Murs à parements courbes

MURS CANAUX DE LA COMBE DE SUY COURMES 06620


 

Repérage Roger et Paule Joelle Picco

Prospection décembre 2007. Roger Picco, Christian Lautier Henri Guigues Raoul Barbès

Photos Henri Guigues

Mise à jour juin 2013

 

A l’extrémité ouest du plateau de Saint Barnabé, on peut observer sur les pentes supérieures de la Combe de Suy, deux murs isolés.

Il n’y a aucune restanque dans les environs et comme il y a très peu de végétation, ces murs sont visibles sur les photos satellitaires des sites Internet.

 

Le mur N° 1, grosso modo est-ouest d’environ 100 mètres de long, est à double parement en « W », en pierres sèches. Le côté arrière ne sert pas de soutènement. Il présente une pente de plus de 10% depuis deux petits vallons vers un point bas « M » (P) x=976.204, y=3172.878, z=848

Une petite portion de ce mur qui est écroulée permet de voir que la partie centrale entre les parements est constituée en partie d’un remplissage en terre et cailloux. Du fait de l’érosion, avec le temps la partie arrière du mur a fait l’objet d’un remplissage. L’examen de cet ouvrage amène à conclure que le mur sert de parement aval à un canal. Le noyau central lorsqu’il était saturé d’eau formait une barrière assez étanche. C’est le principe qui est appliqué dans les barrages poids dits en terre du type Saint Cassien dans le Var ou Serre Ponçon dans les Hautes Alpes, avec un noyau central en argile étanche compris entre des masses de granulométrie évolutive formant poids et protection.

Dans le prolongement à l’ouest du point bas, sur environ 7 mètres un petit cône de déjection ne permet pas d’observation mais sur 5 mètres plus à l’ouest on remarque ce qui semble être une citerne ou un bac (pour abreuver les animaux ?).

A 18 mètres à l’est du point A une ouverture de 30cmx30cm à la base du mur côté aval parait être traversante mais par suite du remplissage partiel de la partie arrière, on ne peut pas faire une observation complète. Etait-ce une surverse possible que l’on pouvait boucher ou ouvrir à volonté ?

Le terrain en contrebas est très aride et l’on ne peut pas dire si l’eau recueillie servait à l’épandage ou s’il manque des éléments tels que de possibles bacs en bois disparus.

Notons que ce système pouvait fonctionner aussi bien avec les eaux de pluie qu’avec la neige stockée à l’arrière.

De gauche à droite:

ensemble des deux murs

barrage

mur N° 2

Le mur N° 2, grosso modo nord-ouest, sud-est, de 45 mètres de long environ est de pente beaucoup plus importante, car il forme un angle faible avec l’axe de la Combe de Suy  qui est nord-sud. Son profil est un peu différent de l’autre car la partie aval forme en partie parapet. Le point bas « N » est (P) x=976.062, y=3172.990, z=874. A la partie supérieure ce mur coupe le vallon par un barrage.

Il n’a pas encore été possible de comprendre comment était exploitée l’eau recueillie en aval.

Ce système fait penser à celui du quartier Sigariès à Coursegoules. Voir dossier Internet :

Coursegoules canaux de Sigaries