Site militaires du Mont Bataille

SITES MILITAIRES DU XVIIIEME SIECLE - SECTEUR CANTARON FERION


mise à jour février 2011

 

La série d’ouvrages décrits ci-dessous fait partie de la ligne de défense exécutée en 1747 allant de Eze au Mont Férion.

Voir à ce sujet le résumé historique et les autres secteurs géographiques étudiés à l’est de Nice

L’enceinte du Mont Macaron

 

Elle a été décrite par G. Brétaudeau () page 428 et plan 373 page 432. Cette position du XVIIIème siècle  a peut-être réutilisé un site ancien.

Sur le côté nord et est le sol a été recreusé derrière le mur de protection. Le tout est un peu en contrebas du sommet. De la céramique ancienne  a été trouvée sur le côté sud du site.  (P) x=999.666, y=3176.980, z=806, repère 3

Sur les pentes nord du Mont Macaron on peut observer une structure qui semble constituée de deux murets parallèles écartés de 8 mètres environ avec une fermeture à chaque extrémité et une orientation nord est sud est. Camp ou enclos ? Cet ouvrage se trouve entre les points (P) x=999.528, y=3177.712, z=724 repère 44, et (P) x=999.480, y=3177.712, z=717 repère 5

La redoute de Touars

 Elle a fait l'objet d'une note de G. Brétaudeau dans le tome XXXIV de 1992 des mémoires de l'IPAAM.

Il écrit à ce sujet page 20 et plan page 33 :  « le site des Touarts, à 500m au sud est du Mont Macaron ; cette enceinte fermée de toutes parts, malgré des murs épais de 1,40 m à 1,60m est sans protection véritable à l'ouest, où elle est en fait dominée par le replat supérieur, carte au 1:25000 - 3742 ouest, dimensions 80 mètres de long sur 14 à 18 m de large »

En 2006 les murs sont très éboulés et on constate un amoncellement de 1.50m de hauteur et des talus de 2 à 3 m de large de chaque côté par suite des éboulements.

La question du manque de protection vers l’ouest état mineure puisque la ligne de fortifications de 1747 était dirigée conte un ennemi venant de l’est.

(P) x=999.934, y=3176.501, z=717 repère 2

La redoute des Cognasses ou de Villars

 

Ou fortin de Cognas, à 1 kilomètre au sud est du mont Macaron à vol d'oiseau non signalé par O. Rochereau () a fait l'objet d'un relevé de G. Brétaudeau en 1989.

Cet ouvrage est  très intéressant car de forme carrée avec des traces de banquettes de tir, protection de l’entrée.

La longueur des côtés est de 36 mètres environ. Il se trouve sur un plateau dénudé visible de très loin.

Cependant selon P. Garnier () mémoire 19,  « des redoutes sont construites au Mont Macaron,Touart et Cognasses en mars 1744 ».

En fonction de leur position on peut se demander quelle utilité  stratégique  pouvaient avoir ces positions à cette époque pour le camp austro-sarde.

Il s’agit probablement d’un erreur car ces positions, édifiées certainement par les gallispans datent à peu près sûrement de 1747. Dans le manuscrit NAF 363 de la bibliothèque nationale page 351 on cite la cassine de Capeon ou celle de Donpietro en avant du hameau de Cognasses.

(P) x=1000.478, y=3176.149, z=599 repère 1

Redoute de Châteauneuf Villevieille sud

Cette position qui n’est pas remarquable pourrait être confondue avec un enclos .

Elle ne semble pas avoir été décrite jusqu’à présent. Cependant sa situation est logique dans la cadre d’une fortification continue entre Eze et le Mont Férion. 

Elle pouvait relayer la position du Mont Macaron avec celles plus au nord.(P) x= 999.270, y=3178.060, z=725  Repère 6

Ruines de Châteauneuf

Il est probable que le village a dû être intégré dans le système de défense, car il se trouve entre deux cols, au sud un collet peu marqué (chapelle saint Joseph), et au nord le col de Châteauneuf plus bas et plus important entre les vallées du Paillon (Drap Contes), et la Banquière ( Levens) ;

Il en est probablement de même de Pareloup et la Croix de Miéjou. Au nord du col de Châteauneuf.

Mur de Chateauneuf nord

Ce mur d’une quarantaine de mètres de long, orienté à peu près nord sud se trouve entre le col de Chateauneuf et l’ancien village. Dans l’état actuel il fait à peu près 2.20m de large et 50 cm de haut . Dans sa partie haute il semble s’arrêter au niveau de rochers.

Un peu en contrebas de sa partie basse, se trouve une plateforme, qui semble fermée sur la partie est par de gros blocs. Ce mur a été construit suivant la ligne de plus grande pente et de changement de versant. Point haut (P)x=998.638, y=3178.560, z=660, point bas(P) x=998.648, y= 651.

