INSCRIPTIONS LATINES - PREMIERE PARTIE ASCROS 06260 A LEVENS 06670
Mise à jour janvier 2014
Note : Les commentaires de Nicolas Katarzynski sont intitulés « NK »
Il y a lieu d’être prudent sur la véracité des inscriptions rapportées par Casalis, car pour certaines il ne donne pas ses sources et pour certaines autres il se réfère à Durandi dont on dit qu’il a fait des faux.
A l’époque de la publication du dictionnaire de Casalis, certains épigraphistes n’avaient pas encore travaillé dont principalement Mommsen auteur du Corpus Inscriptionum Latinarum (C. I. L.) à la fin du XIXème siècle
Pierre Gioffredo mentionné plusieurs fois a vécu de 1629 à 1692.
Si on pouvait retrouver des textes de Gioffredo notamment les (miscelllanee inedite) mentionnant certaines inscriptions dont Casalis n’indique pas les sources cela permettrait peut être de réduire le nombre d’inscriptions considérées comme fausses.
Traduction
Ascros : pas d’indication
Aspromonte : Dans les ruines de l’antique village ont été trouvées de vieilles pierres et inscriptions rapportées par Jacopo Durandi. Sur un fragment d’autel était écrit : « HERCULI SACRUM », voir Clanzo
Auvare : pas d’indication
Bairols : pas d’indication
Belvédère : pas d’indication
Berra : pas d’indication
Beuil : pas d’indication
Breglio : pas d’indication
Briga : pas d’indication
Castelnuovo di Nizza : Dans cet antique édifice sacré (ecclesia sanctae Mariae Villaeveteris à Chateauneuf Villevieille) existait l’inscription suivante rapportée par Gioffredo :
C.ANTESIO.VELOCI
CORNELIAE.ANTESIO
VERO
ANTESIA.C.F. POLLIA
PARENTIBUS.ET.FRATR
A Bendejuno dont il est fait mention dans une carte antérieure à l’an 1000, fut trouvée l’inscription suivante :
SEXTO.IVNIO.SEX.F
RVFFO
ILVIRO.PROC.ALIMENT
CVB.PEC.PVBLICAE.ET
FRVMENT.CVRATORI
Cette autre épigraphe est particulièrement digne d’observation qui a été découverte ici, dans laquelle on croit pouvoir reconnaitre que dans cette région habitait la tribu Falerina, une des trente cinq de Rome et à laquelle fut attribué Viazzo. Comme Antesio apparaît attribué à la Pollia dans l’inscription supérieure.
HERCVLI.SACR
L.VIATTIVS.L.F.FALER
Château-neuf d’Entraunes : pas d’indication
Cigale : Voir Sigale
Clanzo : A la distance de deux milles romains en dessous de cet endroit existait cette pierre qui marquait le quarantième mille romain de Vintimiglia :
IMPER.CAESARI
FLAVIO.VALERIO
CONSTANTINO
COSTANTINO.PII.AVO
FILIO
XL
Mais la suivante est digne d’un regard plus approfondi, car l’inscription même si elle est assez corrodée, fait mémoire d’une victoire sur ces peuples rapportée par le proconsul romain Cnejo Domizio ; Elle fut rapportée comme suit par Pier Gioffredo dans ses mélanges inédits (miscelllanee inedite):
HERCULI.SACRUM
CN.DOMIT….
PROCS
DEVICTIS.ET.SVPERATIS.BELLO
ICO….
….
Le dernier mort restant est Iconibus ou Iconiis, nom de la contrée dans laquelle Clanzo était comprise. Les généraux romains avaient l’habitude de laisser dans les lieux de leurs victoires des monuments de reconnaissance à ceux de l’Empire et le souvenir à la postérité des triomphes remportés. De ce Domizio particulièrement, et de Fabio Massimo, Floro notait dans le livre III de son Epitomia de Livio, que « ipsis quibus dilicaverant in locis saxeas extruxere turres et desuper exornata armis hostilibus trophea fixere » et dans le livre LXI que le susnommé Proconsul remporta beaucoup de victoires dans ces montagnes et dans les Alpes voisines du Rhône sur les Allobroges. Orosio livre V chap 3 et Strabon livre IV racontent la même chose d’où le même Floro tire comme exemple de ces victoires l’Isère la Sorgue le Rhône et le Var.
Note : cette inscription serait un faux classée CIL V N° 1017 par Mommsen et elle a été commentée par Michel Compan. Il a fait paraître dans la revue ARCHEAM 1994-1995, pages30-31, un long article sous le titre « une facétie d’Edmond Blanc à propos de l’inscription du Tournairet ». Dans l’article de M Compan, le texte mentionné est beaucoup plus complet.
