Le Barrage de Chateauneuf Villevieille

COUVENT ET CHAPELLES DE GAIRAUT 06100 NICE


Photos B. Mingalon

Mise à jour avril 2017

De gauche à droite, ci-dessus: vue générale, le couvent photo de 1955, détail

Photo ci contre, la statue dela Vierge

L’ordre des Religieuses du Saint Sacrement a été créé en  à Bourcieu le Roi 07270 en 1715.

La maison mère se trouve à Valence 26000, 113 avenue Victor Hugo. Elle a été à Romans à une certaine époque, mais cet Etablissement a été confisqué après 1901.

 

L’ordre possédait à la fin du XIXème siècle trois établissements dans les Alpes Maritimes, à Nice (en ville) à Gairaut et au Cannet.

Les Religieuses se seraient implantées à Nice en 1864.

L’établissement de Nice-ville était consacré principalement à l’enseignement. Il a été fermé en 1905. Il a compté environ 40 jeunes filles pensionnaires.

Les archives diocésaines de Nice () possèdent un certain nombre de documents relatifs au couvent de Gairaut, notamment grâce aux compte-rendus des visites canoniques.

Mais sur le cadastre de 1871 le bâtiment de Gairaut ne figurait pas encore.

D’après les photos anciennes on peut voir qu’il se situait en contrebas du cimetière, et  les Religieuses avaient un accès facile à l’église de Gairaut par un sentier qui existe encore.

Les visites canoniques à Gairaut se sont poursuivies jusqu’en 1912, bien que la loi sur les congrégations datait de 1901.

La dernière visite enregistrée date du 11 mars 1912

Dans le dossier 1F55 page 143 il est fait mention des visites canoniques entre 1899 et 1910

Les archives diocésaines possèdent les procès-verbaux de visite suivants :

24 novembre 1902

24 avril 1904

17 juin 1905

8 juin 1906

9 mars 1908

5 aout 1909

Les dernières visites mentionnées sont les suivantes, mais sans procès-verbal aux archives

27 mai 1910

11 mars 1912

 

D’après les compte rendus de visites canoniques on voit que la Communauté a compté jusqu’à 12 Religieuses.

Dans ce couvent elles étaient au service de femmes convalescentes

Dans un état sur les Communautés il est indiqué :

Sœurs du Saint sacrement (institutrices et hospitalières)

Un ancien habitant du quartier a indiqué qu’après la seconde guerre mondiale, le bâtiment servait d’école où il a lui-même étudié.

Son nom était  « l’école à la campagne ». Elle ne comportait que les sections primaires.

Cette propriété faisait quatre hectares, et il est possible qu’il y ait eu sur celle-ci une petite

activité agricole, vu les nombreux vestiges de canalisations et circuits d’arrosage.

L’on pouvait y dénombrer pas moins d’une centaine d’oliviers et arbres fruitiers répartis sur de nombreuses planches en restanques soutenues par des murs de pierres sèches.

Une ancienne ferme (transformée en habitation) mentionnait la date de 1911, et de nombreux autres corps de fermes subsistaient

Sur une photo on voit un bâtiment entouré de rose probablement ajouté par la suite et sur la même photo encadrée en vert la statue de la madone.

Au sortir de la guerre l’on trouvait encore quelques animaux de fermes, dont des bovins.

vite disparus bien avant 1955

Tout le bâti a été détruit vers les années 1980, et transformé en lotissement.

Nadine Bovis () page 87, mentionne dans son article l’oeuvre familiale des convalescents de guerre, avec une Maison située au 107 avenue de Gairaut dite villa Fuon Santa appartenant selon le journal « le Petit Niçois » du 17 décembre 2017 à Mrs Dyen Edwards  et Miss Olymer. Plusieurs dames niçoises ont contribué à cette oeuvre.

L’administrateur était le Docteur Augier, 10 rue Hôtel des Postes à Nice

La propriété faisait 7 hectares, et était située un peu à l‘ouest du couvent, mais celui-ci n’est pas mentionné.

Sur une photo de 1979 on peut voir l’entrée du couvent

En 2017 des Religieuses de cette Congrégation s’occupent de l’EHPAD saint Charles à  Nice

Archives des Religieuses de Valence

« Dans nos archives nous avons pu trouver les renseignements suivants : la Congrégation a acheté cette maison en 1888 pour environ 20.000 Fr. La propriétaire était Mme CANEAU, née ROUX.

Une Communauté de Sœurs est arrivée en 1889 ce qui a permis d'accueillir des dames pensionnaires et de faire des œuvres  charitables.

Les Sœurs du Saint Sacrement ont quitté Gairaut en 1950 »

 

Cette date de 1950 serait à vérifier car selon un ancien habitant du quartier, des Religieuses seraient venues de la ville dans les années1970 pour s’y reposer et elles auraient conservé dans la Propriété à ce moment un chalet en bois

 

Visite canonique du 24 novembre 1902

 

Le 24 novembre 1902, Mr le Supérieur est arrivé vers 10 heures à la maison de Gairault qui se compose de 2 religieuses de chœur et trois professes. Il les a entendu l’une après l’autre.

Ces Religieuses souffrent quelque peu de l’isolement dans lequel elles se trouvent et de surcroit de besogne matérielle qui leur est imposée, de l’absence d’un oratoire avec la Sainte Réserve.

La visite a été clôturée par la réunion des Sœurs tenue au salon et par l’allocution d’usage

Sommé à Gairault le 24 novembre 1902

Jauch sup vig

Dès le surlendemain 26 novembre SG Mr l’évêque accordait à cette maison le privilège d’un oratoire avec la Sainte Réserve

 

Gayrault visite canonique 1903 procès-verbal

 

Le 29 avril 1904 (en retard) Monsieur le Supérieur a procédé à la visite de la petite Maison de Gairaut.

