Une visite de la bergerie des Royers avec relevés avait été effectuée par le médecin général Cheneveau et Pierre Bodard qui avaient publié un article en 1973 (3).
Depuis cette date, la mangeoire a été déposée, d'après A. Maurel, il y a une quinzaine d'années, ce qui a eu pour conséquence de faire apparaître de nouvelles gravures, dont une de très bonne qualité par rapport aux autres du fait qu'elle est restée longtemps protégée.
L'hypothèse alors émise des trois figures mentionnée en fin du texte de Cheneveau et Bodard ne peut donc plus être retenue.
Notons que l'orientation de la bergerie n'est pas tout à fait Nord Sud mais Nord Nord Ouest, Sud Sud Est (330°- 150°), ce qui écarte l'idée d'un éclairage optimum exactement au solstice d'été.
Un total de sept éléments plus ou moins en rosace a été observé lors de notre visite. Ceux numérotés : 1, 2, 3 correspondent à la figure 6 du document de 1973. Le signe dit anthropomorphe (Fig 5 de 1973), n'a pas été reconnu ; mais depuis 1973, les frottements des animaux ont pu dégrader et user les motifs. Cependant on voit un signe en bossage sur la partie droite de la paroi différent des autres.
Sans exclure totalement qu'une partie de ce qui a été observé soit naturel, on peut dire que les gravures 2 et 4, et peut-être 1 et 3 ont des tailles comparables. Les doigts ou pétales qui constituent les motifs sont du même ordre de grandeur la plupart entre 5 et 7 cm de long et 2 cm de large, et en ronde bosse. La partie centrale des éléments 1, 2, 4 et 5, est cassée, soit que la cassure soit naturelle et que la figure ait été organisée autour de cette cassure, soit qu'un bossage central ait disparu. Les éléments 4, 5, et 7 étaient cachés par la mangeoire. L'élément 4 donne l'impression de pétales plutôt inclinés vers la gauche autour d'une tige en creux.
Dans l'hypothèse ou une partie au moins des gravures n'est pas naturelle, on peut soit supposer que le sculpteur a travaillé à partir d'irrégularités de la roche et qu'il a eu plus une intention décorative que symbolique, soit qu'il a travaillé avec une intention rituelle.
On peut mentionner aussi un détail technique à savoir que la gravure 4 est au niveau du sol, ce qui ne facilite pas la sculpture.
Par ailleurs on observer en divers points une concentration de sortes de cupules de taille inférieure au millimètre et des lignes fines. Ceci est simplement mentionné. Si par hasard ces éléments ne sont pas naturels, ils ont n'ont pu être exécutés que par un instrument métallique.
Dans la cas où il y a eu dans le travail du sculpteur une intention rituelle, Colette Bourrier-Reynaud a émis l'idée d'une corrélation possible avec le site de Saint Jean au dessus de Villars, au sud ouest des Royers à 800m à vol d'oiseau, et visible depuis les environs de la bergerie.
Auguste Maurel a recueilli deux tuiles rondes datées l'une de 1767 et l'autre de 1780 avec ce qui semble être deux initiales.
Un seul morceau de poterie qui pourrait être de la tegula a été trouvé dans les environs.
Le docteur Michel Bourrier (1), page 28, signale par ailleurs que l'on pouvait reconnaître la position de la bergerie sur la carte de Cantu et Durieu de 1763.
Cette étude est une mise à jour et un complément au travail fait antérieurement, mais le mystère reste entier sur la date d'exécution et les intentions du sculpteur.