Il faudrait pouvoir retrouver le texte de Gioffredo mentionné par Casalis car s’il existe cela pourrait remettre en cause le faux.
Revenant à Clanzo, qui dans une carte de 1099, est citée par le même Goiffredo, fut nommée Clensis, nous dirons qu’étant dans le Comté de Nice, qui comprenait la Tinée a été trouvée l’épigraphe suivante :
HERCVLI.LAPIDARIO
AMANCENSES
P
Parce qu’on ne connaît pas l’endroit précis où se trouvait cette pierre, Meiranesio et Durandi pensent que ne connaissant pas dans tout ce Comté aucun nom de lieu, qui puisse s’approcher de celui que mentionne l’inscription et ayant des racines proches comme le mot Clensis ou Clantio, ce ne fut un raccourci.
Selon Nicolas Katarzynski ce texte est authentique et cité par Mommsen (CIL V, 7869). La traduction donnée est Herculi/Lapidari/ Alman(t)icenses/p(osuerunt. A Hercule, les tailleurs de pierre Almanticenses ont élevé (le monument). Almanticenses désigne soit une peuplade, soit tailleurs de grants. L’inscription a été découverte au XVIIème siècle au monastère de Saint Pons. Elle a été perdue depuis
Coarazza : pas d’indication
Contes : pas d’indication
Cuebris : pas d’indication
Daluis : pas d’indication
Drappo : Dans le site du vieux château on a trouvé cette inscription
D.A.M
LICINIUS
DIONISIUS
LICINIO
PLACIDO
FILIO.CARIS
SIMO.FECIT
Note : N. K . mentionne qu’elle a été publiée par Mommsen sous le numéro CIL V 7941.
G Laguerre ne l’avait pas trouvée. Il craignait que l’inscription ne soit emportée. Le château de Drap est en 2011 dans une propriété privée et les broussailles cachent des passages dangereux.
NK pense que le A entre le D et le M n’est pas une lettre mais un niveau de maçon gravé entre les lettres. Le même symbole se trouve sur l’autel de Valdeblore. L’inscription selon lui est dédiée par le père, sans doute un affranchi à son fils décédé. Elle est probablement datée du IIIème siècle
Duranus : pas d’indication
Entraunes : pas d’indication
Eza : Dans l’Antiquité, dans le château d’Eza existait une pierre romaine avec l’inscription suivante : qui est maintenant sur la façade de l’église paroissiale
L VlATTIVS.MACRINVS
ET.EMILIA.P .F POSILLA.SIBI.ET
L.VIATTIO.MACRO.FILIO
BVRCIAE.M .F.SECUNDAE
EMILIAE.M.F.MARCELLAE
VIVI.FECERVUNT
Il semble que le Vlatio de cet épigraphe et sa femme, pendant qu’ils étaient en vie on préparé ce monument pour eux-mêmes pour leur fils Vlatio Macro pour Burcia son épouse et pour une autre Emilia sœur du premier.
Note : En 2011 cette pierre se trouve dans la chapelle voisine et NK note qu’elle a été publiée par Mommsen sous le numéro CIL V 7963, que la famille était probablement originaire de la côte monégasque, et que l’inscription daterait du 1er Siècle après JC. Il donne la traduction suivante : Lucius Ulattius Macrinus et Aemilia Posilla, fille de Publius, pour eux mêmes et à leur fils Lucius Ulattius, à Burcia Secunda, fille de Manius, à Aemilia Marcella, fille de Marcus : ils ont élevé (ce monument)
Falicone : D’autres inscriptions furent ici retrouvées, comme la suivante :
MANVLIA.C.F.CEMENELEN
EMILIO.PATERNO
CONIVGI.SVO.BENEMERENTI
MEMORIAM.FECIT.Q.VIXIT
ANN.XXXVIII.MENS.XI.DIES.XXV
Cette inscription est perdue. Elle a été publiée par Mommsen CIL V 7943
Et cette autre qui fut déterrée dans une petite vigne des nobles Tondutti seigneurs dell’Escarena
VIPPIA.CLEMENTILLA.MATER
COMINIAE.MARCIAE.FILIAE.PIEN
TISSIMAE.QUAE.IMMATVRA.MORET
DECEPTA.VIX.ANN.XIIII.M IIII
D.V.MOERENTISSIMA.EI.CO
Note : cette pierre selon N.K est conservée au Musée Archéologique de Cimiez à Nice. Elle a été publiée sous le numéro CIL V 7962
Dans ce pays a été retrouvée la pierre suivante indiquant qu’ici fut le chef lieu d’une tribu dénommée Ecomaicia
IVNNI.COGNATI
ECOMAIC……FECER….