Au niveau du col on ne voit aucun ouvrage, mais sur la partie nord il y plusieurs maisons et sur la partie sud a été aménagé un grand parking

Le site de Terron

 

Enceinte du pylone

Cette enceinte se trouve sur le chemin de Ramadan à Colla Bassa.(P) X=998.109, y=3180.439, z=742 sur un petit mamelon rocheux détaché des pentes de la Barre de Lendre au centre duquel se trouve un pylone électrique.

Il se pourrait qu’il y ait un mélange de ligure et de fortification du XVIIIème siècle. Du fait des broussailles il est difficile de l’examiner dans son ensemble. Par ailleurs sur le côté nord, le chemin a un peu bouleversé l’état des lieux.

Sur le côté est il semble qu’il y ait des positions de tir et sur le côté sud de la combe, un mur est ouest est précédé côté aval par une banquette assez large. Un très long mur  a été construit au pied des pentes de la barre de Lendre, pour arrêter les chutes de pierres ou pour épierrer le terrain ayant pu servir d’enclos ou de camp.

En aval de cette position, au point (P) x= 998.190, y=3180.273, z=693, le chemin passe sur des tas de petites pierres qui pourraient être un reste de position militaire, mais faute de débroussaillage il est difficile de se prononcer.

 

Le mur sud de la Combe Bermond

Ce mur a été mentionné par G. Brétaudeau (), page 446 et 451 comme étant un mur de barrage du XVIIIème siècle. La combe Bermond est un espace assez vaste délimité à l’ouest par les pentes de la Barre de Lendre et à l’est par une arête rocheuse détachée du massif principal. Le mur en question (P) x= 997.456, y=3181.036, z=823 est grosso modo est ouest. Il fait une centaine de mètres de long, 1.80m de large, à double parement, 1m de haut environ côté amont et 1 à 3m côté aval. Il s’appuie sur la falaise à l’ouest et sur la barre rocheuse à l’est. Il est à peu près rectiligne alors que souvent ce type d’ouvrage comporte des redans plus ou moins prononcés. Son rôle était probablement d’empêcher une progression vers Colla Bassa depuis Chateauneuf Villevieille.

Colla Bassa

Des constructions sont visibles dans les rochers à l’est du col. Ce col est un passage soit depuis Bendejun soit depuis Chateauneuf vers Levens

Ouvrage du collet des Pagans

Cette enceinte (X=995.24 ; y=3186.90 ; z=1065), IGN TOP 25,3742 OT) a été également décrite par G. Brétaudeau () tome XLI, page 128 et par C. Salicis () page 74 où des gradins intérieurs sont assimilés à des banquettes de tir.

Ouvrage de la cote 1000

Cet ouvrage a été décrit par G. Brétaudeau () p.436, 442, et par C. Salicis () page 74 :(X=995250, Y=3187325, Z=1000). Il indique « la construction à double parement en blocs moyens et petits, le parapet intérieur, semblent bien appartenir à un avant poste militaire du XVIIIème siècle.

Redoute inférieure du col de Bèze

Cette enceinte  a été également décrite par G. Brétaudeau () tome XLI, page 128 et par C. Salicis () page 78. (X=996750, Y=3182800, Z=920), qui indique  « la petite enceinte 200m2 fait partie du système défensif édifié sur le Férion au XVIIIème siècle. De nombreux vestiges de cette période sont encore visibles notamment des portions du mur de crête. Une banquette ainsi qu’un réduit s’appuient sur le mur principal du dispositif. Position stratégique entre deux accès :le col de Rosa et Colla Bassa »

Redoute supérieure du col de Bèze

Cette position a été décrite par G. Brétaudeau () tome XLI, page 128, et par C. Salicis () page 79 (X=996825, Y=3182725, Z=930). Il note « Cette redoute fait elle aussi, partie du dispositif militaire évoqué précédemment. Sa surface, plus grande (1000m2), sa situation élevée, une large banquette de tir occupant quasiment tous les murs semblent lui conférer une place importante dans le système défensif »

Bibliographie

Signification des notations

B.B. signifie Bibliothèque Barbéra Barral - La Turbie 06320

A. D. signifie Archives Départementales des Alpes Maritimes

B.M. Nice signifie Bibliothèque municipale de Nice

I.I.S.L. signifie Institut international d’études ligures de Bordighera Italie

IPAAM, Institut de préhistoire et d’Archéologie Alpes Méditerranée

Brétaudeau Georges Les enceintes des Alpes Maritimes - IPAAM 1996

Brétaudeau Georges mémoires de l’IPAAM TomeXLI, année 1999

Garnier (général P.) - Mémoire local et militaire sur le département des Alpes Maritimes, probablement écrit autour de 1810 car dédié à Napoléon 1er, imprimé en 1888. Bibliothèque de Cessole à  Nice

Martel (abbé J. B.), Histoire de Châteauneuf de Contes, éditions Serre

Rochereau Olivier- Une ligne fortifiée au XVIIIème siècle dans le comté de Nice - Bibl. B. B.

Archeologia N° 105 avril 1977 pages 38 à 54

Salicis Claude, mémoires de l’IPAAM XLVI 2004