INSCRIPTIONS LATINES - DEUXIEME PARTIE LIEUCHE 06260 A VILLARS 06710
Mise à jour décembre 2013
Note : Les commentaires de Nicolas Katarzynski sont intitulés « NK »
Il y a lieu d’être prudent sur la véracité des inscriptions rapportées par Casalis, car pour certaines il ne donne pas ses sources et pour certaines autres il se réfère à Durandi dont on dit qu’il a fait des faux.
A l’époque de la publication du dictionnaire de Casalis, certains épigraphistes n’avaient pas encore travaillé dont principalement Mommsen auteur du Corpus Inscriptionum Latinarum (C. I. L.) à la fin du XIXème siècle
Pierre Gioffredo mentionné plusieurs fois a vécu de 1629 à 1692.
Traduction
Lieuccia ou Liucchia : Dans cet antique territoire du Comté de la Tinea, ont été trouvées des inscriptions romaines, dont il faut en rapporter une ; elle démontre qu’il y eut des personnes touchant la tribu Falerina :
V.F.
Q.AVREIVS.PHILOS.S.F.FAL
SIBI.ET.ACTIO.PHI….
ET.SEXTIAE.AVLI.F.M….
ET.SECVNDO.M.F.FAL.ET
SVNIO.AELIO…..
….
POSTEQ
Peut être est-ce là la Licirrum de l’inscription trouvée au monastère de S. Ponzio. NK : Un faux fabriqué par Durandi (CIL V, 1036*).
MATVCIO.PATERNAE.EX.PAGO
LICIRRO.VICO.NAVELIS
Et ceci semble probable parce qu’il n’existe pas d’autre territoire dans le Comté de NIzza dont le nom ressemble à celui là par les deux premiers radicaux. D’autre part les habitants de cette contrée tronquent assez fréquemment les finales des mots. Licerro était donc le chef lieu ou district où existait le vico navelis qui est peut être un lieu voisin qui se trouve au delà de la Tinea aujourd’hui appelé Avara.
Lucerame : pas d’indication
Malaussena : pas d’indication
Maria : ici a été trouvée la pierre tombale suivante :
IMP.CAES.
COSTANTINO
PIO.FELICI.INVICTO
AVGUSTO
XXII
Cet épigraphe, selon un érudit, nous indique une borne milliaire, et montre qu’ici il y avait une voie romaine, qui rejoignait la Via Julia Augusta, qui passait près de Vintimiglia et au-delà le long de la mer. NK : C'est une fausse inscription (CIL V, 1027*).
Massoins : pas d’indication
Peglia : pas d’indication
Peglione : pas d’indication
Penna : pas d’indication
Peone : pas d’indication
Pierlaz : Dans ce territoire a été trouvé un antique fragment d’inscription romaine, qui nous indique l’année de la puissance tribunicienne d’Augusto qui coincide avec la neuvième année avant l’ère chrétienne, c’est à dire un an avant l’érection du trophée de Turbia, le voici :
TRIBVN.POTEST
XVI
Sous Pierlaz se trouve le territoire dit Luchia (Lieuccia) où Durandi croit que se trouvait l’antique Licirro dont il est fait mention dans la pierre tombale suivante qui fut retrouvée près du monastère de S Ponzio :
MATTVCIAE.PATERNAE
EX.PAGO.LICIRRO.VICO.NAVELLIS
Note : la transcription est un peu différente de celle mentionnée à Lieuche
Il faut noter que les paghi étaient divisés en vici : Licirro était donc la tête du pago de ce nom dont Navellis était un vico.
Note : Casalis mentionne ensuite une autre pierre tombale à Liuchia. C’est celle citée plus haut sauf le dernier mot écrit ici POSTER au lieu de POSTEQ.
Pietrafuoco : pas d’indication
Pogetto Rostang : pas d’indication
Pogetto Théniers : Voici deux fragments d’inscriptions antiques trouvées ici : de la première on apprend que sous les romains Poggetto Theniers était municipio ; de l’autre on voit qu’elle était attribuée à la tribu Falerina :
M.JVLIO.A.F.NIGRONI
PATRONO.MVNICIP
….
….
QVO.HONORE.CONTENTVS
IMPENSAM.REMISIT
NK : un faux... (CIL V, 1042*).
La seconde :
C.ALILIO.M.F.FAL.A
…..
…..PRAEF
LEGIONIS.LIGVR.COHOR.F
HONORIS.CAVSA.LOCVS
EX.DECR……
NK : Encore un faux (CIL V, 1031*).
