Point du Ramingao à Roquebrune Cap-Martin

 

 

                                       Les tanneries de Puget Théniers 06260

 

Mise à jour juin 2025

Eutede Jacky Sarale

 

Les ressources en eau de Puget Théniers situé au bord du Var et traversé par le cours d’eau de la Roudoule sont importantes.  Utilisées pour l’agriculture grâce à un réseau de canaux ancien, elles permettaient également des activités artisanales ou semi industrielles.

En priorité les moulins à huile mais également à foulon pour la laine ainsi qu’a tan

Les moulins à huile ont fait l’objet d’un article sur le site

http://www.archeo-alpi-maritimi.com/lesmoulinsdepuiget.php

L’abondance de l’eau comme énergie a permis à cette petite cité d’avoir également une activité de traitement des cuirs et peaux semble-t-il unique dans le Comté à l’exception de Nice.

La ville de Sospel aurait également développé de telles activités mais nulle mention dans le cadastre ancien n’y figure comme Breil où l’abbé Bonifaci signale une tannerie.

Si l‘abondance de l’eau est indispensable il faut également avoir accès aux cuirs et peaux et donc disposer d’un lieu d’abattage et de préférence d’un abattoir qui existait dans cette commune au XIXème siècle et encore aujourd’hui, restant de nos jours le seul abattoir du département.

Une autre ressource est nécessaire, le tan (tiré de l’écorce du chêne et du châtaignier) disponible sur place.

Un moulin à tan est signalé des 1600 au quartier (Blanqueries) en rive gauche du Var)

La situation de cette petite ville dans une zone d’élevage importante au carrefour de nombreux chemins, à la frontière des Etats de Savoie et disposant de toutes les ressources nécessaires à l’activité du tannage des peaux a vu la création de tanneries qui seront encore actives dans la 1ere moitié du XXème.

Trois tanneries sont répertoriées sur le cadastre de 1868 elles sont toutes situées dans la ville elle-même en rive gauche de La Roudoule qui fournissait l’eau nécessaire à cette activité.

Les nuisances engendrées sont importantes et il est difficilement compréhensible qu’elles n’étaient pas éloignées des lieux d’habitation.

Voir en illustration le témoignage de l’auteur du livre : Puget-Théniers : 1943-1950 / textes et illustrations Louis Isnardy

Dans ses notes sur Puget Théniers dont il est originaire le Dr Alexandre Barety écrit pourtant : « les tanneries se situent essentiellement au quartier de la Blanquerie qui présente deux avantages :il est quelque peu éloigné du bourg et l’eau y est abondante… »

Cette situation aurait été effectivement plus adaptée. Il précise même que la dernière appartenant à Viborel a cessé toute activité en 1892. Il ajoute que d’après Me Ginesy Notaire à Nice et propriétaire à la Blanquerie « qui m’en a entretenu encore ce matin 20 juin 1901 il existait encore autrefois 4 fabriques de tannerie à la Blanquerie… »

Aucune mention de ces établissements ne figure sur le cadastre de 1868 qui ne répertorie que 3 établissements tous situés en ville.

 

1 et 2

43° 57’ 21.7 N ; 6° 53’41.0 E

B dev 273 p 37

43° 57’ 21.5 N ; 6° 53’ 40.7 E

B dev 274 p 37

Ces deux propriétés cadastrales attenantes qui appartenaient à Blanc Joseph étaient occupées en Rez de chaussée par les ateliers de tannerie.

Aujourd’hui maisons d’habitation situées en bordure de La Roudoule en rive gauche.

Elles avaient pour propriétaire Blanc Joseph

3

43° 57’ 22.9 N ; 6° 53’ 42.2 E

B 294 dev p 38

Rue des tanneries

Le propriétaire en était Barety Louis.

Le bâtiment a été détruit pour laisser place aujourd’hui à un parking.

Hors du comté, Grasse était connue pour ses cuirs et produisait des cuirs de couleur verte due à l’emploi de poudre de myrte comme tanin.

L’industrie du parfum supplanta cette activité qui disparut au XIXème siècle

Bibliographie :

Nice historique N°33 année 1955 et 64 année 2000