MURS ET LINTEAUX DE PEILLE 06440

Dans ce dossier sont rassemblés des éléments remarquables relatifs  à des dates, ou à des détails d’architecture.

Mise à jour Avril 2013

photos Jean Laffitte, Raoul barbès

Au Moyen Age ce village était très important comme en témoigne le Tribunal ou Palais du Juge Mage.Voir dossier Internet:

gibets_piloris_potences

Le château possède une tour à gorge ouverte. Voir le dossier Internet :

tours à gorge ouverte

De gauche à droite: 

- 7 rue centrale IHS dans une couronne de lauriers présentée par deux anges avec initiales.

Selon PCAM () page 358, ce monogramme aurait été introduit par Bernardin de Sienne en 1444. Les lettres N et P seraient les initiales de Pierre Nitardi propriétaire de la maison.

- Gravure 7 rue Centrale avec croix et texte VERITAS ODIUM PARIT et date 1597.

On pourrait traduire cette phrase par "la vérité engendre la haine".

Louis Cappatti () page 898, signale " A Peille un esprit frondeur provoque sans cesse la bataille  et chacun veut avoir le dernier mot. Une maison du village avait à chaque étage un propriétaire différent .

Il advint que celui du deuxième calmnia celui du premeir et que celui-ci indigné fit graver en latin sur sa muraille qu'il était un homme de bien. La répartie ne pouvait se faire attendre; Bientô apparaissait sous une fenêtre du second étage une mention en italien

Chi d'individia vive

disperato morira.

Le propriétaire du troisième, pourtant étranger au débat, tint à y ajouter son mot. Sa position supérieure luis inspira ces deux vers :

Malgré lus envidious

sieu lou plus aut de tous"

Y a t'il lieu de rapprocher cette anecdote du texte latin photographié ci dessus

- Croix 14 rue centrale

- IHS gothique 11 rue centrale avec rectangle pour recevoir une gravure.

Dans ce même document il est indiqué au sujet d’un linteau en pierre  de la chapelle Saint Joseph : « ce linteau représente deux pénitents en cagoule, le martinet de flagellation à la main, adorant une hostie rayonnante  ornée du monogramme JHS ; L’ensemble est surmonté d’une inscription rappelant que la chapelle est bâtie entre 1722 et 1771 »

Photos J Sarale

Dans ce texte gravé en latin dans une plaque au dessus du linteau on peut voir que la date indiquée est 177

Certaines lettres sont difficiles à interpréter et le texte est dans un latin approximatif. Cependant on croit pouvoir lire:

SANCTE IOSEPH O(ra pro?)NOBIS

AD MAIOREM DEI ET SANCTI IOSEPH GLORIAM

HOC NOVVM SACELLVM DEI GRATIA IN ONORE SANCTI JOSEPH AEDIFICATV(m?) INCAEPTV (m?) FVIT DIE DECIMANONA 7 BRI 1742 ET AD.....OPARIVM ELIMOSINARVM ADDIC(t?)A M RR (construct?)A IOSE FICH CONSTRVCTVM ET COMPLETVM FUIT DIE (espace blanc) 177.

En bas du cadre à l'envers ...MEMORI (nob?)IS

Les chapeaux de gendarme sur certaines lettres indiquent que les mots sont abrégés

Essai de traduction et d'interprétation

Saint Joseph prie pour nous

Pour la plus grande gloire de Dieu et de Saint Joseph cette nouvelle chapelle par la grâce de Dieu a été édifiée, commencée le 19 septembre 1742 et  ...du travail des offrandes adjugée à .... construite et terminée le  (blanc) 177

Souviens toi de nous

    

   

De gauche à droite

 -IHS gothique 34 rue Centrale

- linteau avec croix date 1584 et initiales rue Saint Sebastien

- animal (oiseau?) sculpté sur façade 4 rue des jardins, témoignage possible d'une boutique d'artisan

 -IHS dans un encadrement rue de la Turbie

         
    
    
    

 De gauche à droite :

- bossages

- cor de chasse gravé en allant vers le Monument aux Morts (les soldats nombreux dans la région ont gravé souvent des symboles militaires et près du château on peut voir des graffitti)

- croix en allant vers le Monument aux Morts

- deux croix sur piédroit

- petit bossage.

Voir aussi dossier Internet:  bossages_erratiques

        

 

On peut observer un certain nombre de pierres saillantes en forme de crochets
Il s'agit probablement d’un dispositif très classique de support d'avant-toits, que l'on observe en général au-dessus de portes ou de fenêtres. Sur les photos, on voit souvent une corniche en saillie au-dessus de ces corbeaux: il s'agit d'un solin qui protégeait des infiltrations et du ruissellement la naissance de ces avant-toits.

Parfois, quand ces corbeaux sont situés juste en dessous de la rive basse d'une toiture, ils servaient de support à un cheneau de récupération des eaux pluviales, souvent taillé à même une poutre. Pour s'en assurer, il suffit de vérifier que les corbeaux sont alignés en façade suivant une légère pente.

On retrouve ces dispositifs dans l'encyclopédie médiévale de Viollet-le-Duc, et de nombreux exemples sont aussi parvenus jusqu'à nous, en particulier des porches d'église en bois, accrochés en façade par ce moyen.

Voi photos ci dessus de gauche à droite. Photo de droite: Porte fortifiée de l'Arma

On peut observer notamment ce type de pierres saillantes en crochet sur le porche de l’église de la Croix sur Roudoule 06260 et sur un mur de l’église de Saint Laurent du Var 06700.

Bibliographie

 

Cappatti Louis et Jules Eynaudi - Dictionnaire de la langue niçoise - éditions Academia Nissarda 2009

Gauberti - Peille

PCAM, Patrimoine des communes des Alpes Maritimes, éditions Flohic 2000