Arrivé vers 2 heures il a reçu la Supérieure, puis les 2 professes et les trois converses. Après l’entretien particulier, il a parlé à la Communauté

« Craignons plus que les  éventualités de venant ? la diminution de la vie religieuse, et soyons convaincus  que les Communautés qui survivront ou renaitront sont celles qui par leur ferveur se rendront pour ainsi dire nécessaires à la Providence »

Cette petite Maison va bien mais on y est trop absorbé  par le travail matériel. Le personnel y est insuffisant. La vie régulière de piété souffre  de cet état de choses

Nice le 29 avril 1904

Jauch V

 

Visite canonique 1905 procès-verbal

 

Le 17 juin après quelques paroles d’exhortation et l’invocation du Saint Esprit, Mr le Supérieur a reçu les dix Religieuses en particulier.

Puis il a visité les malades. Il s’est ensuite rendu à la chapelle et ayant fait l’allocution de clôture il a donné le salut de St Sacrement.

Cette maison vient d’être reconstituée : elle sera désormais indépendante et plus spécialement destinée aux convalescentes.

La chapelle avec la Ste Réserve est un exemple. On va y ériger le chemin de croix. La Communauté est prospère. La vieille maison a été louée. On pourra donc revenir à l’observation exacte de la Règle.

La Supérieur a besoin d’user de ménagements vis-à-vis de ses Soeurs dont quelques-unes ont vu avec peine le nouvel état  de choses.

Gayraut le 17 juin 1905

Jauch V

 

Sr Ste Angeline

Sr Ste Reine (un peu de malaises)

Sr Marie Charles (maladie alitée)

Sr St Cyprien

Sr St Régis (poitrinaire un peu de malaise moral) (rajouté morte ave une autre écriture)

Sr St Honoré (rajouté morte)

Sr St Briaine

Sr Lucius

Sr Caledonia (beaucoup de malaises)

Sr Marie Nivert (nom rajouté)

 

Visite canonique 1906 procès-verbal

 

Le 8 juin à 41/2 Mr le Supérieur est monté à Gayraut.

Il a réuni les Sœurs à la chapelle et fait l’allocution d’usage  et récité le Veni Creator

Puis il a reçu les Sœurs. Toutes sont en paix, heureuses de porter le Saint Sacrement, d’être indépendantes comme Maison. Toutes désirent un confesseur extraordinaire et aussi un confesseur ordinaire plus enthousiaste que la Curé de la Paroisse.

Après cet entretien Mr le Supérieur  a communiqué ses impressions au Chapitre et donné la bénédiction du St Sacrement

En foi de quoi à Gayraut le 8 juin 1906

Jauch V

 

Visite canonique pour 1907 procès-verbal

 

Le 9 mars 1908 (en retard) Mr le V. G. Jauch est monté à Gayraut. Il a réuni d’abord la petite Communauté composée de 7 Soeurs de chœur et  de 5 Sœurs converses. Puis il a reçu chaque Religieuse en particulier (deux Soeurs de chœur nouvellement arrivées sont mécontentes de tout et de toutes : à voir).

Puis Mr le Supérieur est monté à la chapelle et  tenu le Chapitre, et la visite s’est terminée par la bénédiction du St Sacrement.

En foi de quoi à Gayraut le 9 mars 1908

Jauch VG

 

Visite canonique pour 1909 (très en retard)

 

Le 6 aout 1909 Mr le Supérieur malgré une chaleur épouvantable est monté à pied à Gayraut dans l’après-midi. Il a trouvé la petite Communauté en paix, prospérité et excellentes dispositions.

Les Religieuses sont contentes de leur Curé, mais elles se plaignent de ne pas voir souvent leur confesseur extraordinaire. Les Sœurs converses (comme dans toutes les Communautés d’ailleurs) supportent avec une impatience mal dissimulée leur situation inférieure (signe des temps). La visite s’est faite suivant les usages

Jauch Vg

 

Visite canonique de 1910 procès-verbal

 

Le 28 mai dans l’après-midi Mr la Supérieur est monté au Couvent de Gairault. Il y a fait la visite suivant le rite habituel et surtout recevant en particulier chacune des dix religieuses 7 de chœur et 3 converses)

Cette petite Maison va bien maintenant  e la paix y règne ; on vit en excellents termes mais d’une discrète façon avec le Curé. On s’y occupe d’apostolat pr ?

En foi de quoi Nice le 27 mai 1910

Jauch Vg

 

 

Chapelles de Gairaut suivant le cadastre de 1873

 

De gauche à droite ci-dessus: Section C2 parcelle 223 état de section page 64 Spitalieri de Cessole Villa Chateauneuf

Section C2 parcelle 281 état de section page 60 Migliore Laurenti Villa les Roses

Section B de Gairaut parcelle 350 état de section page 38 avec maison parcelle 351, chanoine Muaux Ignace, rue de la Préfecture

   

Ci-dessus Eglise de Gairaut suivant l'ancien cadastre

Bibliographie

 

 

Dossiers 1F12, 1F 47, 1F 55

Archives diocésaines 8 rue Vincent Fossat 06100 Nice, crypte de l’église Ste Jeanne d’Arc.

 

Bovis Nadine - L’oeuvre de l’Assistance aux Convalescents militaires et ses Maisons niçoises au début de la Grande Guerre - Nice Historique Janvier Juin 2015