HISTOIRE DE COARAZE 06390 SELON CASALIS () MONNAIES DE 1325
Mise à jour avril 2024
Cette histoire s’est limitée curieusement à la période s’étendant de 1282 à 1549
Traduction :
Les habitants de Coaraze qui s’étaient rebellés contre leur seigneur Paolo Chiabaudo, conscients de leur propre faute, dans un acte du 13 décembre 1282 par le moyen de leurs syndics « cum retortis ad collum, flexis genibus » demandèrent et obtinrent son pardon. Cette soumission fut faite par eux « in castro de Caudaresa B.Petri juxta Ulmum in cimiterio ante ecclesiam Jacobi Riquieri officialis ecclesiae Nicensis et D.Pietri di Annolo sacerdotis officialis ecclesiae, B.Petri dicti Castri et Raimondi Chiabaudi filii domini Raimondi Chiabaudi de Nicia quondom Joannis »
Par un acte du 24 avril 1325 Reinaldo della Scaletta, sénéchal de Provence, en compagnie de Francesco de Grossi, chevalier, procureur et avocat royal, a acheté au nom du roi Robert, le domaine utile ( voir note 1) du lieu de Coarasa de Paolo Chiabaudo qui en était le seigneur pour le prix de deux mille lires provençales di riforciati (computato liliato argenti pro riforciatis XIV cum obolo parvo et turonense argenti pro XVI denaris riforciatorum praedictorum) et au moyen de la remise de six deniers de Gênes que le dit Chiabaudo paya à la cour royale pour un verger qu’il possédait à Nice. Parmi les présents à cette vente, se trouvaient Audeberto de Baraccio chatelain de Nice, Giacomo Ruffi bayle de Poggetto de Tinea, Pietro Carbonelli bayle du Comté de Vintimille, chevalier, Francesco Cays jurisconsulte Daniele Marchesano et Roberto di Mileto trésorier de Provence.
Le 14 décembre 1331 Daniele Marchesano recevait dans la ville d’Aix du sénéchal Filippo de Sanguinetti au nom du roi Robert l’investiture de trois parts du fief de Coarasa en compensation du domaine utile de Turbia qu’il avait cédé à ce souverain.
Mais Marchesano convoitant d’être aussi investi du quart de ce fief, il l’obtint le 6 févier 1337 en contrepartie de la cession des seigneuries de Corbons Roccabruna et Ozeda qu’il avait acheté de Bertrando Rainero de Galbert et de Alamanda sa femme.
Le 4 aout 1399 Pietro Marchesano prêtait l’hommage de fidélité au comte Amédée de Savoie pour les lieux de Coarasa et Roccasparvera dont il possédait le fief.
Onorato Marchesano seigneur de Coaraza étant capitaine du comté de Vintimille et des vallées de Lantosca, concéda en 1419 aux habitants de S Martino la faculté de pouvoir utiliser plus aisément grâce à un pavage en pierre les chemins de leur pays.
Antonio Marchesano de Gondis rendit hommage de fidélité le 5 février 1549 au duc de Savoie pour les seigneuries de Coarasa et Roccasparvera et pour la coseigneurie de Falicon qui lui était parvenue par une donation de Giovanni Marchesano, son oncle, seigneur de ces lieux qui l’avait adopté depuis 1531 par testament et nommé son héritier universel
Note1 :
Sur google on peut lire » Le Seigneur détient la propriété dite « éminente » et le tenancier la propriété dite « utile » c’est à dire que le paysan ou toute autre personne ou institution qui a pris à cens une parcelle ou un domaine est en quelque sorte un locataire
Note 2
Monnaies de l’époque de Robert d’Anjou mort en 1343, acte de 1325
Liliato =gigliato ou gigliat ou carlin ou Robert
La moitié de denier était appelée obole
Traduction de Y Brugière et du Cercle numismatique de Nice
La transaction du 24 avril 1325 est stipulée de la façon suivante :
2 000 livres provençales de reforciats, « le gillat d’argent étant compté pour 14 reforciats ½ (14 reforciats avec 1 petite obole), et le gros tournois d’argent pour 16 deniers des reforciats précités »
Une étude détaillée de la monnaie de l’époque a paru dans les carnets numismatiques du Comté de Nice Tome XIII 2024 par Yves Brugière et Philippe Ganne sous le titre
« Un achat de domaine à Coaraze en 1325 par le Roi Robert en livres provençales et reforciats »
Bibliographie
Dizionario geografico storico statistico commerciale compilato per cura del Professore e Dottore di Belle Lettere
Gioffredo Casalis Cavaliere dell’ordine de SS Maurizio e Lazzaro
Opera molto utile agli impiegati nei pubblici e private uffizi a tutte le persone applicate al foro alla milizia al commercio e singolarmente agli amatori delle cose patrie
Bibliothèque municipale de Nice