Rigaud : pas d’indication
Rimplas : pas d’indication
Robbione : pas d’indication
Roccabigliera : pas d’indication
Roccasterone : pas d’indication
Note : Casalis ne mentionne pas l’inscription scellée dans un mur de Roquesteron Grasse
Rocchetta del Varo : pas d’indication
Rora di Nizza : pas d’indication
S.Agnese : pa s d’indication
S.Andrea : pas d’indication
S.Antonino : pas d’indication
S.Biagio : Ici a été trouvée l’inscription suivante, qui nous fait penser que sous les romains c’était un municipio :
M.ATILIO.L.F.FALER.ALPINO
FLAMINI.DIVI.CAESARIS
NERVAE
PERPETVO
PATRONO MUNICIPII
TRIB.MILIT.COHOR
LIGVRVM
D.D.
NK : toujours un faux... (CIL V, 1032*).
S.Dalmazzo Salvatico : Un monument extrêmement précieux a été trouvé un peu en dessous de Pra-Foresto, bourgade de S. Dalmazzo ; il est entier et sert à prouver clairement la victoire remportée l’année 630 de Rome dans ce pays par Marco Fulvio Flacco, la voici :
I.O.M
M.FVLVIVS
DEVICTIS.ET SVPERATIS
LIGVRIBVS.BAGIENNIS
VEDANTIBVS.MONTANIS
ET.SALLVVIEIS
V.S.L.M
NK : Un faux selon le CIL V, 1021*.
S Léger : pas d’indication
S.Martino d’Entraunes : pas d’indication
S.Martino Lantosca : pas d’indication
S.Salvatore : une voie romaine qui partait de Nizza passait en ce lieu ; ici a été trouvée la borne miliaire suivante :
IMP.CAESARI
AVGOSTO
D.D
XVI
NK : Un faux, (CIL V, 1026*).
Ici d’autre part a été trouvée cette pierre tombale :
D.M
M.AELPIDIO.L.F.ALPINO.MONTANO
PRAEF.MILIT.COHOR.7.LIGVRRVN
MARIANNILLA.C.F.VXOR…
MARITO.INCOMPARABILI
Note : le 7 est bien écrit en chiffres arabes. NK : Les chiffres arabes n'existent pas à l'époque romaine. De toute façon, c'est encore un faux (CIL V, 1040*).
A peu de distance de ce territoire ont été trouvés d’autres monuments, dont certains sont romains et d’autres des premiers temps du christianisme ;
Note : puis il cite à nouveau la pierre tombale de Maria avec le commentaire suivant :
L’érudit Meyranesio en avertit le célèbre Durandi qui à l’envers de cette pierre miliaire nous donne l’indication XVLL ; celle-ci donc nous donne deux différents distances ; celle de XXI part de S.Stefano ; en fait la susnommée colonne miliaire trouvée à S Salvadore sur la même route porter le numéro XVI, il y a en effet XVI miles romains de S.Stefano à S. Salvadore, et il n’y en a que VI d’ici à Maria ce qui explique le XXII de S. Stefano à Maria ;
Certainement cette route passant par Cimela se terminait à la mer.
S.Stefano di Tinea : A S.Stefano passait une voie romaine. Dans ce village ont été trouvés des fragments d’antiques pierres tombales, dont on aurait appris son nom, s’ils étaient parvenus entiers jusqu’à nous. Il y a cinq pierres. Les trois premières se trouvaient l’une derrière le vieux sanctuaire de S. Eligio qui appartenait aux templiers, l’autre qui était un autel de marbre blanc , gisait à peu de distance de ce sanctuaire, la troisième à la droite de la porte principale de celui là, les deux dernières se trouvaient dans l’église paroissiale, les voici :
IONI.OPTIMO.MAX
SCIPIO. AVFFILLENVS.S.F.FALER
VIVIF.AVGVSTALIS….
….
VOTI.COMPOS…..REDDITVS
…..
MATRI.DEVM.IDEAE
OPTIMAE.SACTISSIMAE
L.ALDONIVS.Q.F.F.AEDIL….
…….
….SEX.VALERIVS
POMPEIANVS…..A.F.
VIVIR.AVGVST.ET.INCOLA
CEMENEL….
ARANA.BASIM.ET.SIGNA
VOTO.SVSCEPTO
L.P
DIS.MANIBVS
TITI.FLAVII.AVG.LIBER
…..
….
