Gravure du Castel d'Ongrand à Peille

GRAVURES DU CASTEL D´ONGRAND - PEILLE


 mise à jour mars 2009                               

Ces inscriptions paraissent relativement modernes, par le fait qu'elles ont été vraisemblablement gravées par un outil métallique car les lignes droites sont nettes. Ces trois inscriptions ont été découvertes sur des dalles situées immédiatement au dessus de la chapelle. Deux d'entre elles se ressemblent, toutefois l'une parait plus ancienne car plus patinée et sa gravure est moins profonde. La troisième en triangle est moins bien gravée. Les orientations ne paraissent pas remarquables.

                               

Mais elles intriguent car elles ne ressemblent pas aux graffitis habituels.

Il est également très peu probable qu'elles soient des signes gravés par des artisans maçons par exemple, car les signes des artisans sont situés souvent sur des pierres taillées pour servir à la paye des ouvriers et sont des signes de moins de 10 cm.

Yann Brekilien (2) page162, indique que « le druide Ogmios a inventé un système alphabétique propre aux Gaels et réservé à l'usage religieux que l'on appelle l'écriture ogamique ». Les Celtes continentaux utilisaient des caractères grecs latins étrusques ou ibériques. Les ogams consistaient en des groupes de 1 à 5 traits gravés de part et d'autre d'une arête. Les ogams se rencontrent essentiellement en Irlande, pays de Galles, Devon et Ile de Man.

On constate qu'il n'y a pas de ressemblance entre les caractères de l'alphabet Ogam et les inscriptions d'Ongrand.

Il n'y a pas de ressemblance non plus avec les caractères runiques qui ont connu une grande extension depuis le nord de l'Europe jusqu'à la Grèce.

Les deux gravures en échelle ont été rapprochées également de l'alphabet ibérique. Il pourrait y avoir une ressemblance avec la lettre Ks de l'alphabet - a1- ibérique. Cependant la zone d'influence ibérique n'a pas dépassé le Rhône sauf exception.

Il pourrait y avoir une vague ressemblance avec la lettre z de l'alphabet étrusque à la fin de son évolution.

Une étude des signes de la kabbale n'a pas montré de ressemblances.

Il existe quelques pierres gravées sur des monuments mégalithiques de la région, mis à part ceux de la vallée des Merveilles et une étude a été faite sur la pierre gravée du Castel de Contes par les associations Adevrepam et Alphabets (1). Si le triangle est commun avec quelques variantes à plusieurs alphabets, les deux autres signes "en échelle " pourraient s'apparenter aux signes s et t des alphabets phéniciens vers les 13ème , 11èmes siècles avant JC.                          

 

Une autre gravure à 60 m à l'ouest des gravures citées sur une pierre plate au bord du sentier ressemble à une croix et ne s'apparente pas aux gravures décrites ci-dessus.

Cependant un éclairage nouveau a été apporté sur ces gravures à la suite de deux remarques de Louis Carlot.

En effet il a observé un point au centre du triangle.

Par ailleurs il a observé au Mont Razet au dessus de Menton le même type de triangle.

Il s’est demandé s’il ne s’agissait pas de repères géodésiques anciens.

Les cartes anciennes connues sont celles de Cassini mais en principe elles s’arrêtaient aux frontières de France.

On peut penser aussi à la carte de Bourcet au milieu du XVIIIème siècle ;

Plus tard le Génie militaire sarde a fait des relevés. Ils sont mentionnés dans un texte italien de 1840 au mont Férion,  au Mont Mounier et dans le Valdeblore notamment ;

Plus tard a été élaborée la carte d’Etat Major de 1878.

Les cartes modernes utilisent pour leurs bases des repères remarquables que l’on ne peut confondre avec d’autres signes.

En ce qui concerne la croix (genre croix de Savoie), et les deux échelles, il faudrait voir si elles sont dirigées sur des points remarquables depuis le site pour envisager un début d’explication.

                                                

Bibliographie

  1. Alphabets en association avec Adevrepam, revue Alphabets Informations N° 33, 1998
  2. Brekilien Yves, Mythologie celtique - Brocéliande - Editions du Rocher