes. Du fait du manque de prés on y élève que peu  de bestiaux ; il y a peu de sauvagine ; il n’y a qu’une petite forêt  où l’on coupe le bois à brûler ; le commerce de ce pays se fait avec Nizza où les paysans transportent le surplus d’huile à dos de mulet avec beaucoup de dommage pour eux à cause des mauvaises routes

 

Rochetta del Varo : les produits végétaux sont les céréales, la vigne, les pommes de terre, le foin et surtout les olives. Ce territoire et les autres pays du mandement de Levenzo ont depuis quelques temps des prés artificiels grâce auxquels on peut élever de nombreux bovins et avoir des engrais suffisants pour fertiliser le sol

 

Rora di Nizza : le territoire comprend le mont Longon ; comme il est riche en bons pâturages, les paysans y conduisent pendant la belle saison  de nombreux bovins et aussi beaucoup de chèvres et de moutons, dont les produits en beurre et fromage sont très importants ; le sol est en général très fertile et bien cultivé et de ce fait produit en quantité appréciable du froment, du seigle, des légumes, des pommes de terre, des châtaignes et du raisin.

 

S.Agnese : la sauvagine ne manque pas ; les chasseurs trouvent des lièvres tout au long de l’année, perdrix, bécasses, grives, becfigues à la saison

 

S.Andrea : la plus grande production est celle de l’huile d’olive ; on tire également un revenu notable des arbres de haute futaie

 

S.Antonino : le territoire est coupé de collines naturellement peu fertiles. Toutefois on récolte en quantité notable, le froment le seigle, les légumes et les pommes de terre. Manquant de pâtures on n’y élève que très peu de bestiaux. La sauvagine ne manque pas.

 

S.Biagio : Le sol est très productif en arbres fruitiers, vignes  et particulièrement oliviers.

Mais il manque de céréales.

 

S.Dalmazzo Salvatico : les chasseurs trouvent dans cette zone, des chèvres sauvages, des faisans, des perdrix, des lièvres et des loups.

 

S Léger : les produits du territoire sont les céréales, les pâturages, des fruits excellents à l’exception du raisin avec lequel on fait un vin de médiocre qualité

 

S.Martino d’Entraunes : le sol est généralement fertile  et produit du froment du seigle des légumes  et du foin en quantité appréciable ; les habitants vendent le surplus au chef lieu de mandement et aux villages voisins

 

S.Martino Lantosca : le territoire produit du seigle, du froment, des pommes de terre, du mais et du foin  ce qui permet d’élever un nombreux  cheptel bovin ; Les veaux sont conduits à Nizza,  et les gros animaux en territoire gênois. On y voit les plus belles forêts du Comté de Nizza qui sont peuplées de  sapins et de pins Lariccio. La sauvagine abonde : lièvres, chamois,  et aussi des faisans et des perdrix

 

S. Salvatore : les produits du territoire sont, peu de froment, une quantité appréciable de seigle, d’orge, des légumes, du raisin, des châtaignes et des pommes de terre. Il y a en quantité notable du gros et du petit bétail

 

S.Stefano di Tinea : Les arbres qui poussent le mieux sont les pins Laricio, les sapins qu’on utilise dans la construction. Les principaux produits du territoire sont des animaux variés ; les habitants se servent de la laine pour faire des étoffes dont ils se vêtent ; le commerce de la laine en surplus  se fait avec divers endroits de la Province et avec Barcellonnette. Souvent les bovins sont atteints d’épizootie. La sauvagine abonde.

 

Saorgio : les produits du territoire sont le grain le raisin l’huile d’olive, les figues, les noix le chanvre  et le foin grâce auquel on peut élever 1200 bovins et 10000 entre chèvres et moutons. Ils ne sont sujets à aucune maladie particulière. Le territoire abonde en oiseaux et en sauvagine.

 

Scarena : les produits de ce territoire et des communes du mandement  sont les céréales, le raisin, les olives, du bois à brûler et du bois de construction

 

Sospello : les principaux produits du territoire de Sospello sont le froment, le mais, le seigle, l’épeautre, les légumes, l’orge, l’avoine les pommes de terre, les feuilles de mûrier, le chanvre et le foin qui se ramasse en grande quantité de telle que sorte qu’il permet d’alimenter 1400 bovins, 200 bêtes de somme et 100 mules, sans compter 3000 chèvres et moutons, qu’on y conduit depuis les communes  de Tende, Briga et Molinetto afin de les nourrir pendant la saison hivernale.

Les bovins sont sujets de temps en temps à une maladie qu’on appelle ici « magagna » (voir note), qui faisait dans le temps passé de grands ravages mais depuis quarante ans ne fait que peu de ravages.

