Peille 06440suivant le dictionnaire de Casalis
Mise à jour juin 2013
Dizionario de G. Casalis Turin
Traduction du texte italien
PEILLE 06440
(Pyla Nicaeensium)
Commune du mandement de Scarena, province et diocèse de Nizza Marittima, dépend du Sénat de Nizza Marittima, intendance générale, préfecture, hypothèques, insinuation de Nizza, poste de Scarena
A cette commune est agrégé le petit pays du nom de Blausacco. Il y a une sorte de rempart dont la hauteur est de soixante palmes environ et la longueur de sept cent palmes
Il y a sept voies principales : une vers Sospello, une autre vers Nizza, la troisième vers Turbia, la quatrième vers S. Agnese, la cinquième vers Menton, la sixième vers Scarena, et la dernière vers Peglione.
Ce village est distant de sept milles du chef lieu de mandement
Le territoire de cette commune est baigné par un torrent. Les montagnes situées sur ce territoire sont très élevées ; sur celle que l’on nomme Agel on dit que Giulio Cesare a campé.
Les produits les plus notables sont l’huile le grain, et divers bestiaux : les habitants commercent avec la ville de Nizza. Bien qu’il y ait beaucoup de bois il y a peu d’oiseaux et de sauvagine.
Ce territoire ne manque pas de productions minérales. Sur le mamelon appelé ici la Lunga ou de S. Agnese, on trouve de la lignite pyriteuse et sulfureuse. Un calcaire compact tirant sur le rouge se trouve à une distance d’une heure de chemin au sud-est du village de Peglia, le long et au sud du mamelon de la montagne de S. Agnese qui s’étend de l’ouest à l’est. La couche a 1.50 mètre d’épaisseur. Elle se trouve sur une sous couche d’argile dont elle est recouverte par endroits et d’une largeur variable qui en certains points atteint six mètres et en d’autres plus de trente. La carrière dont on parle a été testée en divers points de sa surface. Son exploitation pourrait se faire très facilement parce qu’on peut extraire le matériau en grande partie à ciel ouvert et sans l’usage de la mine sauf dans la bande qui s’enfonce sous la masse calcaire dont on ignore l’extension.
Dans le lieu appelé le Rivetto près de Peglia on trouve du grès vert ferrifère, green-sand pour les anglais qu’on utilise en peinture. Sa préparation consiste à le triturer, en faire une pâte avec l’eau, la réduire en billes. On la commercialise au prix de 75 centimes le rup.
L’église paroissiale est dédiée à Maria Vergine assunta in cielo ; plus de quatre cents personnes se rendent à la fête que l’on célèbre le 15 août
Les habitants sont pour la plupart robustes, honnêtes et se consacrent à l’agriculture.
Population 1600.
Eléments d’histoire- Ildefonso roi d’Aragone au mois de décembre 1176 se trouvant à Draghignano envoya une lettre aux nizzardi, leur intimant de ne plus molester les consuls et les hommes de Pela en raison des dommages qu’ils avaient subi pendant la guerre précédente. Au début de 1177, les consuls de Peglia se rendirent à Aix où se trouvait le roi et en obtinrent un privilège particulier pour le maintien du consulat de ce pays qui comptait à cette époque une nombreuse population, et dont dépendaient les terres de Peglione et de Turbia.
En 1274 les hommes de Peglia se rendirent de façon agressive à Drappo, et causèrent de graves dégâts au château et aux biens qu’y possédait l’évêque de Nizza ; mais quelques temps après ils donnèrent à cet évêque un dédommagement raisonnable.
Vers le milieu du siècle suivant les habitants de cette commune ayant refusé de payer à temps une somme dont ils étaient débiteurs envers l’évêque de NIzza Pietro Sardina, celui-ci lança contre soixante dix d’entre eux une excommunication ; ils n’en firent que peu de cas, et prenant cette grave peine en dérision, et en se moquant du prélat, non seulement ils ne s’acquittèrent pas de la dette, mais ils brulèrent publiquement l’acte de censure, dont ils étaient menacés. De ces faits détestables dont s’étaient déjà rendues coupables d’autres communes le concile d’Avignone, tenu en 1377 se plaignit amèrement.
Le pontife niçois voulut punir les révoltés de Peglia conformément à un décret terrible du concile d’Avignone.
Mais, Manuel des Comtes de Ventimiglia et seigneur de Gorbio, et Antonio Richiero châtelain de Turbia, s’étant interposés, les pegliaschi donnèrent satisfaction à l’Eglise pour les graves insolences commises contre elle, et le pontife offensé leva la sentence avec un accord de paiement pour tout ce qu’ils lui devaient de cent florins d’or.
L’acte d’absolution fut signé le 11 février 1352 « in territorio castri de Pilia, videlicet in Sancto Martino de Laghetis » en présence de susdits comte de Vintimiglia et le châtelain de Turbia.
Ce lieu fut érigé en comté en faveur des Lascaris coseigneurs de Peglione
Naquirent à Peglia
Levame Andrea qui en 1590 publia à Milano : de arte grammatica
Gauberto Gian Giacomo qui en 1653 publia à Torino son oeuvre d’ascétisme intitulée « les sept lumières spirituelles »
Note : L’étude de Casalis sur ce village ne mentionne rien sur les sujets suivants : enseignement, hospices et œuvres de charité, artisanat, implantation militaire, foires, places, cimetière, mesures.
Et il semble que selon les villages les études aient été plus ou moins fouillées
Bibliographie
Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere
Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro
Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie
Bibliothèque municipale de Nice B 8146 - 1846