C’est à dire Ecomaicienses fecervnt
NK a indiqué qu’elle était connue depuis longtemps. Elle aurait été lue à la fin du XVIème siècle par Soliers (ou Solieri), puis reprise par Bouche au XVIIIème siècle, et qu’elle a été publiée sous le numéro CIL V 7973
Fontan : pas d’indication
Gilletta : pas d’indication
Gorbio : pas d’indication
Guillaumes: pas d’indication
Illonza: Ce pays est très ancien. On y a retrouvé l’inscription suivante :
D.M.
M.AUREIVS…
MILES.COH…..PR
Z.IUSTINI
VIXIT.ANN.XXXVII
MILIT.ANN.XIII
Note : NK a indiqué que ce serait un faux de Durandi.
Elle a été publiée sous le numéro CIL V 1033*
Isola : dans ce territoire a été retrouvé un fragment d’inscription dans lequel sont rappelés la légion des LIGURI et la tribu Falerina. La voici
D.M.
P.VALERVS.P.F.FALER
LEGIONIS.LIGUR
COHOR….
NK a indiqué que cette inscription est un faux de Durandi, la légion ligure n’existant pas ni la 7ème cohorte
Elle a été publiée sous le numéro CIL V 1053*
La Croix : pas d’indication
Lantosca : pas d’indication
La Penna : pas d’indication
La Torre : Dans ce pays ont été trouvés d’antiques monuments romains parmi lesquels un autel votif dédié à Junon et un fragment d’inscription d’un soldat de la cohorte des ligures. Sur cet autel on lit :
IVNONI
SACRUM
M.IVLIVS….
ALBINVS
V.S.L.M.
Le fragment d’inscription se lit comme suit :
D.M.
C. VALERIVS.Q.F.
MILES.COH….
NK a indiqué que ce sont des faux de Durandi publiés sous les numéros CIL V 1020* et 1051*
Levenzo : A Levens a été retrouvé le fragment d’inscription suivant
D.M.S.
P.VALERIVS.P.F.CEMENEL
MILES.LEGIONIS.LIGVR
Peut-être qu’elle n’est pas bien copiée parce qu’il manquait la mention de la 7ème cohorte, qui était indiquée sur d’autres pierres retrouvées dans les pays avoisinants comme dans ce propre lieu.
La légion indiquée dans ce fragment avait l’habitude de stationner à Cemenela qui maintenant est la Cimela et était à l’époque la capitale de cette contrée maritime
NK a dit que c’est un faux publiée sous le numéro CIL…. ?
Dans l’église de Notre Dame des Prés se trouve une pierre antique avec l’inscription que nous rapportons ici :
PLACIDIA.PRIMAI.M
I.O.IERTIO.MONTANO
INCOLAE.CEMENARI
MARITO.SVO.PIENTISSIMO
MILITI
CHO.XIIII
V.E.I.P.
NK a noté que cette inscription existe effectivement à Notre Dame des Prés mais que la lecture de Casalis est erronée. Il s’agit d’une stèle à sommet cintré. Elle est toujours conservée sur place dehors devant l’ancienne église transformée en maison ; l’inscription est effacée mais E. Blanc et H Pais ont fourni deux lectures à la fin du XIXème siècle. G. Laguerre au XXème siècle a lu à son tour le texte et relevé quelques lettres encore lisibles. La seule lettre lue in situ par NK est le C.
L’inscription a été publiée sous le numéro CIL V 7894
La traduction serait : Placidia Prima à son époux (.) Anicivs Tertius et à son fils très affectionné Marcus Anicius Alpinus soldat, maitre d’hôtel de la XIVème cohorte Urbana dans la centurie de Quintus Volusius Severus, elle s’est chargée de faire (le monument). L’inscription serait sous réserve du IIème siècle
Bibliographie
Casalis G. Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere , Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro
Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie
Torretta di Levenzo pages 49 à 52
Trinita Vittorio (La Trinité Victor) pages 271 à 273
Turbia (La Turbie) pages 366 à 380
Utelle pages 495 à 501
Val di Blora pages 513 à 517
Val d’Entraunes page 611
Val di Lantosca page 654
B 8159
Rien pour le Comté 8160