Il y a  diverses forêts "cedue" (3) qui fournissent beaucoup de bois à brûler qui sert spécialement à alimenter quelques fours à plâtre et à chaux ; la forêt de Rossignuolo fournit chaque quatre lustres une petite quantité de bois de construction

 

Tenda : près des cimes du col Cornio (note : Tende), on voit au mois de septembre blondir l’avoine pas encore moissonnée de l’année précédente et à côté de celle-ci pousse celle semée dans l’année  de sorte qu’elle reste quatorze mois en terre  avant de récompenser faiblement les dures fatigues des montagnards ; on y trouve « l’euforbia officinale » qui vous fait voir avec d’autres herbes sa gracieuse fleur. Dans la commune de Tenda on fait de faibles récoltes de céréales, il y a des vignes mais elles fournissent peu de vin. Les tendasques trouvent leur subsistance principalement dans les nombreux bestiaux. On trouve en grande quantité des végétaux très appréciés pour l’usage pharmaceutique. Les plantes de haute futaie et principalement les sapins y poussent de façon merveilleuse.

 

Thiery : les produits céréaliers suffisent à peine à la consommation des paysans ; les produits fournis par les différents bestiaux sont plus importants parce qu’ile peuvent élever un grand nombre de bovins, de moutons et de chèvres. Les plantes "cedue" (3) , ce sont les pins et les chênes dont les feuilles servent à alimenter les chèvres pendant l’hiver sans compter les sapins et  les pins

 

Todone : le territoire produit en faible quantité des céréales, des légumes et des fruits ; mais de quelque intérêt sont les oliviers, les pommes de terre  et les légumes. Par manque de prés et de bergers on élève peu de bêtes ; Il y a peu de sauvagine

 

Toetto di Boglio : le territoire n’est pas très étendu mais produit en quantité appréciable des grains, des légumes, des olives et diverses sortes de fruits.

 

Toetto Scarena : le territoire produit médiocrement des céréales des légumes, du raisin des olives, et fournit aussi du bois à brûler et de construction

 

Tornaforte : Les arbres qui poussent le mieux sont le sapin le pin le chêne et le chêne vert. Les principales productions du territoire sont  l’huile et le vin. On fait le commerce de l’huile avec Nizza ; le surplus de vins se commercialise dans les lieux avoisinants.

Ici nichent les perdrix les grives les merles ; Il y a pas mal de lièvres de loups  et de martres.

Il y a une forêt communale  qui a donné lieu à des conflits avec le pays limitrophe de Massoins

 

Torretta di Levenzo : Le territoire est plus ou moins fertile. Sa surface est d’environ 40000 mètres carrés. Ses produits sont le froment, le vin, les figues, les pommes de terre, les légumes; les pommes y sont abondantes et se vendent spécialement à Nizza. Il fournit à peu près 30 milles rups d’huile et le surplus est transporté au chef lieu de province.

 

Torretta Revest : le territoire fournit en abondance, toutes sortes de céréales, du raisin et de  l’huile d’olive

 

Trinita Vittorio : la petite partie du territoire susceptible de culture est très féconde, et produit en quantité huile, raisin, fruits de différentes sortes et feuilles de mûrier ; les paysans vendent seulement à Nizza l’huile et des cocons.

 

Turbia : dans les terrains cultivables on fait presque partout une bonne récolte d’olives de vigne et de céréales. Dans la partie méridionale poussent merveilleusement également les agrumes, que l’on trouve en petite quantité du fait du manque de sources ; en vérité le sol est ici peu fertile ; toutefois grâce à la sollicitude des paysans, le sol produit des céréales huit mois de l’année. L’huile est le principal produit et vendu à Nizza. Les négociants prétendent qu’elle est de très faible qualité c’est pourquoi ils la payent 30 à 30 sous  de moins que celle qui est faite dans les autres pays du Comté. L’infériorité de cette huile dépend :

1 – de la qualité des oliviers qu’on cultive uniquement dans ce territoire et dans les champs voisins de Monaco Roccabruna et Mentone

2- du fait que les paysans ne cueillent pas le fruit et le laissent tomber tout seul à maturité. Ils ne cueillent pas les olives parce que les cultivateurs croient que leurs oliviers n’ont pas dans leurs branches l’élasticité des autres oliviers cultivés dans le reste de la province, et qu’en les battant il en tomberait une telle quantité de bourgeons ou rejetons, que la plante serait dépouillée et quasi stérile pour l’avenir.

Les terrains incultes et ceux qui sont verts de pâturage  sont ici et là couverts de pins qui constituent de petites forêts dont les habitants tirent des combustibles pour leur usage domestique et pour leurs fours.