HEIC.EXTRA.PATRIAM…
ATILIA.VALERIA.FILIA.INFELICISSIMA.PATRI
OPTIMO.ET.DESIDERATISSIMO
PLVRIMIS.CVM.LACRIMIS
T.F
DIS.MANIBVS
C.ELPIDIVS.C.F.FALER
ADIVTOR.A.RATIONIBVS
…..
FECIT.SIBI.ET.VETTIAE
AVFILENAE.CNIVGI.B.M
ET.AELIAE.FILIAE.SVAVISS
IN.FR.P.XVI.IN.AGRO.P.X
NK: Sans même avoir besoin de rechercher les références au CIL, toutes ces inscriptions sont fausses.
La première et la cinquième inscription nous mentionnent la tribu Faleriana qui fut attachée à la cité de Cimela. Les magistrats et les personnalités officielles nommés dans cette inscription démontrent que cet endroit était très important. L’érudit Mejranesio a écrit au docteur Durandi que certains épigraphes de ce lieu dont on aurait pu connaître le nom primitif, furent employés dans la construction de maisons et pour d’autres usages auxquels souvent l’ignorance destine de tels monuments.
Saorgio : Une vieille pierre tombale romaine qui fut ici déterrée et transportée du vieux château de Mallamorte dans l’enceinte du pays, fut fixée sur la paroi externe de l’église paroissiale comporte les inscriptions suivantes :
M.ATILIO.L.P.FAL.ALPINO.AED
V.ATILIOE.M.F.VAEMONAE
L.ATILIO.M.F.CESPITO
C.ATILIO.M.F.ALPINO
M.ATILIO.M.F.PRISCO
ATILIOE.M. F.SECVNDOE
LICILIAE.C.F.CVPITAE NAP
T.F.L
NK : L'inscription est toujours présente à Saorge mais lecture est un peu fautive. La bonne copie est la suivante :
M' ATILIO L F FAL ALPINO AED
V ATILIAE M' F VEAMONAE
L ATILIO M' F CVPITO
C ATILIO M' F ALPINO
M ATILIO M' F PRISCO
ATILIAE M' F POSILLAE
ATILIAE M' F SECVNDAE
LICINAE M' F CVPITAE NEP
T F I
L'inscription funéraire est datée du 1er s. ap. J.-C.
Scarena : au XIème siècle ce village es nommé Escarena ; il n’est pas bien sûr que ce soit son nom antique ; peut être nous le connaitrions si la pierre tombale suivante qu’on retrouva ici, avait été conservée entière ; De cette inscription on peut noter que c’était une colonie :
M.AVRELIO…ANO.C.F
……
…..PROC
ALPIVM.MARITTIMARV
PATRONO.COLONIAE
L.D….
NK : Un faux (CIL V, 1034*).
On sait qu’ici on adorait Segomone au culte duquel semble faire allusion une inscription retrouvée à Scarena qui dit :
EGOMONI
CUNTINO
VIC.CVN
P
C'est-à-dire come l’interprète Gioffredo ; «Vicus Cuntinorum posuit »
Marte était parfois adoré sous le nom de Segomone par la « cieca gentilita », ce que l’on apprend d’après une inscription de Lione rapportée par Grutero, laquelle commence par « Marti Segomoni Sacrum…
Note : cette inscription est notée dans un supplément sur Contes.
Sospello : pas d’indication
Tenda : pas d’indication
Thiery : pas d’indication
Todone : pas d’indication
Toetto di Boglio : pas d’indication
Toetto Scarena : pas d’indication
Tornaforte : on peut penser que Tornaforte est de fondation antique parce qu’on a trouvé de vieux monuments romains parmi lesquels il faut noter la pierre tombale suivante :
D.M
VIARIA.ATILIA
SIBI.ET.C.SALVIO
VIRINO VI.VIR
FILIO.PPIISSIMO.QVI
VIXIT.ANNOS.XXXIX
NK : un faux (CIL V, 1955*).
Torrretta di Levenzo : ici se trouve la célèbre inscription « Matronis Vediantibus » qui nous fait mieux connaître le territoire des Vedianzi, dont Cimela était la métropole. Une autre inscription retrouvée a été rapportée par Gioffredo. C’est dommage qu’elle ne soit pas parvenue entière car peut être elle nous aurait donné le nom antique de ce pays
M.LOLIO.C.F.FELER
…….
…..
COLLEGIVM
Q.H.C.I.R
NK:Un faux... (CIL V, 1048*).
Torretta di Revest :
Trinitta Vittorio : Cet endroit était de quelque importance du temps des romains. Ici on a retrouvé le fragment de l’inscription suivante :
MERCVRIO.SACRVM
Q.NEL….
