Mise à jour aout 2023
Prospection Jacky Sarale, Claude Lazzerini, Felix Dalbera, Adrien Laus
Cette appellation Castel que l’on retrouve en de nombreux lieux de notre région peut renvoyer à l‘existence dans les temps moyenâgeux d’un château, ou d’un habitat fortifié dans des périodes encore plus reculées.
Il se trouve sur la ligne de crête surplombant à l’ouest le col de Braus
Ci dessous de gauche à droite carte de 1763, carte de 1927
Son existence est mentionnée dès 1115 dans le cartulaire de l’ancienne cathédrale Ste Marie de Nice dans une bulle du Pape Luce II ;
document publié par le Comte Caîs de Pierlas ci contre de gauche à droite (doc1,2et3) |
Il est à noter que Braus avait au moins 2 églises puisque le pluriel ecclesiae est employé
Et Henri Sappia dans un article, ici reproduit, affirme que l’une était la chapelle st Laurent située au même lieudit, qui n’est plus réservée au culte de nos jours, hypothèse un peu hasardeuse et non étayée. (Doc 5 et 6)
L‘existence du site est prouvée en 1252 et encore avérée en 1272. (Doc 4)
Photo de gauche document 4 Documents 5 et 6 photos de droite |
L’Abbé Sigismond Alberti dans son « histoire de Sospel écrit qu’en « 1475 le château était abandonné ».
De nos jours il est difficile de trouver des vestiges car cette position dominante contrôlant des voies de passages stratégiques a été profondément détériorée par l’aménagement des diverses fortifications qui se sont succédé au gré des guerres qui dévastèrent le Comté, de la révolution jusqu’à celle de 39-45.
Au-dessous de la ligne de crête se situent des fortifications antérieures aux guerres de la Révolution datant de la guerre de succession d’Autriche.
On peut encore trouver des restes de construction en pierre ainsi que des fonds de cabane, outre celles de l’enceinte protohistorique.
Tous ces vestiges sont très dégradés, seules les fortifications modernes, construites lors de l’occupation par l’Allemagne nazie ont résisté, du fait de leur construction maçonnée.
Il ne reste rien de la tour qui pourtant dans la description donnée par Henri Sappia était conséquente puisqu’il estime son diamètre à 6m.
Prospections
Ci contre de gauche à droite et ci dessous: extrait carte IGN, photos diverses du site |
Article d’Henri Sappia année 1904 n°790 consultable sur Internet
Page 12… « Entre le Petit et le Grand Braus s’élève en forme de cône une colline couverte de sapins de lavandes et de thyms. Les siècles les orages les intempéries n’ont pas encore fait disparaître entièrement de ce sommet les restes de l’ancien château. On y voit les débris d’une vieille tour ronde de six mètres de diamètre ainsi que plusieurs murailles délabrées portant l’empreinte du Moyen Age…le Génie Militaire a laissé sur les ruines un cylindre en ciment avec les inscriptions :
XIIème groupe Castel de Braus altitude 1130 m …Mont Ours H altitude 1240m distance 6 km – Mont Chauve B altitude 848 m distance 16 km – Mont Ravel H altitude 1203m. Plusieurs autres indications, faites à l’encre noire ont été effacées par les neiges les vents et la pluie. L’Histoire nous a conservé de faibles souvenirs du château de Braus. Nous tacherons de les résumer en quelques lignes. Le pape Luce II dont le pontificat ne dépasse pas les onze mois et quatorze jours, dans une bulle du 5 avril 1144 adressée à Pierre, évêque de Nice dès l’an 1115 mentionne les églises de Braus. Dans cette bulle reproduite en partie par Gioffredo à la page 169 de Niceae Civitas, intégralement par Eugène Cais de Pierlas à la page 85 (N° 71) du cartulaire de l’ancienne cathédrale de Nice il est question de l’église de plusieurs endroits de notre ancien diocèse ainsi que des églises (ecclesiae) de Braus et d’Olive, aujourd’hui Villefranche. Donc d’après ce précieux document Braus et Olive auraient eu plusieurs églises, deux au moins. Le pluriel ecclesiae de cette Bulle nous a mis dans l’embarras. Pour nous en tirer nous avons parcouru, examiné l’endroit et les environs avec une attention spéciale »
Page 20 « Les débris du château sont visibles ; les traces de bâtisses s’élevant à côté sont totalement disparues… à quelques distances du castel nous avons trouvé, éparpillés au milieu des pins les restes de plusieurs masures »(Suite Doc 5 et 6)
Bibliographie
Nice Historique Janvier 1904 accessible sur Internet
Brétaudeau Georges- Les enceintes des Alpes maritimes - éditions IPAAM 1996
Cartulaire de l’ancienne Cathédrale de NICE Gallica accessible sur Internet