Mise à jour janvier 2010
La croix dite "Croix du Tricot" fut érigée en 1827.
Elle se trouve à l’ouest de l’église sur une petite place au nord du château.
Cette croix est mentionnée et photographiée notamment dans Recherches régionales () pages 126 à 130
Elle est composée d’une base en pierre surmontée d'un pilier carré, lui-même surmonté d'un chapiteau à crochets qui porte une croix en ferronnerie. Le chapiteau serait peut-être du XIIIème siècle. Le pilier est gravé sur chacune de ses faces avec une inscription en italien sur la face sud, en français sur la face est, en latin sur la face nord et en grec sur la face ouest.
L’interprétation des inscriptions a été retrouvée par J.C. Poteur () dans un document de la bibliothèque du sanatorium de Thorenc 06750. L’analyse avait été faite par un curé probablement résidant dans cet établissement
L’inscription en italien
Il n’exhale plus les vapeurs méphitiques qui le faisaient regarder comme l’entrée des enfers. Sur ses bords était l’antre de la Sybille de Cumes – L’enfer des anciens ».
Le texte est gravé de la façon suivante :
La morte/vinta fù/L’averno/da Gesu
Mais on devrait avoir par exemple « L’averno vinto fù dalla morte di Gesu ».
Il semble y avoir inversion des termes entre « la morte » et « l’averno » ce dernier mot commençant d’ailleurs par un « L »
On pourrait aussi envisager « la mort vaincue (ce fut par) la descente aux enfers de Jesus»
L’inscription en latin
Jesus acer/bam fregit q/uoque tarta/ra hic
Mais la fin de l’inscription pourrait être « sic fu ou ic hic»
Acerbus correspond à l’adjectif acerbe mauvais
Fregit vient peut être de frangere : briser
Quoque : aussi
D’où éventuellement « Jésus a brisé ce qui était mauvais aussi….
L’inscription en grec
O ihesous/tov adhin/…triphasi/ton thanaton
Tout ceci est approximatif mais le mot tetraphasi vient peut-être du verbe « trepein » dont un des sens est « mettre en fuite »
L’adverbe « adinon » signifie : fortement
On aurait donc « O Jesus tu as repoussé avec force la mort »
Certaines lettres sont difficilement lisibles et par ailleurs on peut se demander dans quelle mesure l’auteur de ces textes synoptiques maîtrisait les langues.
Bibliographie
Dictionnaire des mots et des choses de Larive et Fleury – 1909 – Alexandre Houssiaux éditeur - Paris
Poteur Jean Claude, chargé du patrimoine, Conseil Général des Alpes Maritimes
Recherches régionales – Gréolières N° 175 décembre 2004