VOTI.COMPOS…
NK : Une fausse inscription (CIL V, 1024*).
Sur cette pierre si elle était restée entière on aurait pu connaître le nom primitif de ce village
Turbia : Après les victoires remportées par Cesare Augusto sur ces populations alpines, les romains, pour gagner leur affection, leur concédèrent les mêmes avantages qu’aux cités latines ; en font foi les deux inscriptions sculptées sur deux marbres destinés aux sacrifices, lesquelles existent encore :
P.S.D.I
Q.ENIBOVIDVS
MONTANVS
LEG.III ITALICAE
ORDINATVS EX
EG.ROM.AB.DO
MINO IMP.M.AVR
ANTONINO AVG
ARAM POSVIT DEO
OREVAIO L.M
P.S.I.D
Q.ENIBIDVS
MONTANVS
LEG.III ITALICAE
ORDINATVS EX EQ
ROM.AB.DOMINO
IMP.M.AVR.ANTONI.
NO.AVG.ARAM.POSV
IT DEO ABINIO.
L.M
NK : Ces deux inscriptions ont bien existé mais elles se situent à l'origine à Châteauneuf-Villevieille. Leur lecture est cependant un peu fautive. Pour la première inscription (CIL V, 7866) :
P(ro) S(alute) D(omus) D(iuinae) / Q(uintus) Eniboudius / Montanus (centurio) / leg(ionis) III Italicae / ordinatus [e]x / eq(uite) rom(ano) ab do/mino imp(eratore) M(arco) Aur/[r]el(io) Antonino aug(usto) / [a]ra[m] posuit deo / [.]oreuaio l(ibens) m(erito).
L'autre inscription (CIL V, 7865) :
P(ro) S(alute) D(omus) D(iuinae) / Q(uintus) Eniboudius / Montanus (centurio) / leg(ionis) III Italicae / ordinatus [e]x eq(uite) / rom(ano) ab domino / imp(eratore) M(arco) Aur(elio) A[n]toni/no aug(usto) aram posu/it deo Abinio / l(ibens) m(erito).
Les dédicaces religieuses sont datées du règne de Caracalla.
Il faut se référer à l’inscription du trophée d’Augusto rapportée par Plinio. La voici :
Note : Après la citation, Casalis se livre à un long développement sur les peuples concernés. Il cite Bouche, Vesseling, Hardouin, d’Anville, Durandi, la carte de Jalliot
Utelle : Dans le territoire extrêmement étendu d’Utelle, village très ancien, demeuraient les Oratelli de l’inscription du trophée des Alpes élevé en l’honneur d’Augusto. A proximité de ce lieu on a découvert deux vieux monuments ; dans l’un est nommée la tribu Falerina, et la cohorte des Ligures :
M.RVFFO
M.F.FALER.MONTANO.ALPINO
EXERCIT…
…..COHOR
LIGVRVM…..VIXIT .ANNOS
LXXVIII.MENSES XI.D.VII
LVCIVS.RVFFVS.PATRI.B.M
ET.ATTILIA
CONIVGI.DULCISSIMO
……….
NK : Fausse inscription (CIL V, 1049*).
DII.MANIBVS.SACV
C.LAVRELLO.MASCVLO.L.F.
AELVIA.AVFREDITENIS
PATRONO.BENEMERRENTI
F
NK : Fausse inscription (CIL V, 1035*).
Val di Blora : pas d’indication
Villafranca di Nizza : près de l’antique tour de S.Ospizio qui fut détruite au moment où le Duc Vittorio Amedeo y fit construire la forteresse dite de S. Ospizio, on a trouvé l’inscription romaine suivante :
P.ELVIVS.P .F
DEO.SANCTO.H…..(Herculi)
DONVM.DEDIT
NK :Inscription fausse... (CIL V, 1018*).
Villanuova d’Entraunes : pas d’indication
Villar del Varo : ici a été trouvée la pierre tombale suivante, dans laquelle apparaît un préfet des liguri :
M.A.ELPIDIO.CH.F.ALPINO.
PRAEF.MILIT.COHOR 7.LIGVR
ACCIA.C.F.VXOR….
Note : Le chiffre 7 est en caractère arabe. NK : Les chiffres arabes n'existent pas à l'époque romaine. De toute façon, c'est une inscription falsifiée (CIL V, 1039*).
Bibliographie
Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere
Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro
Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al cente agli amatori delle cose