FOUR A CHAUX DE LA BRIGUE 06430


Etude jacky Sarale

Mise à jour juillet 2024

Ci dessus de gauche à droite: vue latérale, détail du four, croquis, plan de situation: descriptif

Ci contre de gauche à droite:

vue d'ensemble et photo B Mingalon de la vue latérale élargie

La  Brigue qui faisait partie du comté de Nice, ainsi que Tende sa voisine, n’avaient pas été rattachées à la France en 1860, malgré le vote unanime des populations et demeureront toutes deux italiennes jusqu’en 1947.

En remontant la vallée de la Levenza (affluent de la Roya) pour aller à Morignole ou à Notre-Dame des Fontaines on aperçoit en rive gauche les restes d’une imposante construction abandonnée, avec une très grande cheminée ; il s’agit d’un ancien four à chaux construit vers la fin du 19e siècle (1870).

Ce four à chaux de nature industrielle permettait de fournir la demande considérable nécessaire à la confection de mortier pour la construction des nombreuses Installations que le pouvoir italien avait engagé en cette fin de siècle : en particulier pour l’édification de nombreuses casernes et autres bâtiments de l’armée italienne ainsi que divers ouvrages civils tels que routes, ponts, voies ferrées...Le chargement se faisait par le haut à l’aide d’une plate-forme accessible par une rampe située à l’arrière du four qui permettait de vider directement par deux ouvertures pratiquées dans le four (les gueulards) pour les enfourner au bas de la cheminée.

L’intérieur du four était tapissé de briques réfractaires.

Les pierres de calcaire cassées en petits morceaux étaient disposées en couches alternées avec celles de charbon ou de bois nécessaires à la combustion qui devait atteindre les 800-1000 degrés.

Pour acheminer le matériau provenant de la carrière située en rive droite près de l’embranchement entre la route de Morignole et celle de ND des Fontaines, un pont en pierre toujours praticable fut construit qui permettait aux lourds charrois de franchir la Levenza.

La chaux était retirée par le bas (l’ébraisoir) et éteinte dans une fosse alimentée en eau par une dérivation de la Levenza.

Elle pouvait alors servir pour la confection de mortier mais également de badigeon et pour le traitement agricole.

Cette construction tout en briques rouge a pour l’instant plus ou moins résisté aux atteintes climatiques.

Il serait souhaitable de la restaurer d’autant qu’elle est classée Monument historique depuis 1993.

Coordonnées

44° 4’3.91 N, 7°38’36.3 E

Bibliographie

Interreg Alcotra