Les pâturages de Turbia sont réputés excellents, principalement pendant la saison hivernale à cause de la proximité de la mer, dont ils tirent un tel degré de saveur qu’ils n’ont quasiment pas besoin de sel, et sont pour cette raison avidement recherchés par les autres bergers de la province pendant la saison froide

 

Utelle : les montagnes qui s’élèvent sur le territoire de cette commune sont en partie dénudées, et le reste est couvert de charmes, de chênes de chênes verts  et de divers types d’arbustes ; les pins lariccio et les sapins rendent très bien dans la montagne appelée Manoinos ; tous ces terrains montagneux offrent en outre de bons pacages pour les vaches et le menu bétail.  Il y a beaucoup de chèvres de moutons et même les bovins. Les porcs et les bêtes de somme se vendent aux foires ; il n’y a pas de chevaux ; ni les bovins, ni les chèvres et les moutons ne sont sujets à des maladies particulières. Dans les terrains cultivables, prospèrent très bien le froment, le seigle, l’orge, l’avoine, l’épeautre, les pommes de terre, les légumes, les légumes de diverses sortes, le murier le cerisier, le prunier, et le châtaigner.

 

Val di Blora : les produits végétaux sont principalement les céréales les vignes, d’autres sortes de fruits et le foin qui permet d’entretenir une grande quantité de gros et menu bétail.

On y produit d’excellents fromages  que l’on fabrique dans tous les secteurs de la commune

Dans les forêts qui sont couvertes de taillis de plusieurs sortes les chasseurs trouvent des perdrix, des faisans  des cailles des lièvres et des chamois

 

Villafranca di Nizza : les produits principaux de la commune sont l’huile d’olive, les agrumes, c'est-à-dire citrons et "melaranci" (2), peu de froment et peu de vin ; on fait le commerce de ces produits avec la ville de Nizza d’où ils sont transportés en France. Dans la saison les chasseurs trouvent ici un bon nombre de cailles, colombes tourterelles et grives.

Villafranca est renommé spécialement pour son climat. On n’en trouve pas de plus salubre sur toute la côte de Provence et de Ligurie : il est tel qu’on cultive les citrons en plein champ et que les fruits  murissent plus tôt ; sur son territoire se trouvent les plus grosses olives de la province

 

Villanuova d’Entraunes : les collines qui s’élèvent sur ce territoire sont en partie boisées, et en partie cultivées ; elles produisent en quantité sensible du froment du seigle, des légumes et du fourrage qui sert  à élever des bestiaux très nombreux. Les paysans font avec la Francia le commerce du surplus de leurs produits ; ils fournissent en outre à Nizza les bois d’ouvrage que fournissent les bois touffus du territoire

 

Villar del Varo : les produits les plus notables sont l’huile d’olive, les céréales, le vin, les cocons, l’épeautre et le foin grâce auquel on élève un bon nombre de moutons et de chèvres. Il y a une forêt considérable où se trouvent quelques loups.

Il y a une filature de soie où pendant l’été sont employées environ trente personnes.

 

Note concernant le sumac ou scuotano

 

Charles Botton, () page 185 a écrit une note  sur cet arbrisseau nommé sumac ou fustet (frustete) en saorgien : «  de ce végétal est tirée une espèce de gomme résine utilisée par les fabricants de vernis et les tanneurs.  Sur ce sujet Fodéré rapporte que cet arbrisseau , précieux pour la teinture de bon teint qu’il fournit croit à profusion sur les collines de ce département »

 

Note sur le loup

On peut rapprocher les données sur les loups des commentaires faits par Fodéré  -Voyages aux Alpes Maritimes - et datant de 1821 cité par le dictionnaire de la langue niçoise –éditions Academia Nissarda – page 568

Note sur le noyer

Fodéré note dans son Voyage aux Alpes Maritimes "les noyers deviennent communs  partout où l'olivier commence à végéter...on fait environ 600 rups d'huile de noix par année" ; voir Dictionnaire de la langue niçoise édition Academia Nissarda page 795

 

Note sur la magagna

En niçois ce terme a plusieurs sens autour de défectuosité, embarras, incommodation,etc..

Dans le dictionnaire de la langue niçoise page 580 est cité Raymond Féraud " cassa la feda maganhada que non enferme ta maynada"  (chasse la brebis atteinte de clavelée, pour qu'elle ne rende pas malade ton troupeau).

La clavelée est une maladie éruptive causée par un virus filtrant et affectant les ovidés.

On remarquera qu'ici Casalis l'attribue aux bovins

Note sur la Cias

La chiasse est un nom vulgaire pour la diarrhée.

Casalis la mentionne à Auvare et à Puget Rostang. Il s'agit probablement de la diarrhée virale bovine qui se transmet en général par contact  de mufle à mufle. Elle est souvent hémorragique et conduit à l'abattage de la bête malade.

Chez l'agneau la diarrhée infectieuse présente les mêmes symptomes

Note de F. Prost sur des noms disparus

1 - marzuoli ou marzoli: llittéralement plantes semées en Mars, on pourrait traduire par légumes primeurs ou primeurs

2 - melarancio = oranger

3- Ceduo (e) du latin caedo je taille, arbres taillés par opposition aux futaies  

 

Bibliographie :

Casalis G. Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere , Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro

Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie

Botton Charles – Histoire de Saorge et de Fontan, éditions du Cabri 2009