MURS ET LINTEAUX DE LUCERAM 06440

 

Mise à jour avril 2016

Dans le village on observe peu d’éléments sculptés. Cela est peut être dû au fait que la pierre locale se prête peu à la sculpture

 

Photos Henri Guigues

 

Inscription avec maxime

 

Sur le linteau du 5 rue du Docteur Moriez, est gravée la phrase suivante : « exenple a tota gent val plus honor q’aur ni argent » (exemple pour toute personne, l’honneur vaut mieux que l’or et l’argent), par allusion à un bandit qui aurait eu les mains coupées pour vol dans les églises.

Voir dossier Internet:  inscriptions pathétiques et maximes

 

 Maxime en latin

Sur le linteau du N° 5 rue Caroline Gaetti on peut lire à la date de 1570, « CHRISTO APERIATUR DIABOLO CLAUDATUR »

L’abbé Salvetti signale une inscription page 20, rue du Ghetto devenue rue Gaetti

« Christo aperiatur diabolo claudatur de 1570 » suivant un texte de Saint Augustin Serm 252.

Qu’elle soit ouverte au Christ, fermée au diable

 

 Voir dossier Internet:  inscriptions pathétiques et maximes

Gravure de conscrits

Cette gravure a été faite sur une plaque de grès scellée par des crochets dans la façade  du N° 25 rue de la Tour en haut du village.

La plaque fait à peu près 60cm de large et 70cm de haut. Elle est abîmée sur les bords.

On peut lire de haut en bas :

Honneur au 7ème génie

Classe 1905

Trois insignes : à gauche une pelle et un pic, au milieu une ancre, à droite un cor.

Roux Hours Poujade

Bompard Valentin

Pintaparis Huguet Ste

1er sbre 1908

 

Il semble y avoir un reste d’accolade au-dessus des inscriptions.

Les majuscules et minuscules sont mélangées à l’intérieur des noms.

Le « J » de Poujade est douteux.

On peut remarquer que les insignes de trois corps différents coexistent sur la plaque, laissant supposer qu’il n’y avait pas d’esprit de corps entre les soldats concernés

Le service étant de trois ans à l’époque, on peut penser que cette plaque a été gravée au moment de la libération des soldats

Par différence avec les gravures de Grasse, elle concerne probablement uniquement des hommes du village. Ce point serait à vérifier dans les archives de Luceram.

Voir dossier Internet: gravures de conscrits

 

L’église Sainte Marguerite

 

 

Joseph Levrot () a noté des peintures de façade  décrites en 1847 par Durante dans sa chorographie et qui auraient été recouvertes en 1832.

« Il y a peu d’années, écrit Durante en 1847 dans sa Chorographie, on voyait encore sur la façade,  des peintures profanes, des nymphes, des faunes et des satyres dans un cercle de constellations ayant conservé la vivacité de leurs premières couleurs ; l’impitoyable badigeon vient de les faire disparaître. Elles appartenaient sans doute comme les « obscena » signalés à  Saorge, à cet art didactique du XVème siècle volontiers réaliste.

C’est en 1832 qu’elles ont été recouvertes, nous apprend Mr Bensa qui ajoute qu’au dire des anciens de la localité elles représentaient le songe de Joseph. Elles étaient selon lui de Canavesi mais en l’absence de l’original de toute reproduction ou de tout document et avec les seuls signalements très vagues  qu’on en a, il est difficile de se prononcer »

 

 

Inscription gothique de l’église

 

Photo J Sarale  

Le texte qui est gravé sur une plaque de marbre à la base de la tour de l'église Sainte Marguerite a été transcrit par F. Brun dans le numéro de Nice Historique de 1898 page 89

"mille quater centum et octuoginta per annos octoque et decima octava luceque junii. ad operis tantis Jacobus Bonfili et ipse.

Largifluis manibus auctor fuit atque promotor. Johanes Bonfili presbiter.

1487 et die sexto Junii incepta aucta que fuit hec ecclesia per me Cristofer Margico" Voir dossier Internet datations gothiques

Ce qui est curieux dans cette gravure, c'est de voir la date de 1487 en chiffres arabes au milieu d'un texte gothique, et par ailleurs le texte commence par des chiffres latins en toutes lettres.

L'abbé Bonaventure Salvetti dans son livre sur Luceram ref 944.94 SAL de la bibliothèque Nucéra à Nice donne la même traduction à quelques détails d'orthographe près.

Dans son article F. Brun mentionne également "En l'année 1504 l'église paroissiale de Luceram fut achevée et décorée par les soins de Jean Bonfils, recteur de la paroisse, ainsi que l'indique l'inscription gothique tracée en noir à l'intrados de la voûte"

Une copie de cette pierre se trouve dans l'église sur une table d'autel au fond à gauche

 

Monument funéraire

Il se trouve à droite de la façade de l'église et le texte se lit assez bien. la date serait 1630.

La gravure au centre a été martelée

Inscription martelée

Cette inscription martelée comme beaucoup probablement à la Révolution laisse apparaître vaguement un IHS dans un cercle entouré par des lettres qui semblent gothiques, peut être CA et N

 

Fenêtre géminée

 

Les éléments sont probablement en réemploi

 Tour à gorge ouverte

Elle a été décrite dans de nombreux ouvrages Voir dossier Internet:

tours à gorge ouverte

Pierre anneau

Dans un mur près de l'église est insérée une pierre anneau. Le matériau étant très différent de la pierre du pays, se remarque facilement.

Voir dossier Internet: pierres anneaux

Bibliographie

 

PCAM – Patrimoine des communes des Alpes Maritimes éditions Flohic 2000