Gravure des Blancons à Belvédère

LUCERAM 06440- STELE DE LA CABANETTE
 

Mise à jour octobre 2014

 

Prospection B.Mingalon, S. Bovet, Jacky Sarale, Raoul Barbès

 

Près de la borne 48 on peut observer deux gravures.

 

Gravure en forme de stèle

 

De gauche à droite:

Stèle

Stèle avec les lettres surlignées

Base de le stèle

Coordonnées 43°55’0485 N, 07° 21’2750 E,  H = 1338 m

 

Sur un rocher vertical a été gravé en dépouille de 1 cm environ dans le style des stèles romaines, un texte en mémoire des soldats du feu morts lors de l’incendie du 27 février 1891. Le texte est surmonté d’une couronne de lauriers, finement sculptée, qui reste en saillie ainsi que les rubans

La stèle a été peinte en blanc, et repeinte  de temps en temps selon un habitant de Luceram

La date est illisible ainsi que le numéro du régiment, de même que la signature qui est en dessous de cette stèle, dans un cartouche, mais grâce au lien :

 

http://www.sdis06.fr/img/pdf/Alpes_maritimes_et_feux_de_forets_150.pdf

 

 

On peut reconstituer les éléments manquants, car le texte est :

 

« Le vieux cimetière de Luceram renferme, adossé à l’église, un monument de marbre blanc sur lequel sont figés trois noms suivis de la mention : victimes de leur dévouement. Cette stèle demandée par le Préfet le 2 mars 1891 est destinée à perpétuer le mémoire de Pierre Chertier garde domanial de 33 ans, Auguste Latour et Antoine Sicard âgés tous deux de 24 ans et soldats au 112ème régiment d’infanterie. Ces trois hommes périrent lors de l’incendie  de forêt le 27 février 1891 ».

Et le texte reconstitué de la stèle de la Cabanette est donc :  

NON LOIN D’ICI

PERIRENT LE 27 FEVRIER 1891

PENDANT L’INCENDIE DE CETTE FORET

LES HOMMES

SICARD ET LATOUR

SOLDATS AU 112 EME

ET CHERTIER

GARDE FORESTIER

 

En bas à droite dans un cartouche on croit lire  AV   5 ou 8

 

Pierre gravée

 

De gauche à droite:

aspects de la pierre gravée

Coordonnées 43°55’0354 N, 07°21’2361 E,  H= 1386

 

Il s’agit d’un rocher affleurant au sol à peu de distance de la stèle presque horizontal. Il comporte vraisemblablement des noms de soldats et un numéro qui pourrait être 141. Mais  le texte est en grande partie illisible, car les gravures sont peu profondes et ont été frappées directement lors des intempéries

Il y a peut-être un rapport entre les soldats mentionnés et l’incendie de 1891.

Les gravures sont réparties sur une hauteur de 60 cm environ.

On croit lire, notamment, sous toutes réserves :

CHAVANES    CA O (caporal ?)

 

141

1 L1  GNE

CA UT

ANVI 1  OUR

 

Marc Endinger note : Le 111 ème de Ligne était basé, à cette période, à Nice  (ou son orchestre se produisait)... avec un détachement à Antibes.

Le 112 ème était basé à Aix en 1884 puis à Antibes de 1887 à 1911

Le 141 ème de Ligne était basé en Corse (Bastia) en 1884 et à Aix en 1887 puis à Marseille en 1893.

Il n'est pas étonnant que le 141 ème soit passé dans la région car l'été voyait se rapprocher de la frontière toutes les unités du XV° Corps d'Armée pour des manœuvres de grandes envergures.